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FRANCE :: CORETTA FORCIN : UNE JEUNE QUI ECRIT EN LETTRES DE FEU

Qui est Coretta Forcin ? 

Née le 27 juillet 1992 au Cameroun, Coretta Forcin est une jeune femme d’origine camerounaise qui force l’admiration, car elle représente  la détermination, la vision et l’engagement. Actuellement chargée des relations publiques au sein du groupe ARMONIA, elle a auparavant exercé comme référente médiatrice sociale dans la ville de Quimper. Elle poursuit avec ardeur une formation en  ressources humaines à l’IFAG de Rennes après avoir obtenu de diplômes en communication et gestion de projet. Portée par une passion innée pour l’écriture, elle conçoit cette pratique comme une nécessité vitale. Pour illustrer sa relation intime avec les mots, elle s’inspire des vers de Kery James : « Si je ne pouvais écrire, je serais muette, vouée à la violence, à la tyrannie du secret, submergée par tous ces sentiments inexprimés, je m’effacerais tel un mirage sans eau […] ».

 

Coretta Forcin est semblable à une grande prêtresse du verbe, une tisseuse d’âmes qui, dans le silence de la page, ressuscite les voix longtemps étouffées par les vents de l’oubli. Elle écrit avec une tendresse indomptable, une mémoire ardente et une foi tenace en la puissance réparatrice du mot. Dans un monde où nos matriarches s’éteignent, elle ravive la flamme d’une mémoire collective en allumant des lanternes de chair et de souffle, rappelant que les cicatrices sont des œuvres gravées dans la peau du temps. Elle n’écrit pas pour plaire, mais pour panser, pour réveiller, pour honorer. Et dans ses récits, ce ne sont pas seulement des personnages qui renaissent : c’est la femme africaine  elle-même qui réclame sa place dans le tumulte du monde. Son premier ouvrage, « Le Cri de l’Amnésie », publié en deux tomes, est un cri du cœur autant qu’un acte de foi.

 

Coretta déploie une plume tranchante et bienveillante à la fois, dénonçant les violences de toute sorte, et tendant la main aux âmes meurtries. Au-delà de son travail d’écriture, elle s’illustre comme marraine de l’orphelinat Sainte Thérèse d’Obili à Yaoundé, tout en œuvrant activement contre le chômage endémique, les inégalités d’accès aux soins, l’exploitation des enfants et les violences sexuelles. À travers le Centre Socioculturel MAE et ses associations LEGSIA et BREIZH-BANTU, elle accompagne les jeunes filles-mères déscolarisées, souvent victimes de viol, de grossesses forcées, ou marquées par un passé douloureux. Essayiste, militante, entrepreneure sociale, elle conjugue l’écriture à l’action, la poésie à la solidarité.

Sa plume   engagée transcende la simple narration : elle dénonce, soigne et élève. Dans un élan de rébellion sereine, elle a répondu avec noblesse à Calixte Beyala lors de la Journée du Livre Africain, s’indignant de propos désobligeants tenus à l’égard de la jeunesse littéraire camerounaise. Sa réplique, vibrante de dignité, fit le tour des réseaux sociaux et attira la foudre de certains. Pourtant, elle ne recula pas, car elle sait qu’elle a un avenir, l’écriture chez elle est une vocation et son style littéraire, à la fois lyrique, dense et profond, révèle une âme d’artiste d’une rare finesse. Elle sait dire l’indicible, peindre les douleurs avec élégance, et donner une voix à celles et ceux que l’histoire a marginalisés.

Écoutez ce qu’elle répond à Calixte Beyala : « La jeunesse camerounaise, celle que vous semblez ignorer ou mépriser, était là, incarnant l’avenir de notre littérature, portant haut les couleurs de notre pays. Nous n’avons peut-être pas l’âge ou les combats que vous auriez souhaités, mais nous avons la passion, le talent et la détermination de faire entendre nos voix. Contrairement à vos affirmations, nous n’avons pas besoin de guerres tribales ou de polémiques stériles pour exister. Nous écrivons pour construire, pour partager, pour transmettre. » Il n’en fallait pas plus pour que la gamine se retrouve copieusement insultée sur les réseaux par les fans de cette dernière. Et, semble-t-il, la concernée elle-même se serait présentée sur Messenger pour lui dire « Bonjour » à sa façon… Bonjour ? Tu parles. Suivez mon regard. Ce message que j’ai lu m’a fait rire, comme on riait autrefois. Et comme le disait Senghor :  « je ne sais plus à quelle époque c’était … » Mais après tout, c’est de bonne guerre : c’est la petite qui avait lancé les hostilités. Coretta, à 33 ans, est déjà de cette trempe rare : une femme qui ne plie pas sous les quolibets, une voix qui résonne dans la mélancolie de nos silences. Et à elle, on veut dire : avance, galope, embrasse l’avenir avec cette fougue noble que seule la vérité du verbe peut porter.

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