FRANCE :: CORETTA FORCIN : UNE JEUNE QUI ECRIT EN LETTRES DE FEU
© AFRIKSURSEINE : Ecrivain; Romancier Calvin DJOUARY | 21 Apr 2025 21:55:06 | 868Qui est Coretta Forcin ?
Née le 27 juillet 1992 au Cameroun, Coretta Forcin est une jeune femme d’origine camerounaise qui force l’admiration, car elle représente la détermination, la vision et l’engagement. Actuellement chargée des relations publiques au sein du groupe ARMONIA, elle a auparavant exercé comme référente médiatrice sociale dans la ville de Quimper. Elle poursuit avec ardeur une formation en ressources humaines à l’IFAG de Rennes après avoir obtenu de diplômes en communication et gestion de projet. Portée par une passion innée pour l’écriture, elle conçoit cette pratique comme une nécessité vitale. Pour illustrer sa relation intime avec les mots, elle s’inspire des vers de Kery James : « Si je ne pouvais écrire, je serais muette, vouée à la violence, à la tyrannie du secret, submergée par tous ces sentiments inexprimés, je m’effacerais tel un mirage sans eau […] ».
Coretta Forcin est semblable à une grande prêtresse du verbe, une tisseuse d’âmes qui, dans le silence de la page, ressuscite les voix longtemps étouffées par les vents de l’oubli. Elle écrit avec une tendresse indomptable, une mémoire ardente et une foi tenace en la puissance réparatrice du mot. Dans un monde où nos matriarches s’éteignent, elle ravive la flamme d’une mémoire collective en allumant des lanternes de chair et de souffle, rappelant que les cicatrices sont des œuvres gravées dans la peau du temps. Elle n’écrit pas pour plaire, mais pour panser, pour réveiller, pour honorer. Et dans ses récits, ce ne sont pas seulement des personnages qui renaissent : c’est la femme africaine elle-même qui réclame sa place dans le tumulte du monde. Son premier ouvrage, « Le Cri de l’Amnésie », publié en deux tomes, est un cri du cœur autant qu’un acte de foi.
Coretta déploie une plume tranchante et bienveillante à la fois, dénonçant les violences de toute sorte, et tendant la main aux âmes meurtries. Au-delà de son travail d’écriture, elle s’illustre comme marraine de l’orphelinat Sainte Thérèse d’Obili à Yaoundé, tout en œuvrant activement contre le chômage endémique, les inégalités d’accès aux soins, l’exploitation des enfants et les violences sexuelles. À travers le Centre Socioculturel MAE et ses associations LEGSIA et BREIZH-BANTU, elle accompagne les jeunes filles-mères déscolarisées, souvent victimes de viol, de grossesses forcées, ou marquées par un passé douloureux. Essayiste, militante, entrepreneure sociale, elle conjugue l’écriture à l’action, la poésie à la solidarité.
Sa plume engagée transcende la simple narration : elle dénonce, soigne et élève. Dans un élan de rébellion sereine, elle a répondu avec noblesse à Calixte Beyala lors de la Journée du Livre Africain, s’indignant de propos désobligeants tenus à l’égard de la jeunesse littéraire camerounaise. Sa réplique, vibrante de dignité, fit le tour des réseaux sociaux et attira la foudre de certains. Pourtant, elle ne recula pas, car elle sait qu’elle a un avenir, l’écriture chez elle est une vocation et son style littéraire, à la fois lyrique, dense et profond, révèle une âme d’artiste d’une rare finesse. Elle sait dire l’indicible, peindre les douleurs avec élégance, et donner une voix à celles et ceux que l’histoire a marginalisés.
Écoutez ce qu’elle répond à Calixte Beyala : « La jeunesse camerounaise, celle que vous semblez ignorer ou mépriser, était là, incarnant l’avenir de notre littérature, portant haut les couleurs de notre pays. Nous n’avons peut-être pas l’âge ou les combats que vous auriez souhaités, mais nous avons la passion, le talent et la détermination de faire entendre nos voix. Contrairement à vos affirmations, nous n’avons pas besoin de guerres tribales ou de polémiques stériles pour exister. Nous écrivons pour construire, pour partager, pour transmettre. » Il n’en fallait pas plus pour que la gamine se retrouve copieusement insultée sur les réseaux par les fans de cette dernière. Et, semble-t-il, la concernée elle-même se serait présentée sur Messenger pour lui dire « Bonjour » à sa façon… Bonjour ? Tu parles. Suivez mon regard. Ce message que j’ai lu m’a fait rire, comme on riait autrefois. Et comme le disait Senghor : « je ne sais plus à quelle époque c’était … » Mais après tout, c’est de bonne guerre : c’est la petite qui avait lancé les hostilités. Coretta, à 33 ans, est déjà de cette trempe rare : une femme qui ne plie pas sous les quolibets, une voix qui résonne dans la mélancolie de nos silences. Et à elle, on veut dire : avance, galope, embrasse l’avenir avec cette fougue noble que seule la vérité du verbe peut porter.
Lire aussi
AFRIQUE :: Emmanuel Gnapele raconte: A la conquête de sa destinée :: AFRICA
FRANCE :: CORETTA FORCIN : UNE JEUNE QUI ECRIT EN LETTRES DE FEU
CÔTE D'IVOIRE :: Comme le dit un proverbe africain : Ma grand-mère me disait… :: COTE D'IVOIRE
FRANCE :: « LES ESSENCES DE L’AME » DE THIERRY MOUELLE II : UNE POETIQUE DE LA LUCIDITE
CAMEROUN :: Le poète Merhoye Laoumaye enguirlandé du Laurier-Vers :: CAMEROON
LE DéBAT
Afrique -Débat: Pourquoi la crise anglophone persiste au Cameroun? :: AFRICA
AFRIQUE :: Divorces dans la diaspora camerounaise en Europe : explications ? :: AFRICA
AFRIQUE :: Quand est-ce les Camerounais prendront enfin leurs responsabilités pour la gestion de leur équipe? :: AFRICA
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ? :: AFRICA
Canada - Cameroun, Liberté de manifestation partisane au Cameroun : Encore une incurie liberticide de Biya Paul ?
POINT DU DROIT
CAMEROUN :: La problématique du changement de nom en droit comparé :: CAMEROON
Les étapes et les frais de procédure du morcellement d'un terrain au Cameroun :: CAMEROON
L'obtention d'un titre foncier au Cameroun à l'issue d'une vente de terrain :: CAMEROON
Le jugement supplétif de rectification d'acte de naissance au Cameroun :: CAMEROON
CAMEROUN :: La procédure d'achat d'un terrain titré dans la ville de Yaoundé :: CAMEROON
partenaire
Vidéo de la semaine
Calvin DJOUARI; Ecrivain et Romancier, invité Sopieprod
Dr. Ing. BRICE NYA invité Sopieprod depuis Hambourg
Florida explique son engouement autour de l'AUTISME
ESPO DEUX BEN A NIORT A L'OCCASION DE LA JOURNEE DES FEMMES Mars 2025
LA CULTURE BAMOUN S'INVITE A TOURS
Vidéo
Fadimatou Iyawa à Bruxelles : sa colère contre la BAS et son déni de nationalité
59è Fête de la Jeunesse : Conseils d’un Aîné avec Me Charles Epée | Paix & Développement
Plongeon au cœur du SIBCA 2024 : Les coulisses du salon de la beauté afro
Cabral Libii : Son livre choc sur le Cameroun nouveau - Révélations exclusives à Bruxelles !
SIBCA 2024 : Le Plus Grand Salon de la Beauté Afro à Bruxelles !
il y a une semaine
TCHAD :: La malédiction d'avril: La "FACT" répète-t-il le scénario d’avril 2021 avec l’aide des Ukrainiens ? :: CHAD
Deux Camerounais condamnés au Vietnam pour fraude, blanchiment d’argent et fausse monnaie :: CAMEROON
CAMEROUN :: La DGSN invite les usagers à retirer leurs nouvelles cartes nationales d'identité disponibles :: CAMEROON
CAMEROUN :: Présidentielle 2025 : La presse parle des partis instables, des candidats controversés… :: CAMEROON
CAMEROUN :: Le Lamido de Maroua s'oppose à la mobilisation de 100 000 jeunes pour Paul Biya :: CAMEROON
il y a un mois
Conflit Nigeria-Cameroun : Annexion de territoires et exploitation illégale de pétrole :: CAMEROON
Elimbi Lobe du Cameroun signalé à Interpool par la diaspora camerounaise combattante de Belgique :: CAMEROON
CAMEROUN :: Challenge Photo à Yaoundé : Les Poubelles au Cœur d’une Tendance Virale sur les Réseaux :: CAMEROON
Affaire du Fundraising de Maurice Kamto : Orange Cameroun Sort de Son Silence :: CAMEROON
CAMEROUN :: Le RDPC et ses 40 ans de règne : bilan d’un pouvoir contesté :: CAMEROON
il y a un an