BELGIQUE :: La BAS sème la Terreur à Bruxelles : le ministre introuvable face à la furie des assaillantsEcrivaib :: BELGIUM
© AFRIKSURSEINE : Ecrivain/Romancier Calvin DJOUARI | 03 Mar 2025 04:24:06 | 1876Ce qui s’est passé ce 28 février 2025 à Bruxelles est une véritable tragédie. Cette fois, j’étais sur place pour assister en direct à l’attaque de la BAS, la branche armée du parti MRC, qui a frappé fort. On les connaît un peu naïfs et frustes, mais cela n’explique en rien la sauvagerie dont ils ont fait preuve devant un public qui n’avait aucun lien avec la politique et qui était simplement là pour promouvoir l’insertion des jeunes dans le développement.
Le ministre camerounais en charge de la Jeunesse et de l’Éducation civique était venu clôturer le Forum international du mois de la jeunesse en diaspora, un événement organisé par le PDG Yunus Jehu Ndoumi. À 17h, une vingtaine d’insurgés ont pénétré dans la salle des festivités, semant la panique. Ils sont entrés avec la frénésie d’assaillants enragés. Leur première cible était le ministre. On entend soudain des bruits assourdissants, des cris stridents, des hurlements :
« Sortez ! Sortez tous d’ici ! On aurait cru à des microbes ! » Ils avancent, brisent, piétinent, bousculent, frappent. Le chaos est total. Les gens n’ont même pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. On aurait dit des rafales de mitrailleuses. Le public, paniqué, échange des regards affolés. Des sifflements fusent au-dessus de nos têtes comme si nous étions sous un bombardement. Les visages pâlissent. Une lueur d’effroi traverse les invités tandis que le vacarme et les destructions s’intensifient. On entend alors des cris : « Le ministre ! Le ministre ! ». Le professeur Kwayeb dont j’ignorais la présence est enfariné. Puis, nous voyons un premier agent de sécurité et un serveur de champagne enfariné. Quelque chose de chaud et brutal se fait sentir. Un homme près de moi saigne du doigt, son corps est couvert de poudre. Un couteau vient de le blesser. La BAS était armée.
Il est évident que des taupes étaient présentes dans la salle. Les insurgés entrent, agressent les invités et les serveurs, cherchant le ministre. En deux minutes et demie, ils commettent un saccage inimaginable. Mais le ministre est protégé par Jehu Ndoumi et M. Lamido de Wina Nassourou Abdoul Karim (directeur de la promotion économique de la jeunesse), qui, vêtu du même boubou que le ministre, est pris pour lui. Le monsieur est cadencé entre leur main ils ont failli le vitrifier. On sait que certaines personnalités du Cameroun sont des persona non grata en Occident. Mais pourquoi s’en prendre au ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, un homme réputé affable, intègre, discret, qui a toujours cherché à dialoguer avec la jeunesse ? Dans un mystère total, le ministre est exfiltré.
Il disparaît entre les mains de ceux qui l’avaient encerclé. Déconcertés, les assaillants se saisissent du lamido de Wani. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les membres de la BAS cherchent le ministre, mais ne le trouvent pas. ils vont dehors car quelqu’un leur a dit qu’il est sorti, tout bêtement ceux-ci croient et se bousculent vers la sortie mais ne trouve personne. Alors qu’il était juste devant ses agresseurs, ces derniers ne l’ont pas immédiatement reconnu. Ils le fixaient, hésitants, et au moment où l’un d’eux, qui le connaissait bien, allait confirmer son identité, le ministre avait disparu derrière lui. Un tour de passe-passe digne d’un illusionniste, mais dont personne ne peut encore expliquer les détails. Avec l’aide de ses proches et de l’organisateur Jehu Ndoumi, il est mis à l’abri. Quelques instants plus tard, il revient et reprend la situation en main. Le ministre réapparaît, le visage détendu, comme si rien ne s’était passé. Pourtant, autour de lui, tout le monde tremble encore.
Pour la première fois de ma vie, j’ai assisté à un miracle. Où était-il ? Où était l’ambassadeur ? Personne ne le saura jamais. La panique était totale, la salle noyée sous la poudre et la peur. Nyassa Soleil, aveuglé par la fumée, tente de comprendre la situation. Lorsqu’Il voit le lamido de Wani emmené devant lui. Il veut tenter de s’opposer, mais en vain… Le calme reprend on décide de continuer. Le ministre prend alors la parole. Son ton est patriotique, digne d’un père de famille. Il nous exhorte à nous préparer à relever les défis de la vie et à surmonter les épreuves. Les jeunes l’écoutent attentivement. Certains, par peur, lui suggèrent d’arrêter la soirée. Mais il répond fermement :
– Jamais ! On continue ! Réinstallez tout, et on poursuit la soirée ! Et la soirée reprend. C’est le troisième miracle de cette nuit. En quelques secondes, le ministre a renversé la situation. C’est comme si le destin du pays venait de changer de cap. Même les membres de l’opposition présents sont déconcertés. Pendant ce temps, une femme, tombée en syncope, sort de sa réanimation. Elle reprend le micro et, d’une voix vibrante, lance un discours révolutionnaire :
– Je dis non ! La jeunesse camerounaise n’est pas une jeunesse incivique ! À partir d’aujourd’hui, je me battrai ! Sachez que je ne reculerai plus. Je combattrai jusqu’au bout ! La salle éclate en applaudissements. Le destin vient de se prononcer. Puis, le président de Yunus SA, Jehu Ndoumi, prend le micro et, dans un discours humaniste adressé au public camerounais, déclare : « Lorsque l’on s’en prend à un événement conçu pour offrir des perspectives d’investissement à la jeunesse camerounaise, lorsque certains camerounais, au lieu de saisir ces opportunités, choisissent de les piétiner par la violence, comme l’a fait la BAS aujourd’hui au Claridge de Bruxelles, il n’y a que tristesse et désolation. Un tel acte n’est pas seulement une perturbation, c’est une entrave à l’avenir, une ombre jetée sur les espoirs d’une génération en quête d’émancipation. »
Quant au ministre, on lui reconnaît un courage exceptionnel. Il reprend les choses en main et, comme si rien ne s’était passé, annonce : « Je vais vous délivrer le message pour lequel je suis venu. Ne pas le faire serait abdiquer. En tant que coach du réarmement moral et civil, je me dois d’accomplir ma mission. Même s’ils revenaient, je continuerais à donner ce discours. » Et d’ajouter avec ironie : « Cet événement est devenu historique grâce à leur buzz. » Il prononce alors un discours d’une vingtaine de minutes, serein, imperturbable, sans la moindre gêne. Toute la salle est émue par le sang-froid de cet homme d’État.
Pendant ce temps, la BAS vocifère dehors et emporte comme butin : le sac à main d’une femme évanouie, la montre d’un invité, le téléphone portable d’un autre, ainsi que des bouteilles de champagne et le gâteau prévu pour le premier anniversaire de l’événement. Ils sont allés les consommer au carrefour. Ces assaillants avaient faim. Ils appellent les leaders politiques qui les ont envoyés pour confirmés l’action commando réussi. C’est en découvrant ces victuailles qu’ils se dispersent, ce qui sauve ainsi les invités. Toute l’action n’a duré que 3 minutes et 20 secondes, mais elle fut d’une violence et d’une brutalité dignes d’une scène de guerre.
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