CAMEROUN :: IL Y AVAIT QUOI AVANT : L'historique du Réseau de la Cameroon Airlines (Camair)

La CAMAIR assurait quotidiennement 6 à 7 vols aller-retour entre Douala et Yaoundé en B737. Avant l'ouverture de l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen, les passagers en partance pour l'Europe depuis Yaoundé étaient transportés tôt le matin sur Douala en B737, ayant fait night-stop à Yaoundé la veille. La desserte quotidienne Douala - Yaoundé - Ngaoundere - Garoua - Maroua - Ndjamena en B737 incluait parfois des night-stop à Garoua. Trois vols par semaine reliaient Douala - Yaoundé - Bertoua - Batouri en Twin Otter puis HS748.

Sur le réseau continental, des vols Douala - Yaoundé - Bangui, Douala - Lagos - Cotonou - Abidjan, Douala - Libreville - Brazzaville - Kinshasa et Douala - Kinshasa - Bujumbura - Kigali - Nairobi - Addis Abeba étaient assurés en B737. Après la libération de Nelson Mandela, la CAMAIR proposait deux vols par semaine Douala - Kinshasa - Harare - Johannesburg en B737.

Sur le réseau intercontinental, initialement en B707 puis en combi B747 à partir de 1982, la CAMAIR effectuait six vols par semaine Douala - Paris - Londres avec night-stop, certains passant par Rome, Frankfurt et Bruxelles. Certains soirs, Air France affrétait le combi B747 avec équipages de la CAMAIR pour des vols vers New York ou Los Angeles, et le retour sur Paris s'effectuait tôt le lendemain. En raison de restrictions de trafic, la CAMAIR ramenait les Nigérians depuis Lagos sur Douala en B737 pour les embarquer sur le B747 combi (Douala - Paris - Londres). Les Nations-Unies et d'autres organisations internationales affrêtaient fréquemment les avions de la CAMAIR, en particulier le B737, pour des missions de coordination en Afrique.

La CAMAIR, avec un taux de remplissage de plus de 90%, était la compagnie aérienne la plus sollicitée et fiable sur la côtière Douala - Lagos - Cotonou - Abidjan - Bamako - Ouagadougou jusqu'à Dakar. Elle disposait officiellement de 21 aérodromes au Cameroun. Les représentants de la CAMAIR à l'étranger, agissant parfois comme des figures diplomatiques, jouaient un rôle crucial dans les interactions avec les Camerounais vivant à l'étranger, collaborant étroitement avec les ambassades et consulats.