L’affaire Francis Ngannou, impliquant un accident de moto ayant coûté la vie à Manuella Brigitte Ntsama à Yaoundé, continue de susciter l’émotion au Cameroun. Alors que des appels à la mise en cause du champion de MMA se multiplient, Bruno Bidjang, directeur général des médias du groupe L’Anecdote, appelle à la prudence et au respect de la présomption d’innocence. Son analyse, partagée sur Facebook le 28 avril 2025, souligne l’importance d’une justice équitable face à l’emballement médiatique.  

Les Faits : Un Drame et une Polémique Nationale  
Selon les révélations du lanceur d’alerte Nzui Manto, Francis Ngannou aurait été impliqué dans un accident de moto mortel le 28 avril 2025 à Yaoundé. La victime, Manuella Ntsama, aurait perdu la vie une semaine après. Bien que « The Predator » n’ait pas encore réagi publiquement, des voix exigent sa comparution immédiate devant la justice. Bruno Bidjang rappelle cependant qu’« aucune procédure légale ne doit être court-circuitée par l’émotion populaire ».  

Bruno Bidjang : Un Plaidoyer pour la Raison  
Dans une publication détaillée, Bruno Bidjang a dénoncé la « condamnation populaire » prématurée de Ngannou. « L’émotion est légitime, mais l’acharnement sans preuve est une dérive », a-t-il déclaré. Il insiste sur le fait que le Cameroun, en tant qu’État de droit, doit protéger la présomption d’innocence, même pour ses figures publiques. Bidjang souligne que Ngannou a conduit la victime à l’hôpital, un geste « responsable » qui mérite d’être pris en compte.  

La Colère Populaire vs les Principes Juridiques  
L’affaire a divisé l’opinion publique. D’un côté, des citoyens réclament une justice expéditive pour Manuella Ntsama, symbole des « victimes de l’impunité des puissants ». De l’autre, des défenseurs des droits, comme Bidjang, alertent sur les risques d’un « tribunal médiatique ». La question centrale reste : comment concilier quête de vérité et respect des procédures légales dans un contexte de défiance envers les institutions ?  

Enjeux pour le Cameroun : Justice ou Vengeance ?  
Bruno Bidjang met en garde contre la transformation de « chaque fait divers en guerre civile morale ». Pour lui, la crédibilité des institutions camerounaises dépend de leur capacité à enquêter avec rigueur, sans céder aux pressions émotionnelles. Il rappelle que la justice équitable ne doit pas devenir un « lynchage », mais un processus structuré, respectueux des droits de toutes les parties.  

Un Appel à la Sérénité  
Alors que l’enquête se poursuit, l’affaire Ngannou-Ntsama interroge les fondements de la démocratie camerounaise. Comme le souligne Bruno Bidjang, « Ntsama Manuella mérite justice, mais cette justice doit être rendue dans le respect du droit ». Un équilibre fragile entre émotion collective et devoir institutionnel.