FRANCIS NGANNOU : UNE ETOILE TOMBEE, UN HEROS BRISE CHRONIQUE D’UN ACCIDENT
CAMEROUN :: SPORT

CAMEROUN :: FRANCIS NGANNOU : UNE ETOILE TOMBEE, UN HEROS BRISE CHRONIQUE D’UN ACCIDENT :: CAMEROON

Le destin parfois s’acharne avec une cruauté qui dépasse l’entendement humain. C’est une journée   fatidique pour deux familles : d’abord  pour la défunte Brigitte Ntsama et celle de Ngannou qui voit leur héros  frappé par l’angoisse et la méditation constante.  Ntsama Brigitte Manuella, jeune fille pleine de vie et de rêves, semble-t-il  rentrait d’une sortie avec ses amies, elle a croisé, sans le savoir, son dernier chemin. Une moto conduite par Francis Ngannou, figure emblématique du sport camerounais et fierté nationale l’a heurtée. Dans l’urgence de l’instant, Ngannou n’a pas fui. Il a fait  ce qu’un homme de cœur pouvait faire parce qu’il a pris  la jeune fille dans ses bras et l’a conduite  sans délai à l’hôpital  avec  tout l’espoir de la sauver. En contact avec la famille, il a assumé sans réserve l’ensemble des frais médicaux, espérant, comme chacun de nous l’aurait espéré, voir surgir un miracle des mains des médecins.

 

Mais parfois, même la plus belle des volontés est impuissante devant la brutalité du destin. Après plusieurs jours de lutte silencieuse, entre opération et prière, Manuella ne se relèvera  pas. Son corps, abîmé dans l’accident, a fini par céder. Face à ce drame, il est facile de céder à l’émotion, à la colère, aux jugements hâtifs. Pourtant, nous devons nous souvenir que la vie est faite de tragédies que nul ne prémédite. Francis Ngannou, cet homme que nous avons acclamé pour ses exploits sur les plus grandes scènes du monde, se retrouve aujourd’hui meurtri, vivant dans son cœur une douleur que ni l’argent, ni la célébrité ne peuvent effacer. De l’autre côté, une famille pleure l’absence irréparable d’une fille, d’un sourire, d’un avenir. C’est à ce carrefour d’émotion et de justice que nous devons faire preuve de grandeur.

 

Que la justice suive son cours, sereinement, pour honorer la mémoire de Manuella. Mais que les cœurs, eux, se ferment à la haine inutile. Ce n’est pas le moment d’attiser les flammes du ressentiment ou de jeter Francis Ngannou en pâture à la vindicte populaire. Ce drame appartient d’abord aux vivants, qui doivent apprendre à panser leurs blessures et à se relever. Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’accuser à tort, ni de disculper à la légère. Il s’agit de tendre la main aux deux parties endeuillées par la même tragédie.

 

D’un côté, une jeune fille arrachée trop tôt à la vie ; de l’autre, un géant aux pieds lourds de remords. Que chacun trouve dans le souvenir de Manuella la force de transformer cette douleur en une leçon de vie, un appel à plus d’humanisme  et de prudence. Le Cameroun a perdu une enfant. Francis Ngannou a perdu une part de lui-même. Que la compassion, et non la haine, trace désormais la route que nous devons suivre ensemble. Nous leur apportons notre soutien.

Lire aussi dans la rubrique SPORT

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo