Jean Michel Nintcheu, député et figure de l’opposition camerounaise, a annoncé un projet symbolique majeur : le Palais des Verres Paul Biya, nouveau siège de l’Assemblée nationale inauguré le vendredi 25 avril 2025, sera débaptisé après le départ du président Paul Biya. Cette décision, liée à un potentiel changement de régime post-élections présidentielles d’octobre 2025, relance les débats sur l’héritage politique et la symbolique des institutions au Cameroun.  

Un symbole au cœur des tensions politiques  
Le Palais des Verres Paul Biya, présenté comme un ouvrage architectural moderne, a été inauguré en grande pompe le vendredi 25 avril 2025. Dès son baptême, son association au président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a suscité des critiques. Pour Jean Michel Nintcheu, cette débaptisation est un impératif pour « tourner la page d’un régime autoritaire ». Il lie explicitement cette mesure aux présidentielles 2025, évoquant un scénario de transition démocratique à Yaoundé.  

2025 : Une année charnière pour le Cameroun  
Les prochaines élections présidentielles cristallisent les espoirs de l’opposition et des mouvements civils. À 92 ans, Paul Biya n’a pas encore officialisé sa candidature, alimentant les spéculations sur sa succession. Jean Michel Nintcheu mise sur un changement de régime pour impulser des réformes institutionnelles, dont la renomination de l’Assemblée nationale. « Un édifice public ne doit pas immortaliser un dirigeant, mais représenter la souveraineté populaire », affirme-t-il.  

Débaptisation : Quelles implications pratiques ?  
Le processus de débaptisation nécessitera un vote à l’Assemblée nationale. Plusieurs options émergent : un nom neutre (« Palais du Peuple ») ou un hommage à une figure historique camerounaise, comme Ruben Um Nyobè. Toutefois, les partisans de Paul Biya dénoncent une « réécriture de l’histoire », soulignant que le palais incarne « la stabilité du régime ».  

Un test pour la démocratie camerounaise  
Pour Jean Michel Nintcheu, la débaptisation du Palais des Verres Paul Biya n’est qu’une première étape. Il plaide pour une révision globale des symboles étatiques, estimant que « les institutions doivent refléter l’aspiration au renouveau ». Cependant, tout dépendra du résultat des présidentielles 2025 et de la capacité de l’opposition à concrétiser ses promesses.