Affaire Léon Theiller vs RDPC : Failles juridiques exposées au tribunal de Yaoundé
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Affaire Léon Theiller vs RDPC : Failles juridiques exposées au tribunal de Yaoundé :: CAMEROON

L’audience du 24 avril 2025 opposant le conseiller municipal RDPC Léon Theiller au Comité Central du RDPC a révélé des lacunes majeures dans la défense du parti au pouvoir camerounais. Centrée sur la légitimité des mandats des représentants du RDPC, cette audience a été marquée par l’incapacité des avocats du parti à justifier leur habilitation statutaire, entraînant un renvoi des débats au 8 mai 2025.  

Un débat contradictoire transformé en désaveu  
Initialement prévue pour trancher le litige sur l’organisation d’un congrès du RDPC, l’audience s’est rapidement orientée vers une remise en question des fondements juridiques de la représentation du parti. Maître Gueyo Kamga Guy Léonard, avocat de Léon Theiller, a posé une question centrale aux avocats adverses : « Au nom de qui agissez-vous, et sur quelle base statutaire ? ». La réponse, invoquant un mandat du Secrétaire général du Comité Central, a ouvert la voie à une demande de preuve formelle.  

L’absence de preuves statutaires : un revers pour le RDPC  
Pendant près de deux heures, les avocats mandatés par le Secrétaire général du Comité Central du RDPC ont été incapables de produire les clauses statutaires ou réglementaires autorisant ce dernier à représenter le parti en justice. Cette incapacité à « justifier la régularité de leur mandat », selon les termes de Maître Gueyo Kamga, a jeté un doute sérieux sur la légitimité de leur présence dans cette affaire. Le tribunal a donc décidé de renvoyer l’affaire au 8 mai, exigeant que le RDPC fournisse les preuves nécessaires avant toute poursuite des débats.  

Enjeux politiques et juridiques  
Ce revers juridique intervient dans un contexte tendu au sein du RDPC, parti au pouvoir depuis des décennies. Léon Theiller, figure locale influente, conteste la gestion interne du parti, notamment l’organisation d’un congrès qu’il juge non conforme aux règles démocratiques. L’incapacité du Comité Central à prouver son autorité en justice pourrait affaiblir sa position, alimentant les critiques sur son opacité administrative et ses pratiques internes.  

Implications pour l’avenir du RDPC  
Si le tribunal de première instance de Yaoundé statue en défaveur du RDPC le 8 mai, cela pourrait remettre en cause des décisions clés du parti, voire entraîner des réformes structurelles. Pour l’heure, cette affaire expose les tensions entre les cadres locaux et l’appareil central du RDPC, reflétant un clivage croissant entre loyalistes et réformateurs.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo