Attaque à l’Acide à Douala : Meurtre d’Oscarine et Questions sur la Sécurité des Femmes
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Une attaque à l’acide d’une brutalité inouïe a coûté la vie à Oscarine, une jeune femme de 21 ans, dans le quartier Logpom à Douala. Lundi soir, vers 21h, alors qu’elle rentrait du travail, un individu l’a aspergée d’acide devant chez elle après un échange troublant. Malgré une intervention rapide des voisins et des soins hospitaliers, la victime n’a pas survécu à ses blessures. Ce crime odieux relance le débat sur la sécurité des femmes au Cameroun et l’urgence de lutter contre les violences conjugales.  

Le drame de Logpom : chronique d’un crime prémédité  
D’après les témoignages recueillis, l’agresseur, un homme d’environ 30 ans, aurait attendu Oscarine dans l’obscurité. Après l’avoir interpellée en lui reprochant de « déranger le quartier », il a exigé qu’elle lui trouve à manger. Alors qu’elle se retournait pour obtempérer, il a versé sur elle un récipient rempli d’acide. Les cris de la jeune femme ont alerté les voisins, qui l’ont transportée aux urgences. Dans un ultime témoignage à sa mère, Oscarine a nié tout conflit, excepté des menaces répétées du père de sa fille, pointant une possible violence conjugale.  

Insécurité à Douala : les femmes en première ligne  
Ce drame illustre les risques quotidiens encourus par les femmes dans les quartiers populaires de Douala. Malgré des lois contre les violences basées sur le genre, les mesures de prévention restent insuffisantes. En 2022, le Cameroun a enregistré plus de 1 200 cas de violences physiques contre des femmes, selon l’ONG Women’s Consortium Cameroon. Pourtant, moins de 15% des plaintes aboutissent à une condamnation, faute de moyens judiciaires et de protection des victimes.  

Justice pour Oscarine : entre colère et mobilisation  
La famille d’Oscarine exige que la lumière soit faite sur ce crime. Les réseaux sociaux s’embrasent sous le hashtag #JusticePourOscarine, tandis que des associations appellent à des réformes urgentes :  
1. Renforcer les patrouilles de police dans les quartiers à risque.  
2. Sensibiliser les populations aux mécanismes de signalement des violences.  
3. Accompagner les victimes via des cellules d’écoute gratuites.  
4. Punir sévèrement les auteurs de violences conjugales.  

La mort d’Oscarine doit servir de catalyseur pour une société plus juste. Comme le rappelle une militante : « Protéger les femmes, c’est protéger l’avenir de toute une nation. » 

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