BENOIT WANGA, LA PROMESSE D’UNE PLUME, L’ESPOIR D’UN MICRO
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CAMEROUN :: BENOIT WANGA, LA PROMESSE D’UNE PLUME, L’ESPOIR D’UN MICRO :: CAMEROON

Cette semaine, nous recevons Benoît Wanga, une voix qui porte, une voix jeune, mais déjà pleine de nuances et d’audace. À travers son talent que révèlent ses écrits, il n’a cessé de nous entraîner dans les méandres du cœur d’un étudiant, déjà habité par l’âme d’un futur grand essayiste. Depuis longtemps, il parle de la vie avec justesse, aborde les douleurs intimes avec une plume délicate, et surtout, il nous rappelle que les chemins de l’existence se croisent, s’égarent parfois, mais peuvent aussi se retrouver. Merci à Benoît de nous offrir cette forme de résilience où les parcours ne sont ni linéaires, ni parfaits, mais profondément humains. Désormais étudiant à l’ESSTIC, il se forme enfin dans un domaine qui le passionne. Et nous pouvons déjà saluer l’apport colossal qu’il a offert, ces dernières années, au monde de la communication.

Le Cameroun – terre de grands journalistes, de créateurs au mérite immense, de haute intelligence collective – saura, j’en suis convaincu, reconnaître sa valeur. Quant à l’ESSTIC, institution de renom qui a toujours su rappeler au monde sa capacité à former des journalistes d’envergure, égaux en droits et en dignité, elle comptera avec fierté sur des jeunes comme lui. Ce petit frère que j’admire tant, celui-là même qui a rédigé l’avant-propos de mon premier livre Revoir Yangba et Nkongsamba, « Grand Prix Aimé Césaire », finira, j’en suis sûr, par résoudre pour nous bien des problèmes de langage. Car pour lui, parler une langue, ce n’est pas seulement manier un outil d’expression : c’est adopter une culture, un système de pensée, une manière d’habiter le monde. Et moi, j’ai foi en lui. Pour ma part, je lui ai déjà réservé la place de sultan de la langue française.

 

Certes, cette place reste à conquérir, mais qu’il sache déjà que ce trône l’attend, et qu’il lui revient d’y prendre place. C’est un garçon qui a marché pour être là où il est aujourd’hui. Il n’a jamais déserté le carrousel, comme le font parfois les enfants Do. Il a su franchir les champs creux et traverser les coulisses du passé. Le jeu n’est plus de saison : les aiguilles de sa montre s’accélèrent et tracent dans sa chair les sillons de l’urgence. De Yoko à Yaoundé, il s’est levé pour la belle capitale, alors que le sommeil le tenait encore. Mais le sommeil, lui aussi, s’est exilé, abandonnant derrière lui les berceuses de l’innocence, les bruits  apaisants de l’enfant des paysages et des rivières caillouteuses. Désormais, le jeune journaliste garde les yeux grands ouverts. Non par caprice, mais par nécessité. Il veille. Il fait un temps de veille. Un temps où chaque silence pèse, où chaque souffle porte la gravité d’un cri contenu.
Ce cri qui, bientôt, jaillira de ses entrailles, car le pays l’attend.

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