Le Professeur Aimé Bonny, médecin en exil, a récemment lancé une violente diatribe contre Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell, chef supérieur du canton Bell. Dans un message virulent, il accuse ce dernier de soutenir un pouvoir qu’il estime oppressif, tout en dénonçant avec fracas les tensions communautaires qui divisent le Cameroun.  

Une accusation cinglante contre la chefferie traditionnelle  

Dans ses propos choquants, le Professeur Aimé Bonny n’a pas mâché ses mots :  

"Honte à vous les Douala, maudit soit le jour où Dieu a fait que je naisse Sawa. Un peuple villageois, méchant, égoïste, roublard, sale (moralement)."  

Il reproche aux chefs traditionnels sawa d’avoir, selon lui, contribué à la "décrépitude du Cameroun", en pactisant avec le régime en place depuis 1982. Son indignation est d’autant plus forte qu’il est lui-même originaire de Deido, un quartier de Douala qu’il décrit comme abandonné et livré à la misère.  

Une polémique qui ravive les divisions ethniques  

Ces déclarations ont immédiatement suscité des réactions vives, tant sur les réseaux sociaux que dans les milieux politiques. Certains soutiennent son courage, tandis que d’autres dénoncent une crise politique alimentée par des discours incendiaires.  

Le Chef Bell, figure respectée, n’a pas encore réagi officiellement. Cependant, cette affaire relance le débat sur le rôle des chefs traditionnels dans la gouvernance camerounaise. Sont-ils des relais du pouvoir ou des protecteurs des traditions et des populations ?  

L’exil, une conséquence de ses prises de position ?  

Le Professeur Aimé Bonny vit en exil, une situation qu’il lie à ses critiques répétées contre le gouvernement. Son cas rappelle celui de nombreux intellectuels et militants contraints de quitter le pays pour des raisons de sécurité.  

Cette nouvelle sortie médiatique pourrait encore aggraver son isolement, mais elle a le mérite de mettre en lumière les tensions communautaires et politiques qui secouent le Cameroun.