Il est des voyages qu’on prépare longtemps, mais qu’aucune valise ne peut réellement contenir. C’est ainsi que, portés par des mois de préparation, de réunions et de foi partagée, cinquante-trois jeunes âmes de l’Institut Sainte-Marie Huy et leurs cinq guides passionnés ont quitté les terres grises de Belgique pour s’envoler vers l’Afrique, cette promesse d’éveil et d’inconnu. Le Bénin les attendait, vibrant, chaleureux, mystérieux – terre de l’ancien royaume du Dahomey, berceau du vaudou, écrin de traditions et de sourires lumineux. Ce projet, bien plus qu’un séjour, était un acte de foi en l’humanité. Le projet Bénin, c’était un serment silencieux : celui de se laisser transformer.
Sous le soleil généreux du Bénin, le groupe Nobila représente l’hospitalité à son plus haut degré. À sa tête, Monsieur Salif Ouedraogo, visionnaire discret et artisan passionné du rayonnement touristique béninois, façonne avec patience et audace un réseau d’infrastructures modernes, pensées pour allier confort, raffinement et respect des traditions locales. Son engagement profond pour le développement du secteur se lit dans chaque pierre posée, chaque sourire offert, chaque détail soigné par un personnel dont le professionnalisme confine à l’excellence. C’est dans ce cadre d’exception que les 53 élèves de l’Institut Sainte-Marie Huy ont vécu un séjour aussi enrichissant qu’inoubliable. Accueillis avec chaleur et bienveillance, guidés à travers les beautés d’un Bénin vibrant et authentique, ils ont vu leur expérience scolaire prendre une dimension humaine rare. Grâce à la rigueur du service et à l’élégance des lieux, ce voyage est devenu bien plus qu’une simple étape pédagogique : une immersion dans un art de vivre, une rencontre avec une terre qui sait recevoir.
Les jours qui sculptent l’âme
Les premiers instants, bercés par le chant sourd des moteurs d’avion et les turbulences du ciel, les ont doucement fait glisser vers un monde où tout diffère : la chaleur, d’abord, moite et saisissante, puis les visages, empreints d’une bienveillance rare. Dès les premières heures à l’auberge, les liens se tissent. Il y a dans ces nuits africaines quelque chose de magique – comme un souffle ancestral qui murmure aux âmes en quête. Les jours s’égrènent, entre mer et forêt, entre sable chaud et rires partagés. À Ouidah, l’histoire s’écrit sous les pas, entre les étals d’un marché coloré et la mémoire des routes de l’esclavage. Chaque visite, chaque rencontre, ouvre une brèche en eux. Les chants d’enfants de l’orphelinat Amour et Manon, les yeux brillants de tendresse, les danses traditionnelles offertes comme des poèmes vivants – tout cela devient plus qu’un simple moment.
C’est une leçon silencieuse, un cadeau d’humanité pure. La pouponnière de Sœur Odile, les chemins rouges menant à Houakpedao, le rire des enfants, les regards graves des anciens… tout semble dire : « Restez présents. Aimez pleinement. » Et au milieu de cette effervescence, la simplicité des gestes : ramasser les déchets d’une plage, choisir un bracelet chez l’artisane venue au camp, partager un sandwich sous un soleil brûlant, se retrouver autour d’un feu de camp où les ombres dansent avec les étoiles.
Ce que le Bénin a gravé en eux
Ce voyage fut un grand projet scolaire. C’était un élan d’âme. Un acte d’amour. Un serment d’espoir. Car là-bas, sous le ciel béninois, les 53 élèves ont compris ce que les manuels ne disent pas : que le monde est immense, que les différences sont des trésors, et que chaque geste d’entraide, chaque euro collecté, chaque regard échangé, est une graine de lumière semée dans un terreau fertile. Aujourd’hui, le voyage est terminé. Mais le Bénin continue en eux – dans leurs silences, leurs éclats de rire, leurs envies de faire mieux. L’histoire qu’ils ont écrite à 58 mains n’est pas close. Elle se poursuit dans les parrainages pour 2025-2026, dans les messages échangés avec les enfants, dans cette tendresse qui a franchi les océans. Le Bénin ne s’oublie pas. Il s’emporte. Il se vit. Il transforme.