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© AFRIKSURSEINE : Correta Forcin
- 18 Mar 2025 10:10:02
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FRANCE :: Lettre ouverte à Madame CALIXTE Calixthe Beyala
La littérature est un espace de dialogue et de transmission, mais il arrive que des incompréhensions ou des jugements hâtifs en altèrent la dynamique. C’est dans ce contexte les récentes déclarations de Madame Calixthe Beyala, ont choqué pas mal de jeunes, celle-ci a nié catégoriquement la présence du Cameroun au Salon du livre africain de Paris. Face à cette remise en question injustifiée, Coretta Forcin l’auteure du « CRI DE L’AMNÉSIE », a décidé de rétablir la vérité et de mettre en lumière l’engagement vibrant des auteurs camerounais, dont la participation à cet événement a été marquée par le dynamisme, l’échange et le succès. Son témoignage se veut ainsi une réponse à cette négation, une affirmation du rôle incontournable que joue la jeune génération dans le rayonnement de la nouvelle génération des littéraires camerounais.
Par Correta Forcin
TANTIE Calixte BEYALA,
C’est avec une profonde tristesse, teintée d’une amère consternation, que j’ai pris connaissance de vos récentes déclarations concernant la présence camerounaise au Salon du livre africain de Paris . Vos propos, empreints d’une négation catégorique, contrastent si violemment avec la réalité que je me sens contrainte de briser le silence. Le Cameroun, PAYS À L’HONNEUR de cette prestigieuse manifestation littéraire, n’était point une chimère, une illusion évanescente. Il était bel et bien présent, vibrant de l’énergie de ses auteurs, de la passion de ses lecteurs, de l’engagement de ses institutions( Christelle Noah DG #ÉCLOSION, #CERDOTOLA)Le stand camerounais, loin d’être un désert littéraire, a été le théâtre de rencontres mémorables, de dédicaces chaleureuses, de dialogues enrichissants.
En tant qu’auteure du « CRI DE L’AMNÉSIE », j’ai eu l’honneur de participer à ces moments de partage, de voir mon ouvrage susciter l’enthousiasme, de constater l’épuisement des stocks, témoin tangible de l’intérêt suscité. Peut-être, Madame Beyala, votre regard s’est-il égaré, aveuglé par des préjugés ou des attentes que nous ne saurions satisfaire. La jeunesse camerounaise, celle que vous semblez ignorer ou mépriser, était là, incarnant l’avenir de notre littérature, portant haut les couleurs de notre pays. Nous n’avons peut-être pas l’âge ou les combats que vous auriez souhaités, mais nous avons la passion, le talent et la détermination de faire entendre nos voix. Contrairement à vos affirmations, nous n’avons pas besoin de guerres tribales ou de polémiques stériles pour exister. Nous écrivons pour construire, pour partager, pour transmettre.
Nous écrivons pour que nos voix résonnent au-delà des frontières, pour que nos histoires soient entendues. Si, comme vous le sous-entendez, notre succès vous effraie, je vous invite à dépasser vos craintes et à embrasser l’avenir. La jeunesse africaine n’est pas une menace, mais une promesse. Une promesse que nous sommes déterminés à tenir, avec ou sans votre approbation.
En tant qu’aînée et figure littéraire, votre rôle devrait être d’encourager, de soutenir, d’accompagner. Au lieu de cela, vous choisissez de semer le doute, de diffuser des mensonges, de décourager les jeunes talents. Permettez-moi de vous rappeler, Madame Beyala, que la littérature n’est pas un champ de bataille, mais un espace de dialogue, de partage, de transmission. Votre attitude, loin d’honorer la littérature africaine, la dessert et la discrédite. J’espère que cette mise au point, aussi douloureuse soit-elle, vous permettra de reconsidérer vos propos et d’adopter une attitude plus constructive envers la jeunesse littéraire camerounaise.
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