Afrique centrale : l’UE trace la voie pour des échanges fluidifiés
AFRIQUE :: SOCIETE

Afrique centrale : l’UE trace la voie pour des échanges fluidifiés :: AFRICA

Faciliter les échanges commerciaux et la circulation des marchandises sur les grands axes économiques d’Afrique centrale, tel est l’objectif de l’Union européenne (UE) à travers son initiative Global Gateway. Ce mardi 11 mars, un atelier de restitution s’est tenu à Douala pour présenter les résultats des études menées sur les corridors stratégiques de la région et proposer des actions concrètes pour lever les obstacles actuels. L’UE s’intéresse particulièrement à deux corridors majeurs, considérés comme essentiels au développement du commerce intra-régional et à l’intégration économique des pays concernés :
•    Le corridor 5 : Libreville - Kribi - Douala - Ndjamena, qui traverse le Gabon, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Tchad et São Tomé-et-Principe.
•    Le corridor 6 : Douala - Kribi - Kampala, reliant le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et l’Ouganda.

Dans ce cadre, la Délégation de l’UE au Cameroun et en Guinée équatoriale a mandaté le cabinet Luvent Consulting pour analyser les problématiques existantes et formuler des solutions adaptées.

Patrick Illing, chef d’équipe infrastructure régionale de l’UE, a rappelé l’importance de ce projet : « L’Union européenne met en place une stratégie, le Global Gateway, qui s’articule autour de ces deux corridors. L’atelier d’aujourd’hui permet de restituer les études menées, de partager les recommandations et d’identifier de nouvelles actions en concertation avec les États et les organisations concernées. L’objectif final est d’améliorer le transport et le commerce, tout en stimulant l’investissement européen dans la région. ».

L’étude menée par Luvent Consulting a révélé plusieurs obstacles entravant les flux commerciaux en Afrique centrale. Parmi eux, la dégradation des infrastructures routières rallonge les délais de transport et alourdit les coûts logistiques. Les formalités douanières, souvent complexes et disparates d’un pays à l’autre, entraînent des attentes prolongées aux frontières. De plus, le manque de coordination entre les États rend difficile l’harmonisation des mesures nécessaires pour fluidifier les échanges.

Eddy Bynens, chef de mission technique du PAGIRN (Projet d’Appui à la Gouvernance des Infrastructures Régionales et Nationales), a insisté sur l’urgence d’une intervention rapide : « Nous avons observé les blocages existants et défini une série de solutions. Elles concernent notamment les formalités douanières et l’amélioration des infrastructures routières. Ces actions sont présentées dans notre rapport final et devraient être financées par l’UE pour un démarrage rapide dès cette année. » 

Si les propositions sont claires, leur mise en œuvre reste un défi. Pour Wembe Saha Fabien Hervé, chargé d’études assistant à la Direction régionale des douanes, le véritable enjeu ne réside pas tant dans l’identification des solutions, mais dans leur mise en œuvre effective. Il insiste sur la nécessité d’un suivi rigoureux pour assurer des résultats concrets : « Vous connaissez la problématique d'acheminement des marchandises en Afrique Centrale... C'est une problématique qui est sérieuse et il était important de l'adresser. (...) Il s'agissait de revoir ce qui se fait déjà pour que ce soit fait en mieux. Les solutions existent mais on observe beaucoup de problèmes en termes d'implémentation (...) Les solutions, elles existent, c'est un plus qu'il va falloir capter pour nos États et puis les rapports qu'on va faire à la hiérarchie vont peut-être permettre d'opter pour certaines de ces solutions. »

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo