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© Camer.be : Lydie SEULEU
- 08 Mar 2025 18:03:57
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8 mars au Cameroun : Pourquoi les enfants fuient-ils les femmes camerounaises? :: CAMEROON
Pourquoi les enfants fuient-ils les femmes camerounaises, laissant les communautés s’effondrer ?
Depuis plus de 20 ans, le 8 mars est une date symbolique au Cameroun. Une journée dédiée à la célébration des femmes, à leurs luttes et à leurs réalisations. Pourtant, derrière les fanfares, les discours et les pagnes colorés, se cache une réalité bien plus sombre. Une réalité qui interpelle et qui pousse les femmes camerounaises à se questionner sur le sens de cette fête et sur les actions concrètes à mener pour améliorer leur quotidien et celui de leurs enfants.
Une réalité alarmante
Les chiffres sont accablants. Depuis deux décennies, plus d’un million d’enfants camerounais, en particulier issus de l’ethnie bamiléké, ont perdu la vie en tentant de traverser la mer Méditerranée à la recherche d’un avenir meilleur. Des milliers d’autres croupissent dans les prisons à travers le monde, victimes de trafics et de promesses illusoires. Dans les hôpitaux, des bébés meurent faute de soins adéquats. Les écoles maternelles, primaires et secondaires ressemblent à des dépotoirs, et les centres de santé intégrés dans les villages sont souvent non fonctionnels ou inexistants.
Les femmes camerounaises, elles, vendent leurs marchandises dans des marchés insalubres, boivent de l’eau contaminée et marchent dans des rues infestées de détritus. Cette situation, loin d’être une fatalité, est le résultat de décennies de négligence et d’un manque criant d’infrastructures de base. « Nous ne pouvons plus continuer à célébrer sans agir. Nos enfants meurent, nos communautés souffrent, et nous devons prendre nos responsabilités », déclare ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Une fête en décalage avec la réalité
Alors que sous d’autres cieux, le 8 mars est l’occasion pour les femmes de se battre pour de meilleures conditions de vie, au Cameroun, cette journée est souvent réduite à des festivités superficielles. « Nous dansons, nous chantons, nous portons de beaux pagnes, mais à la fin de la journée, nous retournons à la même réalité : des rues sales, des écoles délabrées, des hôpitaux sans médicaments et des marchés insalubres », regrette ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Cette dissonance entre la célébration et la réalité quotidienne pousse de plus en plus de femmes à remettre en question le sens de cette fête. « Le 8 mars ne devrait pas être une journée de fête, mais une journée de réflexion et d’action. Nous devons nous demander ce que nous faisons concrètement pour améliorer nos conditions de vie et celles de nos enfants », insiste ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Un appel à l’action
Chaque 8 du mois, une nouvelle dynamique citoyenne doit prendre forme au Cameroun. Les femmes, piliers de la société, doivent se mobiliser pour insuffler un vent de changement dans leur communauté. Loin des clichés et des stéréotypes, elles doivent s’organiser pour nettoyer, éduquer et exiger un environnement sain, tout en encourageant les hommes à participer activement à cette transformation. Une initiative qui dépasse le simple cadre du bénévolat pour s’inscrire dans une véritable révolution culturelle et sociale.
Nettoyer pour mieux reconstruire
Les femmes camerounaises doivent prendre les choses en main. Tous les 8 du mois, elles doivent se rassembler pour laver les écoles maternelles, primaires et secondaires, nettoyer les hôpitaux et les centres de santé intégrés, mais aussi les rues et les marchés. Ces actions collectives ne se limitent pas à un simple geste de propreté. Elles symbolisent une prise de conscience collective : un environnement sain est la base d’une société épanouie.
« Nous ne pouvons plus attendre que les autres agissent à notre place. Si nous voulons que nos enfants étudient dans des écoles propres, que nos malades soient soignés dans des hôpitaux dignes, et que nos marchés soient des lieux hygiéniques, c’est à nous de nous lever et d’agir », explique ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Impliquer les hommes : une responsabilité partagée
Mais les femmes ne doivent pas se contenter de nettoyer. Elles doivent encourager, voire obliger, les hommes à participer à cette transformation. Ces derniers doivent être invités à peindre leurs maisons, à poser des aires de jeux et de loisirs dans leurs villes et villages, et à s’impliquer davantage dans la vie communautaire. « Les hommes ont un rôle crucial à jouer. Nous ne pouvons pas tout faire seules. C’est ensemble que nous construirons un avenir meilleur », souligne ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Cette implication des hommes n’est pas seulement physique. Elle est aussi symbolique. Elle montre que la responsabilité de l’amélioration des conditions de vie ne repose pas uniquement sur les épaules des femmes, mais sur l’ensemble de la société.
Éduquer pour mieux encadrer
Au-delà des actions de nettoyage, les femmes camerounaises doivent décider de prendre en main l’éducation et la formation professionnelle. À chaque rentrée scolaire ou académique, elles doivent s’organiser pour que toutes les femmes et filles apprennent un métier. L’objectif n’est pas uniquement financier. Il s’agit aussi de renforcer la culture intellectuelle et de mieux encadrer les enfants et les hommes.
« Apprendre un métier, c’est s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Ce n’est pas seulement pour gagner de l’argent, mais aussi pour être un modèle pour nos enfants et pour contribuer au développement de notre communauté », explique ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Un appel à la dignité et à la responsabilité
Cette mobilisation des femmes camerounaises doit s’accompagner d’un message fort : arrêter de se contenter de peu. « Nous devons exiger de vivre dans un environnement sain. Nous devons arrêter de nous satisfaire de petites fêtes dans les bars avec du poisson braisé et des casiers de bière. Nous valons plus que cela », lance avec conviction ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
Ce message est un appel à la dignité et à la responsabilité. Les femmes camerounaises ne doivent plus être réduites à des rôles subalternes ou à des stéréotypes. Elles doivent aspirer à une vie meilleure, pour elles-mêmes, pour leurs enfants et pour l’ensemble de leur communauté.
Une inspiration pour l’Afrique et au-delà
Cette initiative des femmes camerounaises pourrait bien inspirer d’autres pays africains, voire au-delà. Elle montre que le changement ne vient pas toujours d’en haut, mais peut émerger de la base, de la volonté et de l’engagement des citoyens. « Sous d’autres cieux, les femmes sont très conscientes. Elles ne fêtent pas. Elles agissent chaque jour pour l’amélioration de leur vie et de celle de leurs enfants. Nous devons faire de même », conclut ma copine, une militante pour le réveil et l'éveil des femmes.
En conclusion, le 08 mars 2025 ne devrait pas être une simple journée de fête pour les femmes camerounaises. Ce doit être une journée de réflexion, d’action et de mobilisation. Une journée pour se rappeler que derrière les pagnes colorés et les danses, il y a des vies à sauver, des écoles à construire, des hôpitaux à équiper et des rues à nettoyer. Les femmes camerounaises ont le pouvoir de changer leur réalité. Et ce changement commence aujourd’hui et tous les 08 du mois.
Lydie SEULEU, Promotrice du CFP-SNT (Technopark à Bangangté)
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