Les patrons de presse condamnent les discours de haine et interpellent le gouvernement
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Le tribalisme et les discours de haine prennent de l’ampleur. Les mass media dans toutes leurs déclinaisons sont envahis. La menace se fait de plus en plus pressante. En cette veille d’élection présidentielle, une déflagration sociale est à redouter. Les patrons de presse du Cameroun mesurent l’ampleur de la situation. Dans un communiqué intitulé  « Face aux discours haineux, la presse doit se ressaisir, l’État doit prendre ses responsabilités » Nous faisons ici l’économie de cet important communiqué qui se décline en plusieurs point. Au total, ils sont au nombre de 16.  En substance, ils…

Dénoncent
 
En facilitant la propagation des discours haineux, les journalistes trahissent leurs codes d’éthique. En restant laxiste face aux entrepreneurs de la haine, les pouvoirs publics font le lit d’un possible déchirement de la cohésion nationale.
Un discours de haine  rampant
  
Selon l’Unesco, le discours de haine est défini comme « tout type de communication, orale ou écrite ou de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire, à l’égard d’une personne ou d’un groupe, en raison de leur identité »

Des compatriotes organisent des forums sur les réseaux sociaux et des débats télévisés pour conforter et enrichir leur haine, juger et condamner telle ou telle ethnie,

L’Ethique mise à rude épreuve

comme l’indique la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la FIJ, « Le/la journaliste veillera à ce que la diffusion d’une information ou d’une opinion ne contribue pas à nourrir la haine ou les préjugés et fera son possible pour éviter de faciliter la propagation de discriminations fondées sur l’origine géographique, raciale, sociale ou ethnique, etc. »

La responsabilité des hommes de médias.

Les hommes de médias camerounais doivent faire preuve de retenue et de responsabilité face à la tentation du sensationnalisme et de la quête d’audience.

Le Cameroun est un pays composite, constitué de plus de 200 ethnies qui, depuis à peine un demi-siècle, apprennent à forger ensemble une identité nationale. Les discours clivants fragilisent ce tissu social encore en construction et attisent des antagonismes dangereux.

Interpellation des pouvoirs publics

Face aux discours haineux, la presse doit se ressaisir, l’État doit prendre ses responsabilités Le plus glaçant, c’est le flegme des pouvoirs publics face à cette dérive qui menace la cohésion sociale et, par extension, la paix et la stabilité du pays…l’État camerounais ne manque pas d’instruments pour endiguer cette vague délétère qui se propage à travers les médias et les réseaux sociaux.

Outre les dispositions du Code pénal révisé, on peut citer les lois en vigueur contre la cybercriminalité, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic), la Commission Nationale pour le Bilinguisme et le Multiculturalisme, ainsi que le Conseil National de la Communication (Cnc).

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