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© AFRIKSURSEINE : Ecrivain/Romancier Calvin DJOUARI
- 05 Mar 2025 22:36:32
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CAMEROUN :: Félicité Owona à « FACE à l’ACTUA » : une prestation saluée par les spectateurs :: CAMEROON
L’apparition de Félicité Owona dans l’émission FACE à l’Actua a suscité une vague de réactions enthousiastes et admiratives. Par son éloquence et sa présence scénique, cette grande dame a conquis les téléspectateurs, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur ravissement. Dès son apparition à l’écran, son charisme subjugue. Sa voix, haute et claire, s’est déployée avec une douceur et une précision qui ont marqué les esprits, notamment celui du journaliste, visiblement ébloui par son invitée autant que par la richesse des débats. Sa diction fluide rappelle une pluie bienfaisante qui nourrit la terre, loin du tonnerre vide du verbalisme creux. Son allure a également fait sensation : vêtue d’une jupe marine et d’un corsage rouge, coiffée d’une afro évoquant Angela Davis, elle avait tout préparé pour captiver les regards et susciter des compliments appuyés.
Mais au-delà de l’esthétique, c’est avant tout son intelligence et sa finesse d’analyse qui ont frappé l’auditoire. « Cette grande dame transpire l’intelligence, la grâce et la pertinence à travers tous les pores de son corps », s’est exclamé un spectateur ému. Son intervention a été perçue comme une bouffée d’air frais dans un paysage médiatique souvent miné par des débats enflammés et polarisants. « Enfin une vraie femme », « Une émission de qualité, loin des débats tribalistes qui nous divisent », ont commenté plusieurs internautes, exprimant ainsi leur satisfaction face à la teneur du dialogue. Tout a été abordé : d’abord, le webinaire qu’elle a organisé en mémoire de son père, – le professeur Joseph Owona-, une initiative inédite au Cameroun, accompagnée d’un mausolée édifié en son honneur.
Elle en profite pour adresser un clin d’œil au président de la République en souvenir des obsèques organisées pour son père. Lorsqu’il est question de son frère aîné, Owona Nguini, on note une forte oralité et une émotion palpable. La répétition insistante de « j’aime mon frère… j’aime mon frère, j’aime mon frère » renforce cette intensité émotionnelle. Cependant, en rhétorique, un tel excès peut paradoxalement trahir un doute ou une tension sous-jacente, laissant planer l’interrogation sur la sincérité de cette affection proclamée. Dans un effort de distinction et de filiation, elle souligne son lien privilégié avec son père, rappelant que celui-ci lui disait : « tu es mon garçon ». Elle va jusqu’à décrire son mariage en ces termes : « mon père disait à mon époux : « je te donne mon garçon ». Une formulation qui, au-delà de l’affection paternelle, semble marquer une revendication symbolique et identitaire forte.
Cette rhétorique minutieusement construite s’inscrit dans un cadre où l’autorisation paternelle et l’adossement aux figures d’autorité demeurent prépondérants. Son discours sur les tensions sociales et les divisions au Cameroun trouve un écho pertinent. Elle souligne l’importance de respecter les héros et cite Samuel Eto’o comme une figure exemplaire. « Au moins, cette noble et belle dame me réconcilie avec mon âme meurtrie par tous les problèmes du pays », confie un internaute touché par ses propos. L’un des moments les plus marquants du débat fut son évocation de Maurice Kamto, qu’elle présente comme l’un des étudiants les plus brillants qu’ait connu son père. Ce dernier n’a jamais cessé de le rappeler, et parmi les nombreux hommages rendus à Joseph Owona, celui de Kamto reste sans doute l’un des plus éloquents.
Elle ne manque toutefois pas de souligner que l’agrégé a été dépouillé de ses plus beaux vêtements d’enseignant. Un autre point fort de son intervention fut la question de la dénomination des amphithéâtres. Plutôt que de leur attribuer des noms purement numériques, comme Amphi 1500, pourquoi ne pas leur donner des noms évocateurs et honorifiques, en hommage à des figures académiques telles que Meloné, Owona ou encore Roger Gabriel Lep Une idée qui, sans nul doute, finira par trouver un écho, tant elle est pertinente. Si l’invitée a brillé, certains ont toutefois regretté que le journaliste ne soit pas à la hauteur de l’entretien. « L’invitée a un niveau très élevé, malheureusement le journaliste ne suit pas. Son niveau est très moyen », a déploré un spectateur.
Cette critique relance le débat sur la formation des journalistes et leur capacité à mener des entretiens approfondis sur des thèmes sensibles comme la condition féminine. Somme toute, Félicité Owona, bien qu’ayant usé du mot « garçon » pour souligner sa force et ses capacités, demeure une femme. Son regard, sa posture, sa maîtrise du verbe traduisent une volonté de s’imposer dans l’espace politique et intellectuel mais il y a encore du chemin, et ce chemin c’est celui de la culture politique. Elle s’inscrit dans un schéma où l’appel aux figures tutélaires – le père, la mère, le professeur, la haute sphère – demeure central. Le jour où elle s’affranchira pleinement de cet héritage pour parler en son propre nom, alors, sans doute, « l’oiseau de Minerve prendra son envol ». En attendant, dans un pays où les grandes débattrices sont rares, nous saluons sa prestation et l’encourageons à poursuivre sur cette voie, pour qu’un jour ce ne soit plus l’école qui se reproduise, mais la vie elle-même, qui demeure l’essentiel pour l’homme.
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