Présent à Bruxelles, Calvin Djouari livre son témoignage sur les événements.
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Au cours  du Forum international des jeunes de la diaspora, outre le ministre de la jeunesse Mounouna Foutsou et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, d’éminentes personnalités étaient présentes, parmi lesquelles le professeur Kwayeb et l’écrivain Calvin Djouari  sollicité pour présenter la note de lecture du livre récemment publié par le ministre Mounouna Foutsou intitulé ; « PAUL BIYA ET LA JEUNESSE CAMEROUNAISE HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN, Décryptage homothétique du quarantennat d’une Politique Pionnière Intemporelle en faveur de la jeunesse. » Homme de lettres et chroniqueur reconnu, Calvin Djouari n’a montré aucun signe de panique. Il est resté serein, observant minutieusement les événements afin d’en rendre compte avec précision. Aujourd’hui, il nous livre sa version des faits.

Calvin Djouari, Vous êtes une figure active et engagée de la diaspora camerounaise en Europe, et vous avez récemment pris part au Forum international de la Diaspora, qui s’est tenu à Bruxelles, en Belgique. Cet événement, porteur de grandes ambitions, a malheureusement connu quelques perturbations. Que s’est-il réellement passé ?

Le Forum international de la Diaspora, organisé sous l’initiative du Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique du Cameroun, avait pour vocation d’offrir aux jeunes entrepreneurs un cadre d’échange et d’opportunités. Cet événement, soutenu par Jéhu Ndoumi, PDG de Yunus Cameroun, visait à encourager le financement de projets innovants, à forte valeur ajoutée pour le développement du pays. L’objectif était clair : inciter la jeunesse camerounaise à investir dans son pays d’origine en lui offrant des moyens concrets pour réussir. Dans cette optique, plus de 200 millions de francs CFA ont été octroyés aux porteurs de projets les plus prometteurs. Mais au-delà de cette dynamique financière, le forum s’inscrivait dans une vision plus large : inciter toute une génération à se tourner vers un avenir constructif, à embrasser l’économie de développement, et à envisager le Cameroun comme une terre d’opportunités, prête à les accueillir à bras ouverts.

Le programme était ambitieux : visites d’entreprises et d’institutions belges, signatures de conventions, ateliers thématiques, présentations de fonds d’investissement, découvertes de centres de formation… Autant d’initiatives visant à offrir aux jeunes un cadre concret pour leur réussite. Quant à ma présence, elle était d’ordre artistique et intellectuel. J’ai eu l’honneur d’être convié par le ministre, à travers ses proches, pour présenter une note de lecture sur son ouvrage récemment publié : « Paul Biya et la jeunesse camerounaise, hier, aujourd’hui et demain – Décryptage homothétique du quarantennat d’une Politique Pionnière Intemporelle en faveur de la jeunesse. » Ce livre, d’une qualité littéraire remarquable, enrichit la littérature politique camerounaise en proposant une réflexion approfondie sur l’engagement présidentiel en faveur de la jeunesse.

Il met en lumière la manière dont les discours du Président Paul Biya ont été construits autour de valeurs fondamentales telles que la rigueur, la moralisation , le patriotisme, la paix et le développement etc. Être choisi pour un tel exercice était, pour moi, une marque de reconnaissance de mon parcours. C’est donc avec enthousiasme que j’ai accepté cet honneur. Malheureusement, la clôture de cet événement a été brutalement troublée par l’irruption violente de la BAS (Brigade Anti-Sardinards). Tel un groupe d’émeutiers, ils ont fait irruption dans la salle, semant le chaos, brisant du matériel, agressant les participants et projetant une poudre pigmentée dans les yeux des convives, dans le but d’atteindre certaines personnalités ciblées. Ce déferlement de violence, d’une brutalité inouïe, a révélé le visage sombre de l’intolérance et du rejet du dialogue. En l’espace de deux minutes, ces jeunes d’un autre genre ont révélé le visage sombre du parti qu’ils soutiennent, ce qui illustre  ainsi le danger que court le Cameroun si l’on n’y prend garde. Leur extrême violence témoigne d’une réalité inquiétante : des hommes violents au pouvoir deviennent inévitablement cruels.

Comment les travaux ont-ils pu se poursuivre après cet incident ?

Face à ce tumulte, le ministre Mounouna Foutsou a démontré une maîtrise de soi et une force d’âme exceptionnelles. Loin de céder à la panique, il a insisté pour que les travaux se poursuivent. Son discours, m’a marqué ;  il utilise l’ironie et l’humour comme Voltaire, c’est un homme qui est  d’une sagesse rare et d’un profond humanisme, cela a eu un effet apaisant sur l’assemblée. En quelques mots il nous a fait oublier le choc qui bouleversait encore nos esprits. C’est impressionnant. Par ailleurs, plutôt que de répondre à la violence par l’indignation, il a choisi la voie de la pédagogie et de la conciliation. Il a tenu des paroles dignes d’un père de famille qui a parmi ses enfants des brebis égarés,  en prononçant aussi des mots  de résilience et d’une foi inébranlable en l’avenir.

Malgré l’émotion et la stupeur qui régnaient dans la salle, il a su ramener l’attention vers l’essentiel : l’éducation, la transmission des valeurs et l’importance de la réconciliation nationale. Son intervention, ponctuée d’humour et de bienveillance, a su transformer un moment de crise en une leçon de dépassement de soi.  «  Il faudra avoir le Manset nécessaire, vous devez penser au pays, c’est ça le patriotisme vous êtes des soldats. vous devez défendre le drapeau du Cameroun partout vous serez appelé à vous présenter. » a-t-il dit. Il a remis à chaque jeune le drapeau du Cameroun.

Loin de se laisser abattre, la soirée a repris avec une intensité nouvelle, se concluant dans une véritable apothéose. Le ministre a exhorté la jeunesse à tirer des leçons des épreuves, à se relever et à avancer avec un esprit de réarmement moral. Par son attitude exemplaire, il nous a démontré qu’au-delà des tempêtes, la grandeur réside dans la persévérance, la foi en l’avenir et la capacité à bâtir plutôt qu’à détruire. Et lui-même l’a prouvé ce soir-là en demandant à tout le monde de ranger les chaises et de continuer l’événement.

N’était-il pas du devoir des membres de la diaspora de saisir cette opportunité précieuse offerte par le gouvernement et son partenaire Yunus ?

Cette initiative, conçue pour encourager l’entrepreneuriat et l’investissement des jeunes Camerounais, représente une passerelle vers un avenir prospère, un levier concret pour transformer les ambitions en réalités tangibles. Comme vous l’avez souligné, ce projet est appelé à perdurer, et aucun obstacle ne saurait freiner la détermination de son promoteur, M. Jéhu Ndoumi, PDG de YUNUS SA. Cet homme, que j’ai eu l’honneur de côtoyer depuis ses années 2005 à Dakar, n’a cessé d’incarner une vision humaniste et progressiste.

À l’époque où il occupait le poste de directeur à l’Institut Supérieur de Technologie, devenu aujourd’hui l’École Supérieure de Management, il a toujours eu à cœur de favoriser l’intégration professionnelle des Camerounais. Son engagement s’est traduit par un recrutement massif de jeunes compatriotes dans l’administration et l’enseignement, leur offrant ainsi une passerelle vers un avenir prometteur après leurs études à Dakar. Et c’était très important parce qu’après les études certains jeunes manquaient de billet d’avion pour retourner chez eux, les parents étant financièrement épuisés. Il permettait à des jeunes de travailler pour préparer leur retour.

J’en suis un témoin direct : grâce à lui, j’ai eu la chance d’enseigner et de travailler comme assistant à la direction des études de la même école. Son influence et son réseau d’entregent s’étendaient jusqu’aux plus hautes sphères du Sénégal, notamment à la présidence de la République de l’époque, où il fut reçu par le Président Abdoulaye Wade. Son combat a toujours été celui de la solidarité, de l’accompagnement et de l’excellence, notamment en facilitant l’intégration des étudiants camerounais dans les écoles les plus prestigieuses, notamment en médecine. Un esprit brillant il fut   major de sa promotion pendant six années d’études à Dakar – un fait vérifiable et indéniable. Lorsqu’un tel homme choisit d’investir dans la jeunesse camerounaise et de la soutenir, quelle est donc la légitimité de ces groupuscules violents qui cherchent à saccager son œuvre ?

La Réaction des Autorités Belges ?

Je ne peux rien affirmer avec certitude pour l’instant. Toutefois, il est essentiel de rappeler que nous nous trouvions dans un espace privé, et que des actes de violence et de destruction de biens y ont été commis. Parmi les invités figuraient d’importantes figures du monde de la finance, dont certains ont déjà pris la parole sur le sujet. Ce qui est certain, c’est que les conséquences de cet acte ne tarderont pas à se faire sentir, la BAS peut s’attaquer à des frères, mais s’attaquer à des européens est un mauvais choix qu’ils ont fait. Je m’arrête là.

Ces Membres de la BAS Méritent-ils d’Être Traqués ?

La BAS n’a aucun avenir, tout comme les partis qu’elle soutient. Si j’étais un prophète de mauvais aloi, je prédirais déjà leur chute. Mais nul besoin de prophétie : leur destin est déjà scellé. L’histoire nous enseigne que les mouvements revêches,  fondés sur l’aveuglement idéologique et la violence sont voués à l’échec. Un jour viendra où certains chercheront à se dissocier de la BAS, reniant leur passé en se cachant pour longtemps. On ne gagne pas la guerre tous les jours, et encore moins à l’ère moderne. La révolte stérile finit toujours par se consumer d’elle-même. Le peuple lui-même finira par se détourner de cette folie. L’activisme aveugle n’a jamais bâti un pays, et ceux qui s’y accrochent finissent toujours par disparaître dans le silence de l’oubli. Je sais de quoi je parle. A à un moment on dira stop et cela va stopper. Le  Général de Gaulle l’avait fait, je sais qu’ils serviront un jour de monnaie d’échanges. C’est mal connaitre le monde politique et je les trouve des  naïfs conduits par leur leader qui n’est autre qu’un savant idiot.

Un Dernier Message ?

Oui, je suis en colère. Mais cette colère ne sera pas vaine : elle se transformera en engagement, en résilience et en détermination. Tous ceux qui étaient présents dans la salle ce soir-là, après cet acte abject, ont affirmé qu’ils voteront pour Paul Biya. L’opposition, en agissant ainsi, creuse sa propre tombe. Moi aussi, je m’engagerai activement. Si Paul Biya est candidat, je voterai pour lui et je ferai campagne en sa faveur. Car lui, au moins, ne m’a jamais fait de mal. J’en appelle à tous mes partisans : il est temps d’agir, de ne plus laisser la voie  aux extrémistes. De sauver notre jeunesse camerounaise et les éloigner d’une telle souillure, ou d’une telle  imposture. Nous avons une belle jeunesse incarnée par les lions indomptables, voilà ce que nous devons ressembler, pas à des tas d’ordures que nous avons vu infesté la  salle à Bruxelles.

Il fallait sentir  l’odeur que ces mecs dégageaient. On aurait dit des pestiférés.  Combien de fois ai-je dénoncé les injustices à travers plus de 1 000 articles relayés sur les réseaux  ? Combien de fois ai-je pris la plume pour plaider en faveur d’un Cameroun plus juste et plus prospère ? Et aujourd’hui, me voilà confronté à la bassesse et à la violence gratuite. Mais que ces agitateurs le sachent : la riposte viendra, implacable et inexorable. Un jour, leur propre radicalisme se retournera contre eux.  Enfin, je rends un vibrant hommage au ministre Mounouna Foutsou, qui, par son courage et sa dignité, nous a donné une leçon magistrale de résilience et de leadership. Il n’a pas seulement parlé, il a agi. C’est cette jeunesse lucide et déterminée qu’il continuera à rassembler autour de lui.

Vive le Président Paul Biya, vive le Cameroun !

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