Au cours d'un débat dominical sur la chaîne Info TV le 23 février dernier, un certain Elimbi Lobé a affirmé que les "Bamilékés d'Ernest Ouandié ont brulé des villages entiers dans le Moungo pour prendre les terres. Ernest Ouandié est un grand bandi. Il ne faisait pas de la politique"

Ces propos sont d'une gravité condamnable car, portent atteinte à la coexistance pacifique et du vivre ensemble que prônaient nos leaders indépendantistes.

La ligne rouge a été franchie  et, en tant qu'organisation qui valorise les luttes historiques pour la liberté, nous, Fondation Moumié, ne pouvons pas accepter qu’un héros national soit traité de la sorte. 

Aucune nation au monde n’a accepté qu’on traite un héros national de bandit. 

La Fondation Moumié insiste sur la grandeur d'Ernest Ouandié, le présentant comme un martyr de la lutte pour l’indépendance, et rejette toute tentative de ternir sa mémoire.

La Fondation Moumié appelle également les Camerounais à ne pas céder aux discours de haine et à s’engager à connaître et défendre la véritable histoire du pays. 

Ernest Ouandié est immortel pour l’humanité et défie quiconque de contester cette vérité.Idem pour tous les autres leaders indépendantistes Camerounais et panafricains.

Syndicaliste et militant actif de l’UPC dès 1948, il a dû payer le lourd tribut de son engagement politique auprès de l’administration coloniale qui le trouvait extrêmement contestataire.

Refutant la fausse independance du Cameroun de 1960, Ernest Ouandié avait choisi la voie de la lutte à travers l'armée de libération nationale du Kamerun (ALNK), la branche armée de l'Union des populations du Cameroun (UPC) qui organisa la résistance clandestine qui amena le nouveau pouvoir camerounais, avec l’aide de la France, à se lancer à ses trousses.

Malgré la trajectoire de lutte pour une souveraineté et une indépendance totales reconnue aux nationalistes indépendantistes camerounais, le pouvoir néo-colonial qu’ils ont combattu, a pris sur lui, dans une loi signée en 1991, de réhabiliter leur mémoire .

Rien que par cette mention sus-évoquée, M.Elimbi Lobé pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour sa tentative de vouloir tronquer l'histoire du Cameroun 

Fait à Bruxelles le 25 février 2025

La Cellule de communication de la Fondation Moumié

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