Haines et crimes à Meyo-centre: Shanda Tonme « LE CAMEROUN EST A CONSTRUIRE ET NON A DETRUIRE »
CAMEROUN :: POINT DE VUE

Haines et crimes à Meyo-centre: Shanda Tonme « LE CAMEROUN EST A CONSTRUIRE ET NON A DETRUIRE » :: CAMEROON

Emeutes à Meyo Centre. Le Médiateur Universel,Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI),Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), accuse. Dans sa lettre adressée à l'honorable Bindoua Mathurin, Député, Il tient à lui faire part et de partager sa "douleur, ses souffrances et son profond hébètement, après deux journées et deux nuits d’horreurs. 

"Des images, des appels de détresse, des scènes de désolation projetées sur l’écran de mon téléphone et montrant une émeute en furie cassant tout, tabassant des innocents, détruisant des boutiques et des domiciles, et mieux, des corps inanimés jonchant la chaussée, le tout avec des hommes en tenue impuissants, complices ou débordés en exergue. Cela se passe dans la localité de MEYO CENTRE, au cri de chasse aux Bamilékés, dans la région du Sud du pays, dont vous êtes un des élus cocasses, bouillant et extraordinaire." écrit-il

L'intégralité de sa lettre en dessous

Le Médiateur Universel

Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI)

Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR)

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Emeutes, destructions, haines et crimes à Meyo-centre

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LETTRE OUVERTE

A l’Honorable BINDOUA MARHURIN, Député, 677 58 85 44

JE VOUS ACCUSE

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Il n’y a pas trop de Bamilékés ni trop de Bulus ni trop de Kirdis, ni trop de Sawas ni trop de Bassas, ni trop Bakweris, ni trop de Peuhls ni trop de Mbamois ni trop de Bamoun nulle part au Cameroun, c’est-à-dire que ni à Eneo ni ailleurs sur l’ensemble du territoire national. Il y a simplement trop de Camerounaises et de Camerounais partout au Cameroun, et tous sont chez eux, parce que ce sont toutes et tous des Camerounaises et des Camerounais à part entière, nantis des mêmes droits et des mêmes devoirs consacrés par la constitution de la République, et tous vivant sous l’autorité de l’Etat régalien, un même Etat, un seul et unique Etat..

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Honorable député et élu de la nation camerounaise,

Cher compatriote et très cher frère,

J’ai le respectueux honneur de m’adresser à vous personnellement, parce que je tiens à vous faire partager ma douleur, mes souffrances et mon profond hébètement, après deux journées et deux nuits d’horreurs. Des images, des appels de détresse, des scènes de désolation projetées sur l’écran de mon téléphone et montrant des émeutiers en furie cassant tout, tabassant des innocents, détruisant des boutiques et des domiciles. En plus, des corps inanimés jonchant la chaussée, le tout avec des hommes en tenue impuissants, complices ou débordés mis en exergue. Cela se passe dans la localité de MEYO CENTRE, au cri de chasse aux Bamilékés, dans la région du Sud du pays, dont vous êtes un élu cocasse, bouillant et extraordinaire.

Monsieur le Député,

Ces scènes d’horreur qui nous rapprochent de Gaza, de l’Est de la RDC et du Sud Soudan, nous perturbent profondément, et pour l’instant, ne peuvent trouver leur origine subite et brutale, que dans votre récente correspondance adressée au Ministre directeur du Cabinet civil, pour vous plaindre de ce qu’il y aurait trop de Bamilékés dans l’encadrement de la direction régionale du Sud, de la société ENEO.

Monsieur le Député, je vous accuse !

Je vous accuse d’être le responsable de cette montée de la haine et de ces destructions

Je vous accuse de porter dans la conscience, ce désordre criminel et le sang des innocents dans votre cerveau

Je vous accuse de susciter consciemment la haine et la guerre civile

Je vous accuse d’être le complice actif de ceux qui veulent détruire notre pays, créer le chao

Je vous accuse de vouloir nous faire revivre les drames inacceptables des années de braise

Je vous accuse de nourrir la jeunesse de mots d’ordre de sectarisme, de jalousie et de cruauté

Je vous invite en conséquence, à prendre urgemment et sans délai, la parole

Je vous demande de prendre la parole pour un message simple, citoyen et républicain

Je vous demande de vous lever pour la paix, la solidarité nationale et la réconciliation

LEVEZ-VOUS ET PARLEZ, car ceux qui allument les incendies doivent pouvoir et savoir les éteindre, en vous souvenant du conseil d’un sage et contemporain patriarche selon lequel, « LE CAMEROUN EST A CONSTRUIRE ET NON A DETRUIRE ».

De grâce, ne nous ramenez pas aux honneurs et balbutiements chargés de dangers de la décennie 1985-1995, ou des scènes cauchemardesques des émeutes de 2008 (des dizaines de morts).

Dans l’attente, je vous dis merci d’avance, pour votre communication urgente d’apaisement, avec ma sincère et fraternelle considération./.

Yaoundé, le 21 février 2025

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