La tension entre la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et Marc Brys, le sélectionneur des Lions Indomptables, atteint un nouveau sommet. Dans un document officiel adressé au Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep), la Fecafoot a listé 18 griefs à l’encontre du technicien belge, accusé de multiples manquements. Cette crise, qui dure depuis des mois, menace la stabilité de l’équipe nationale à l’approche des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.  

Parmi les accusations portées contre Marc Brys, la Fecafoot dénonce un refus de collaboration avec l’instance dirigeante. Le sélectionneur est notamment accusé d’avoir manqué des réunions importantes, de ne pas avoir transmis les rapports et les listes de joueurs conformément aux exigences, et d’avoir ignoré les directives de la fédération. Ces manquements auraient mis en péril les accords avec les sponsors, violant ainsi la charte marketing de la Fecafoot.  

En outre, Marc Brys est critiqué pour son mépris des instances dirigeantes. Il aurait refusé de travailler avec des adjoints imposés par la Fecafoot et tenu des déclarations jugées irrespectueuses dans les médias. Des incidents protocolaires, dont un prétendu manque de respect à l’hymne national lors d’un match contre le Zimbabwe, ont également été relevés. Face à ces accusations, la Fecafoot demande au Minsep d’intervenir pour rappeler le sélectionneur à l’ordre, sous peine de mesures drastiques si son comportement ne s’améliore pas avant le 14 mars 2025.  

Cependant, le clan Brys a rapidement répliqué, remettant en cause la légitimité de ces accusations. Ivo Chi, l’agent du sélectionneur, a souligné que la Fecafoot n’est pas l’employeur de Marc Brys. Selon lui, le contrat du technicien belge a été négocié directement avec le Minsep, et la Fecafoot n’y est pas mentionnée comme partie prenante. Pour le clan Brys, la Fecafoot outrepasse donc ses prérogatives en exigeant une soumission totale du coach.  

Cette crise institutionnelle intervient à un moment crucial pour les Lions Indomptables, qui doivent se préparer pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Les tensions persistantes entre la Fecafoot et le Minsep, ainsi que les relations tendues entre Samuel Eto'o, président de la Fecafoot, et le gouvernement, compliquent encore la situation.  

En conclusion, cette guerre ouverte entre la Fecafoot et Marc Brys menace non seulement la stabilité des Lions Indomptables, mais aussi les performances de l’équipe nationale sur la scène internationale. La résolution de ce conflit sera déterminante pour l’avenir du football camerounais.