Tensions au sein du BIR : 32 éléments dénoncent leur reversement à l’État-Major de l’Armée de Terre
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Le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), unité d’élite de l’armée camerounaise, traverse une période de turbulence. En effet, 32 officiers, anciens membres du BIR, ont récemment dénoncé leur reversement dans l’armée régulière, qualifiant cette décision d’injuste et d’humiliante.  

Le 31 janvier 2025, une décision a été prise par la hiérarchie du BIR de reverser ces 32 officiers dans l’armée régulière. Ces derniers, recrutés entre 2006 et 2007, ont gravi les échelons avec bravoure, passant du grade de caporal à celui d’adjudant-chef. Cependant, leur ascension a été brusquement interrompue. Selon l’un des concernés, « il faut être d’un clan pour monter en grade. Les orphelins, ceux qui n’ont ni père, ni grand frère, ni parrain, ont été mis à la disposition du chef d’état-major sans un mot d’au revoir ».  

Le reversement s’est déroulé dans des conditions décrites comme dégradantes. Les officiers ont été entassés dans un camion « comme des sacs de macabo », sans même avoir l’opportunité de faire leurs adieux à leurs collègues. Le 17 février 2025, ils se sont rendus au siège du commandement du BIR à Bastos, dans l’espoir de rencontrer le conseiller technique à la présidence. Malheureusement, cette tentative est restée vaine.  

Ces officiers, dont la plupart comptent 19 ans de service au sein du BIR, sont profondément affectés par cette décision. Beaucoup ont été marqués psychologiquement par leur engagement dans la guerre en zone anglophone, tandis que d’autres ont vu leur vie personnelle s’effondrer. « Nos femmes ne supportaient plus nos longues absences », confie l’un d’eux.  

Cette situation soulève des questions sur les pratiques internes au sein du BIR et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les militaires camerounais. Les 32 officiers dénoncent une humiliation et réclament justice, espérant que leur voix sera entendue par les plus hautes autorités du pays. 

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