Guerre au Cameroun : La France Nie l'Usage du Napalm, les Témoignages Révèlent la Vérité
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Guerre au Cameroun : La France Nie l'Usage du Napalm, les Témoignages Révèlent la Vérité :: CAMEROON

La commission mise en place par le président français Emmanuel Macron pour enquêter sur le rôle de la France pendant la guerre au Cameroun a récemment remis son rapport aux chefs d’État français et camerounais. Selon ce rapport, la commission dément catégoriquement l’utilisation du NAPALM par l’armée française durant ce conflit. Cependant, de nombreux travaux et témoignages, notamment celui d’Emmanuel MUKAM, une victime contredisent ces conclusions.

Le Rapport Officiel et ses Contradictions

La commission, chargée de faire la lumière sur les événements tragiques survenus au Cameroun entre les années 1950 et 1960, affirme qu’aucune preuve ne confirme l’usage du NAPALM par les forces françaises. Pourtant, des recherches historiques et des témoignages accablants suggèrent le contraire. Des avions français auraient largué des bombes au NAPALM, une arme chimique dévastatrice, sur des populations civiles camerounaises.

Témoignage Bouleversant d’Emmanuel MUKAM

Emmanuel MUKAM, une victime directe de ces événements, partage son histoire poignante. Orphelin d’un maquisard, il a perdu l’odorat à l’âge de 7 ans. Ce n’est qu’en 2009, lors d’un examen médical à l’hôpital de Clamart en France, qu’un médecin colonel français a diagnostiqué que son handicap était dû à l’inhalation de NAPALM. Ce diagnostic a été confirmé plus tard par des médecins indiens à Bangalore.

MUKAM exprime son scepticisme face aux conclusions de la commission : *"Quand on dit qu'il n'y a pas eu de napalm au Cameroun pendant cette sale guerre, tu peux comprendre que je doute beaucoup sur tout le reste, moi, handicapé depuis 65 ans !"*. Il rappelle également que son père, le roi de Bamendjou, a refusé de rencontrer la commission, la qualifiant d’émissaire du "bourreau".

Le NAPALM : Une Arme Interdite mais Utilisée

Le NAPALM, une arme chimique extrêmement destructrice, est interdit dans les conflits armés depuis les conventions internationales. Son utilisation au Vietnam par les États-Unis a provoqué des réactions mondiales indignées. Les symptômes décrits par MUKAM correspondent à ceux des victimes du NAPALM, renforçant la crédibilité de son témoignage.

Pourquoi Ce Rapport Soulève-t-il des Doutes ?

Le déni de l’usage du NAPALM par la commission française suscite des interrogations. Les témoignages comme celui de MUKAM, ainsi que les preuves historiques, contredisent les conclusions du rapport. Cela soulève des questions sur la transparence et l’objectivité de cette enquête.

En conclusion, bien que la commission française affirme que le NAPALM n’a pas été utilisé au Cameroun, les témoignages des victimes et les preuves médicales suggèrent le contraire. Cette divergence met en lumière la nécessité d’une enquête plus approfondie et indépendante pour rétablir la vérité historique.

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