Marina Mesure dénonce la répression des travailleurs de SOSUCAM et interpelle l’Union Européenne
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FRANCE :: Marina Mesure dénonce la répression des travailleurs de SOSUCAM et interpelle l’Union Européenne

La députée française Marina Mesure, membre de La France Insoumise, a récemment interpellé la Commission de l’Union Européenne au sujet de la répression des travailleurs de SOSUCAM, une filiale camerounaise du groupe français Somdiaa. Dans une lettre adressée au Commissaire chargé du Commerce et de la sécurité économique, elle dénonce les violations des droits des travailleurs et appelle à des actions concrètes pour mettre fin à ces abus.  

Contexte de la répression  

Les événements tragiques du 4 février 2025 à Nkoteng, au Cameroun, ont marqué un tournant dans le conflit social opposant les travailleurs de SOSUCAM à la direction de l’entreprise. Les salariés, réclamant le paiement de leurs arriérés de salaire, ont été violemment réprimés par les autorités locales. Selon plusieurs sources médiatiques, cette répression a entraîné la mort de plusieurs manifestants.  

Marina Mesure souligne que cette répression n’est pas un incident isolé. Un rapport d’enquête du Syndicat camerounais des Travailleurs Saisonniers de la Filière Canne à Sucre, daté du 1er mai 2023, révèle une répression syndicale structurelle de la part de la direction de SOSUCAM. Ces pratiques violent les droits fondamentaux des travailleurs, notamment la liberté syndicale, pourtant garantie par plusieurs conventions internationales.  

L’implication de l’Union Européenne  

Dans sa lettre, la députée rappelle que SOSUCAM est détenue à 74 % par Somdiaa, un groupe français dont le siège se trouve dans un État membre de l’Union Européenne. Elle exige que la Commission prenne des mesures en vertu de l’accord de partenariat économique (APE) liant l’UE au Cameroun, ainsi que de la directive 2024/1760 sur le devoir de vigilance des entreprises.  

Marina Mesure interroge le Commissaire sur les actions que l’Union Européenne compte entreprendre pour garantir le respect des droits des travailleurs camerounais. Elle demande également si les autorités françaises seront alertées sur la responsabilité probable de Somdiaa dans ces violations répétées.  

Pourquoi cette affaire est-elle cruciale ?  

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs dans les filières agricoles, en particulier dans les pays en développement. Elle soulève également des questions sur la responsabilité des multinationales européennes opérant à l’étranger. La députée insiste sur le fait que l’Union Européenne, en tant que défenseure des droits humains, doit jouer un rôle actif pour garantir que ses entreprises respectent les normes internationales.  

Les attentes de Marina Mesure  

Marina Mesure attend des réponses claires et des actions concrètes de la part de la Commission. Elle espère que cette interpellation permettra de mettre fin à la répression syndicale et d’améliorer les conditions de travail des employés de SOSUCAM. Elle appelle également à une meilleure application des directives européennes sur le devoir de vigilance, afin d’éviter de futures violations des droits humains.  

Cette affaire dépasse le cadre local et interpelle la communauté internationale. Elle rappelle que les droits des travailleurs doivent être protégés, où qu’ils se trouvent, et que les entreprises européennes ont une responsabilité particulière dans ce domaine.  

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