Blick Bassy livre sa méthodologie lors de la commission mixte-franco camerounaise pluridisciplinaire
CAMEROUN :: SOCIETE

Blick Bassy livre sa méthodologie lors de la commission mixte-franco camerounaise pluridisciplinaire :: CAMEROON

Libérer la parole, aller à la rencontre des témoins directs indirects , des objets,  archives ( français/Camerounais), lieux, espaces, où il ya eu des massacres, et endroits de refuge  pendant la période de 1945 à 1971. 

C'était là de façon globale les éléments existentiels auxquels s'est appuyé l'artiste et activiste camerounais Blick Bassy durant la commission mixte franco-camerounaise pluridisciplinaire dont-il en est l'un des co-dirigeants. Ces détails ont été présentés ce 5 février au cours d'une conférence de presse tenue au Centre Culturel Ubuntu.

Il faut le préciser , lors de cette méthodologie scientifique, patrimoniale et culturelle , il était assisté par les chercheurs et historiens camerounais "André Bayemi, Yves Victor, Venant" qui ont consacré leurs vies près de 15 ans sur des sujets qui parlent  des mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971 , voir au delà.

En amont avant toute démarche sur le terrain , l'activiste Blick Bassy aurait souhaiter qu'on organise  "des rites funéraires" pour rendre hommage à ces héros , nationalistes qui ont combattu pour la lutte de l'indépendance du Cameroun.

Néanmoins, durant 2 ans qu'a duré la dite commission , une centaine de personnes temoins directs et indirects, points focaux sur le terrain ont pour la plupart rendu facile à l'équipe dirigeante de mèner à bien ces recherches , «chaque temoins rencontré sur le terrain nous facilitait la rencontre avec d'autres temoins» précise Blick Bassy , il va plus loin en disant , avoir quelqu'un qui connaissait l'histoire, le terrain , pouvoir confronter les témoins nous permettait de mieux comprendre les récits et déceler où se trouvait la vérité.

On note à ce niveau , l'apport crucial des chercheurs et historiens  ayant travaillé au côté de Blick Bassy qui facilitaient  aux témoins directs de l'histoire de libéré la parole en toute confiance.

D'après l'activiste Blick Bassy, l'objectif de ce travail était de rencontrer les gens dans les villages et leur donner la parole. Aller aussi dans les endroits où il n'y a pas eu de massacre et se questionner sur l'apport réel de ces endroits , comment se comportait les gens une fois reçus dans ces endroits.

Les difficultés rencontrées sur le terrain.

Cette commission mixte franco -camerounaise pluridisciplinaire, comme tout travail scientifique a connu quelques difficultés, notamment les témoins directs et même indirects n'arrivaient pas à libérer la parole face aux tromautismes, les séquelles physiques et morales laissées par ces luttes indépendantistes ; les 2 années mises pour cette commission était insuffisantes pour l'équipe, il y' avait beaucoup à dire ; Blick Bassy a également souligné et avoué devant la presse nationale et internationale  «on a pas pu consulter le pays entier dans notre recherche, zone enclavée, les témoins qui ont besoin de temps , rituels pour pouvoir parler».

Au bout du compte après quatre heures de questionnement , explications à battons rompu avec la presse , l'artiste  et activiste camerounais Blick Bassy a quand même soulevé ces points très importants pour l'opinion publique camerounaise afin de taire les divisions, querelles engendrées depuis sa désignation à la tête de cette commission par le Président de la République française Emmanuel Macron et le Président de la République du Cameroun Paul Biya.

Au delà de cette commission, chacun de nous doit aussi faire ses propres recherches en allant à la rencontre de ses témoins directs indirects afin d'avoir une vue globale de la chose;

C'est un travail qui ne peut pas se faire en deux ans ...c'est toute une vie ... parcequ'on découvre de nouvelles choses chaque jour ; On aurait voulu aller au delà des 100 personnes interviewées ;

Ce rapport soumis il y'a quelques semaines aux deux chefs d'Etats, c'est d'abord avant tout pour chacun de nous, une  "question de nous réparer", connaître notre propre histoire,  laisser une marque pour la nouvelle génération, pour être plus précis, cela permet d'avoir des archives utiles pour tous ( cinéastes, chercheurs, nouvelle génération grandissante etc.) .

Rappel historique de cette commission mixte franco -camerounaise pluridisciplinaire.

Ladite commission, porte sur le rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971, elle  a rendu ses travaux au président de la République française Emmanuel Macron et au Président de la République du Cameroun récemment par le biais d'un rapport Avant l'indépendance du Cameroun en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les "maquis" de l'UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste engagé dans la lutte armée.

Plusieurs dizaines de milliers de militants pro-UPC, dont le leader indépendantiste Ruben Um Nyobè, ont été massacrés d'abord par l'armée française, puis après l'indépendance par l'armée camerounaise du régime d'Ahmadou Ahidjo.

Ce rapport met en lumière les différents moyens par lesquels la France aurait participé à la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition, tout en soulignant les conséquences humaines, sociales et politiques de ces interventions.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo