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© Camer.be : S. D
- 05 Feb 2025 14:55:04
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Tensions meurtrières à la SOSUCAM: La lettre amère de Shanda Tonme au Premier ministre camerounais :: CAMEROON
Des tensions ont éclaté dans la journée d'hier (04/02/2025) à Nkoteng,localité située dans la région du Centre et le département de la Haute-Sanaga,où les employés de l’usine Sosucam exprimaient leur mécontentement face à la direction, entraînant des affrontements tragiques avec la police.
Selon des sources sur place, ce qui devaient être une grève pacifique des employés de l'usine annexe de la SOSUCAM a rapidement dégénéré en émeute, faisant plusieurs victimes et plongeant la ville dans un climat de tension extrême.
Face à ces affontements tragique entre les grèvistes et les policiers, le Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), vient d'interpeller Monsieur le Premier Ministre Chef du gouvernement.
Monsieur Shanda Tonmé rappelle au chef du gouvernement de la république du Cameroun, qu'il faut se mobiliser "pour rappeler l’urgence du dialogue, la nécessité du dialogue et seulement du dialogue. L’histoire de l’humanité, la lecture de l’évolution des nations, sont riches des moments fatidiques, où face à des travailleurs aux mains nues, les pouvoirs publics ont fait usage de la force excessive, avec des conséquences dramatiques. Personne ne sait jamais où des coups de feu tirés dans le tas, peuvent conduire une nation, et personne ne sait comment et par quel autre subterfuge, des agents étrangers, se saisissent éventuellement de telles situations, pour créer le drame absolu." écrit-il
Toujours selon lui, "Nkoteng nous parle et envoie plusieurs messages."
Lire l'intégralité de sa lettre en dessous
Le Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR)Monsieur le Premier MinistreChef du gouvernementPar courrier électroniqueNKOTENG NOUS PARLE. Où est passé le dialogue ?Il n’y a pas de place au Cameroun pour la violence, à gauche comme à droite, venant des forces de l’ordre ou des populations, venant de la société civile ou de quelques manipulateurs externes.Excellence Monsieur le Premier Ministre,J’ai l’honneur de vous renouveler mes compliments ainsi que mes encouragements très patriotiques.Je vous saisis dans l’urgence, la peine et une certaine peur, peur de la violence et peur des débordements de toutes les natures. En effet le pays se réveille ce matin avec des images d’une tristesse absolue, et marqué par des émotions inattendues face aux coups de feu à Nkoteng, ville industrielle, ville du sucre, ville maintenant cruelle pour des travailleurs et des familles entières.Je vous mobilise, pour rappeler l’urgence du dialogue, la nécessité du dialogue et seulement du dialogue. L’histoire de l’humanité, la lecture de l’évolution des nations, sont riches des moments fatidiques, où face à des travailleurs aux mains nues, les pouvoirs publics ont fait usage de la force excessive, avec des conséquences dramatiques. Personne ne sait jamais où des coups de feu tirés dans le tas, peuvent conduire une nation, et personne ne sait comment et par quel autre subterfuge, des agents étrangers, se saisissent éventuellement de telles situations, pour créer le drame absolu.L’urgence, c’est que vous usiez de votre autorité, pour résoudre le problème de ces travailleurs de manière pacifique. Le ministre du travail doit conduire, toute affaire cessante, une forte délégation sur place, et dès ce soir, le Ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, doit faire des annonces, clarifier la situation et apaiser les esprits.Plus que jamais, le dialogue, l’apaisement et la prudence doivent primer partout, à un moment où des voix obscurs et cyniques, nous annoncent le chaos. Les forces de l’ordre ne doivent pas céder à la panique, et le gouvernement, tout en restant ferme, doit faire attention de ne pas prêter le flanc aux adeptes du pire. Il en va de la sauvegarde, de la préservation et de la protection de la nation, de l’Etat et des institutions républicaines en général. IL en va bien évidemment aussi et finalement, de notre image, de notre crédit et de notre réputation de nation paisible et tolérante.Nkoteng nous parle et envoie plusieurs messages.Très hautes considération./.Yaoundé, le 05 Février 2025
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