Shanda Tonme: "Pour Laurent Esso, je prends la parole"
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La plus grave des menaces qui nous guette, ce n’est ni le terrorisme sécessionniste porté par une mafia exploitant le sentiment légitime de marginalisation d’une partie de nos populations, ni le terrorisme islamiste véhiculé par des bandes de voyous drogués et fanatisés qui incendient des villages entiers et recourent aux prises d’otages.

Ce qui constitue dorénavant la plus grande menace, c’est l’extrapolation des projections de haine, de jalousie, de diffamation et de coups bas structurés sur des rumeurs et des commérages abjects contre des personnalités de la république.  

Avec constance, prestance, insistance et magnificence, j’ai régulièrement pris la parole pour accomplir mon devoir salvateur de citoyen avisé et conséquent, mais surtout et sûrement, de Médiateur universel. Je l’ai régulièrement fait pour dire non, pour élever la voix, pour en appeler à plus de tolérance, de fraternité, d’humilité, de pardon et de respect des valeurs dans notre société. Je l’ai fait et le fais dans ce sens et avec de la manière, pour m’opposer, pour clamer mon dégoût et signifier ma colère contenue, quand, pour un rien ou par quelques instincts de destruction, de vengeance et de provocation, des esprits primaires, s’en sont pris à des personnalités de premier plan de notre pays, que ces derniers soient dans les hautes sphères du pouvoir politique, ou dans les arcanes branlants des affaires, voire même de la société civile diversifiée tout court.

S’il fallait peindre la décennie qui a commencé en 2020 et qui s’ébranle sous nos yeux, on pourrait volontiers parler d’un train qui fonce vers une destination inconnue, avec des passagers qui se querellent, s’épient, se dénigrent et se fabriquent de petits pièges les uns contre les autres, au point de perturber le mécanicien, au point de troubler le conducteur qui risque de perdre le contrôle de sa machine. Pendant ce temps, à chaque gare, on découvre une nouvelle surprise, et les nouveaux voyageurs qui montent, rentrent dans le même jeu et aggravent la situation.

Le décor ainsi planté, me permet de mettre sur la table, la véritable vendetta engagée contre certains collaborateurs parmi les plus proches du chef de l’Etat. Certes, personne ne pourrait délivrer un chèque en blanc à un serviteur de l’Etat, dans un pays où les dossiers sales ne manquent pas, et où l’on sait en fabriquer pour les besoins de quelques complots et vengeances. Ce qui demeure atterrant et bien évidemment choquant, très choquant même, c’est lorsque la cible est une figure emblématique du loyalisme, de l’intégrité, de l’honnêteté et d’une certaine constance dans le dévouement pour l’Etat et la République, du dévouement et de la loyauté pour et envers le Président.

Je prends la parole, oui je la prends, ce jour, pour Laurent Esso, Muna Sawa, Ministre d’Etat chargé de la justice. Jamais en quarante-ans de règne, Paul Biya n’a eu un collaborateur si proche et si confiant, entièrement dévoué et loyal, en qui il a fait une confiance exceptionnelle. Mais alors, sans doute pour cela ou à cause de cela, sans doute parce qu’il présente un caractère très spécifique qui marque la rupture avec le tintamarre et l’ostentation devenus une composante de notre ADN, l’Homme aura vécu ces deux dernières années, les pires moments de sa vie, les pires entreprises de destruction et de violation de son intégrité morale ainsi que de son anthropologie éthique. Loin de moi un quelconque projet funeste de publicité ou de promotion. Je suis un juste qui défend les justes et déteste les destructions et les jalousies inutiles. Je suis un redresseur des torts dans le sens d’une spiritualité interpellative et conservatrice de l’apaisement et du dialogue.

Terrible, ce que l’on a lu et relu sur les réseaux sociaux ces derniers temps. Les promoteurs d’une véritable cabale sans nom, auront tout déversé, de la privation d’’évacuation au complot de coup d’Etat, et jusqu’au souhait de sa mort, en passant par la fin du régime, à cause de son absence. Mais voyons, qui aurait donc décidé, et pour quelle raison, que Laurent Esso, tout comme n’importe quel autre membre du gouvernement, n’aurait droit ni au congé ni au repos. Nous parlons d’un haut commis de l’Etat qui depuis plus de cinq ans, n’a pas levé le pied, et a été présent à son poste de travail avec assiduité, un soldat de la république en consignation permanente. C’est de cela qu’il s’agit tout simplement, et non des histoires abracadabrantes ou pêle-mêle, on incrimine le pauvre SG/PR mangé lui, à toutes les sauces en le jetant lui aussi trop souvent, à tort ou à raison, en pâture.

Non, nous dérivons complètement, plongés et presque noyés, dans un jeu cruel et dangereux, où les vivants sont donnés pour morts, et les morts pour vivants. Le ministre d’Etat Laurent Esso a pris du repos, avec l’accord, la permission du chef de l’Etat, régulièrement et administrativement. Il le méritait, et chaque repos a une fin. Le sien prendra très certainement fin bientôt. C’est cela la vérité./.

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