Le fundraising de près de 6 milliards de FCFA lancé par l’opposant Maurice Kamto, en vue de la présidentielle 2025, suscite des critiques acerbes. Le politologue Mathias Éric Owona Nguini qualifie cette initiative de « grosse arnaque », évoquant un possible « schéma » pour justifier une non-participation au scrutin d’octobre prochain.  

Les Allégations de Mathias Éric Owona Nguini  
Dans une analyse récente, Mathias Éric Owona Nguini a dénoncé la stratégie de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Selon lui, le fundraising de 6 milliards de FCFA serait un prétexte pour masquer l’incapacité de l’Alliance pour le Changement (APC) à porter sa candidature. « Cette collecte de fonds relève d’un schéma bien orchestré pour détourner l’attention des réalités politiques », affirme-t-il.  

Une Candidature Incertaine pour Maurice Kamto  
Bien que Maurice Kamto ait la possibilité de se présenter sous la bannière d’un autre parti parmi les 17 habilités à investir un candidat, sa participation reste incertaine. Owona Nguini souligne que l’opposant camerounais mise sur un discours anti-RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) pour mobiliser des fonds, sans garantie de concrétiser sa candidature. « Parler de 6 milliards pour « bouter le RDPC hors du pouvoir » relève davantage de la provocation que d’un plan réalisable », critique-t-il.  

Les Enjeux du Fundraising et les Réactions  
Le fundraising controversé de Kamto intervient dans un contexte de tensions politiques accrues. L’APC, fragilisée par des divisions internes, peine à s’imposer comme une force unie. Pendant ce temps, des observateurs s’interrogent sur la transparence de cette collecte de fonds. « Qui contrôlera l’utilisation des 6 milliards ? », questionne un analyste, rejoignant les doutes exprimés par Owona Nguini.  

Un Scénario Répété ?  
Rappelons que Maurice Kamto avait déjà mobilisé des fonds importants lors de la présidentielle de 2018, sans parvenir à infléchir les résultats en sa faveur. Pour Owona Nguini, ce schéma de fundraising reproduit une stratégie vouée à l’échec, alimentant la défiance d’une partie de l’électorat.