Cabral Libi dénonce une tentative d’exclusion de la présidentielle 2025 :« Le peuple doit se tenir»
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Cabral Libi, président national du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale), a publiquement accusé ce lundi Paul Atanga Nji (ministre de l’Administration territoriale) et Ferdinand Ngoh Ngoh (secrétaire général de la présidence) de chercher à le disqualifier de l’élection présidentielle 2025. Selon lui, ces manœuvres politiques contourneraient « la justice et les principes démocratiques ».  

Une accusation grave dans un contexte électoral tendu  
Cabral Libi a affirmé que des documents administratifs essentiels à sa candidature étaient bloqués par des « réseaux opaques » liés au pouvoir. Il dénonce une violation de l’article 47.2 de la Constitution, garantissant le droit de se porter candidat. « On veut m’écarter parce que je représente un danger pour le système », a-t-il déclaré, appelant ses partisans à « rester vigilants ».  

Paul Atanga Nji et Ferdinand Ngoh Ngoh dans le viseur  
Les accusations ciblent directement deux figures clés du régime. Paul Atanga Nji, responsable de l’organisation des élections, est soupçonné de retarder délibérément l’enregistrement du PCRN. Ferdinand Ngoh Ngoh, considéré comme l’un des hommes forts du président Biya, serait impliqué dans une stratégie plus large de verrouillage politique. Aucune réaction officielle n’a été communiquée par les accusés.  

Un précédent qui inquiète l’opposition  
En 2018, Cabral Libi avait déjà été empêché de se présenter à la présidentielle pour « défaut de documents ». Cette répétition alimente les craintes d’un système électoral biaisé en faveur du Rdpc (parti au pouvoir). Des ONG locales, comme Transparency International Cameroun, réclament une supervision internationale du scrutin de 2025.  

Mobilisation populaire et risques de tensions  
Le leader du PCRN a enjoint à ses sympathisateurs de « se préparer à défendre leurs droits », évoquant des rassemblements pacifiques. Cette rhétorique survient dans un contexte où les manifestations politiques sont souvent réprimées, comme lors de la crise anglophone. Les autorités pourraient voir dans ces appels une provocation à l’instabilité.  

Quelles implications pour la présidentielle ?  
Si Cabral Libi est effectivement exclu, cela renforcerait les critiques sur la transparence électorale au Cameroun. Son parti, bien que minoritaire, jouit d’un ancrage croissant dans les régions du Nord et de l’Ouest. Une marginalisation brutale pourrait exacerber les frustrations et alimenter un boycott de l’opposition modérée.  

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