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© AFRIKSURSEINE : Calvin DJOUARI
- 29 Jan 2025 15:01:18
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FRANCE :: Eto’o Fils : premier adversaire des lions selon Marc Brys. (décryptage d’une réponse)
Interrogé par des journalistes au Maroc à l’issue du tirage au sort, Marc Brys s’est exprimé avec une assurance inébranlable sur le défi qui attend les Lions Indomptables. Lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur la confrontation à venir, il a répondu en ces termes : « Je suis conscient du passé entre ces deux nations, mais cela ne nous effraie en rien. Nous n’avons pas peur de Samuel Eto’o, nous n’avons pas peur de la Côte d’Ivoire. Notre priorité sera de nous concentrer sur nous-mêmes, sans crainte de l’adversaire. Bien sûr, ils sont les tenants du titre, mais cela ne change rien : nous n’avons pas peur. » Par ces mots, Marc Brys a réaffirmé son engagement et sa détermination, plaçant son équipe dans une dynamique de confiance et de combativité face aux enjeux à venir, mais il a surtout montré que son premier adversaire reste d’abord Samuel Eto’o Fils. Commentons sa réponse :
La réponse de Marc Brys est un discours oral spontané, ce qui explique certaines caractéristiques typiques de l’oralité, notamment : D’une part, l’usage de répétitions : Par exemple, « on n’a pas peur de rien » est une formule répétée à plusieurs reprises dans son discours, ce qui marque une insistance sur l’idée de ne pas craindre l’adversaire. D’autre part, l’absence d’une structure syntaxique rigoureuse : On remarque des phrases qui manquent de connecteurs logiques ou qui ne suivent pas les conventions strictes d’un langage structuré. Par exemple, « la seule chose on va être concentré sur nous-même » manque de fluidité syntaxique et aurait pu être reformulée pour plus de clarté.
En outre, l’utilisation répétée de l’expression « on n’a pas peur » souligne un message central : l’équipe qu’il dirige ne craint ni l’adversaire ni les circonstances. Cela peut être perçu comme une tentative de renforcer la confiance de ses joueurs et de projeter une image de détermination face au défi. Par ailleurs, le recours au pronom « on » au lieu de « nous » est typique du langage oral et donne un ton plus informel et direct à la déclaration. Lorsqu’il mentionne « Eto’o Fils » et « la Côte d’Ivoire », il montre clairement qu’il identifie deux adversaires redoutables : d’un côté, un individu emblématique (Eto’o Fils) qu’il renvoie comme ivoirien et de l’autre, un collectif puissant (l’équipe ivoirienne). Le choix de citer spécifiquement Eto’o Fils, figure symbolique du football camerounais, et la Côte d’Ivoire, nation victorieuse de la dernière CAN, semble souligner deux enjeux majeurs dans ce contexte sportif : d’un côté, un adversaire historique (la Côte d’Ivoire), et de l’autre, des tensions internes liées à Eto’o Fils.
Aussi, la phrase « on n’a pas peur de rien » contient une double négation, qui, bien qu’incorrecte grammaticalement en français standard, est fréquente dans l’oralité et dans certains registres populaires. Elle traduit un rejet catégorique de la peur, même si elle est grammaticalement maladroite. À travers ce discours, Marc Brys cherche à rassurer son équipe et les supporters en adoptant un ton confiant et ferme. Cette posture est classique chez les entraîneurs ou figures publiques dans des contextes de compétitions sportives. Cependant, en affirmant « on va être concentré sur nous-même », il déplace l’attention de l’adversaire (Côte d’Ivoire, Eto’o Fils) vers son équipe. Cette stratégie rhétorique vise à galvaniser ses joueurs en leur demandant de se focaliser sur leurs propres forces.
Lorsqu’il déclare « je suis au courant de ça » à propos de l’histoire entre les deux pays, il reconnaît l’importance du contexte historique sans toutefois entrer dans les détails. Cela lui permet ainsi de minimiser cette dimension pour mieux se concentrer sur l’avenir et les objectifs immédiats. Toutefois, la phrase « on n’a pas peur de rien » est incorrecte en français écrit standard, car la double négation annule le sens. La formulation correcte serait « on n’a peur de rien ». Enfin, avec cette déclaration qui relance la polémique – puisqu’un article précédent affirmait qu’il s’agissait d’une paix temporaire –, Marc Brys cherche à apparaître comme un leader confiant, tourné vers l’action et imperméable à la pression externe.
Néanmoins, certaines maladresses de langage peuvent affaiblir l’impact de ses propos, notamment auprès d’un public non habitué à ce type de discours oral. En somme, les propos de Marc Brys, bien que chargés d’intention et de détermination, présentent des maladresses typiques d’un discours oral non préparé. Si l’essence de son message – l’absence de peur et la concentration sur son équipe – est claire, il laisse également transparaître des enjeux sous-jacents, notamment un possible soutien politique qui se cache derrière lui.
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