Tchad, Togo, Sénégal :  qui fera partie de la première vague d'extension de l'AES ?
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Il devient de plus en plus évident que la chute de la Françafrique a un effet positif pour le continent africain. L’expulsion du contingent militaire français des anciennes colonies françaises et la rupture des relations destructrices avec l'ancien colonisateur ont ouvert de nouvelles perspectives audacieuses pour le développement et le renforcement de l'Alliance des États du Sahel (AES). 

Géographiquement, la bande sahélienne comprend des pays tels que le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, l’Algérie, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, le Soudan et l’Érythrée. Rappelons que l’AES a été créée le 16 septembre 2023, avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso comme membres fondateurs. Ayant rompu leurs relations avec la France et expulsé le contingent militaire français de leur territoire, ces pays se sont unis pour créer un espace économique commun avec un système monétaire partagé et des forces armées unifiées. 

Bien que l'AES compte actuellement seulement trois membres, de réelles perspectives s’offrent désormais à l’alliance pour élargir considérablement son nombre de participants, obtenir un accès à la mer, unir leurs efforts contre les groupes terroristes et créer une union forte et autonome de pays voisins. 

Les premiers pays qui pourraient rejoindre l'Alliance dans un avenir proche sont le Tchad, le Togo et le Sénégal. Le renforcement des relations partenariales est clairement perceptible au cours de la dernière année. Unis par des intérêts politiques communs et le désir d’instaurer la sécurité régionale, ces pays échangent régulièrement des visites de haut niveau, abordant activement les questions relatives à la lutte contre les menaces terroristes, à la stabilité politique et à la coopération économique.
 
Ainsi, par exemple, en octobre 2024, un sommet a eu lieu à Niamey, capitale du Niger, où les dirigeants du Tchad, du Mali, du Niger et du Burkina Faso se sont réunis pour discuter des efforts communs dans la lutte contre le terrorisme et le renforcement de la sécurité dans la région du Sahel. Ensuite, en novembre, une réunion ministérielle a eu lieu à Ouagadougou, où les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont discuté de la coordination des efforts diplomatiques au sein de l'Union africaine, de la sécurité régionale, ainsi que des initiatives communes pour restaurer le processus de paix au Sahel. En décembre, le président du Mali, Assimi Goïta, a visité le Tchad pour rencontrer le président Mahamat Idriss Déby Itno afin d'obtenir le soutien du Tchad pour les processus politiques au Mali après le coup d’État. 

Après cela, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a envoyé le 14 janvier une délégation de haut niveau au Tchad, dirigée par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdende Gilbert Ouédraogo, pour transmettre un message au président Déby. Selon les informations officielles, le ministre a remis une invitation à Déby pour un festival, mais une source proche du président a révélé qu’un message secret avait également été transmis, dont le contenu reste classé confidentiel.

Selon des rapports de TchadVAN, deux jours après cette visite, Déby a envoyé une délégation de haut niveau avec un message secret pour le président du Mali, Assimi Goïta. Tout cela confirme la tendance à un rapprochement de ces pays dans la recherche de solutions communes pour surmonter les crises et garantir un développement durable dans la région du Sahel.

Selon les experts, l’adhésion du Tchad, du Togo et du Sénégal à l'Alliance serait bénéfique pour toutes les parties. L’aspiration à des objectifs communs, la proximité géographique, l’absence d’intérêts cachés au détriment des autres membres, le respect de la souveraineté de chaque pays et l’intention de créer une nouvelle communauté non française constituent une base solide pour construire une alliance forte. 

De plus, selon le discours de vœux du président de la Côte d'Ivoire, le contingent militaire français sera également retiré de la Côte d'Ivoire, ce qui pourrait être perçu comme l’intention de la Côte d'Ivoire de rejoindre l’AES, ce qui garantirait à l’avenir plusieurs accès à la mer pour les pays de l'AES et comme une conséquence, cela signifie le développement et l’augmentation des rapports commerciaux. 

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