Acharnement Contre Me Alice Nkom : Déclaration du Député Jean Michel Nintcheu
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Le député Jean Michel Nintcheu s’exprime avec indignation sur l'acharnement orchestré contre Me Alice Nkom, avocate emblématique des droits humains au Cameroun. Âgée de 80 ans et forte de ses 60 années au barreau, Me Nkom est une figure incontestable de la lutte pour les libertés fondamentales. Malgré son engagement pacifique, elle fait face à une série d'accusations jugées absurdes et injustifiées.

En seulement un mois, Me Alice Nkom a été convoquée trois fois par le service central des recherches au Secrétariat d'État à la défense, un acharnement qui rappelle de sombres épisodes de l’histoire politique du Cameroun. Cette stratégie n’est pas sans rappeler les accusations portées en 1990 contre des figures emblématiques comme Me Yondo Black et d’autres leaders politiques.

Aujourd'hui, un observatoire controversé accuse Me Nkom de recevoir des financements étrangers pour des projets visant la prise de pouvoir par la force. Des allégations que le député Nintcheu qualifie de fabrications grossières, visant à intimider cette femme de principes.  

Le ministre de l’administration territoriale, M. Atanga Nji, est particulièrement mis en cause par le député, qui le décrit comme un élément aggravant de la crise politique et sociale. Ses déclarations intempestives, notamment dans le cadre de la crise anglophone, seraient un obstacle à la paix et à la cohésion nationale.  

Jean Michel Nintcheu appelle le Premier ministre à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques. Selon lui, la non-action équivaudrait à un aveu de faiblesse et à un consentement tacite à ces dérives autoritaires.

Le limogeage du ministre Atanga Nji est présenté comme une priorité pour éviter une escalade dangereuse, particulièrement à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre. Pour le député, maintenir un climat apaisé est essentiel pour garantir la stabilité du pays.


DÉCLARATION DU DÉPUTÉ JEAN MICHEL NINTCHEU  À PROPOS DE L'ACHARNEMENT CONTINU CONTRE Me ALICE NKOM…
«Me Alice Nkom vient d'être entendue par le service central des recherches au Secrétariat d'État à la défense. C'est la troisième convocation qui lui est servie en l'espace d'un mois.
Elle aborde sa 80 ème année de vie dont 60 ans au barreau du Cameroun.

Elle a décidé de consacrer ses dernières années de vie à la défense des droits humains. 
On ne saurait, au soir de sa vie, la soupçonner de quelque complotisme ou manigance que ce soit tendant à renverser le système gouvernant par la force. Ce n'est pas à 80 ans qu'elle va se découvrir une nouvelle identité guerrière au point de renverser le pouvoir par les armes, comme le prétend le ministre de l'administration territoriale M. Atanga Nji.

Depuis la colonisation, ce sont les méthodes bien connues des barbouzes. Il n'est de secret pour personne  qu'en 1990, on avait utilisé les mêmes méthodes pour accuser le Bâtonnier Me Yondo Black, M. Anicet Ekane et Mme Henriette Ekwe de vouloir déstabiliser le pays. Curieusement aujourd'hui, on se sert d'une nébuleuse à savoir l'Observatoire pour le développement sociétal (ODS) pour chercher à terroriser laborieusement Me Alice Nkom.

Il convient également de noter que c'est cette création de la cinquième colonne du régime qui avait déposé une plainte contre le Prof. Maurice KAMTO pour l'accuser de détenir des armes lourdes. Aujourd'hui c'est cette même nébuleuse qui dépose une plainte au Tribunal militaire accusant Me Alice Nkom de recevoir des financements extérieurs pour la prise du pouvoir par la force.

En tant que Député de la nation, je demande au Premier ministre, chef du gouvernement, d'arrêter rapidement les velléités belliqueuses de son ministre de l'administration territoriale qui, à ce rythme-là, risque de mettre le pays à feu et à sang. Par ses déclarations incandescentes et intempestives, M. Atanga Nji a été le plus grand diviseur commun de la crise anglophone. Il est celui qui a jeté abondamment de l'huile sur le feu. Depuis sa nomination au poste de ministre de l'administration territoriale, il est constamment en affrontement permanent avec le peuple et notamment les leaders des partis politiques et de la société civile.

Le non recadrage du Premier ministre à l'endroit de son ministre de l'administration territoriale vaudra aveu tacite de ce qu'il y a bel et bien un bicephalisme bien acté à la tête du gouvernement.

Le limogeage de ce va-t-en-guerre aux méthodes surannées relève désormais d'une question urgente de salubrité publique. Aller à la présidentielle d'octobre prochain avec un tel pyromane c'est réunir une des conditions majeures d'une déflagration électorale sans précédent.

Hon. Jean Michel NINTCHEU 
Député

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