Disparition de Djoubaïrou Yerima : Une note inquiétante révèle des accusations post-arrestation
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La disparition de Djoubaïrou Yerima, arrêté le 24 décembre 2024, continue de susciter l’inquiétude et la colère. Alors que sa famille et ses proches sont sans nouvelles depuis 28 jours, un document récemment révélé jette une lumière troublante sur cette affaire. Daté du 2 janvier 2025, ce document émanant du directeur adjoint des renseignements généraux accuse Yerima de planifier l’incendie d’un bureau d’ELECAM. Problème : Yerima avait déjà été arrêté une semaine avant la rédaction de cette note, soulevant des questions sur la crédibilité des accusations et les circonstances de sa disparition.

Une arrestation mystérieuse  
Djoubaïrou Yerima, connu pour avoir diffusé une vidéo virale dénonçant la fabrication de fausses cartes d’électeurs dans l’Adamaoua, a été enlevé le 24 décembre 2024 par quatre hommes armés à bord d’un véhicule 4x4 non immatriculé. Dans cette vidéo, il pointait du doigt Ali Bachir, ancien député et membre du comité central du RDPC, l’accusant d’être impliqué dans ces malversations. Depuis son arrestation, sa famille n’a reçu aucune information sur son sort, malgré des recherches intensives dans tous les services de sécurité.

Une note qui soulève des doutes  
Le document révélé, daté du 2 janvier 2025, demande au délégué régional de la sûreté nationale de l’Adamaoua de prendre des mesures contre Yerima, l’accusant de vouloir incendier des bureaux d’ELECAM. Cependant, cette note a été rédigée une semaine après l’arrestation de Yerima, ce qui rend les accusations peu plausibles. Cette incohérence alimente les spéculations sur une possible manipulation visant à justifier sa disparition.

Une famille désespérée  
La famille de Djoubaïrou Yerima, épuisée par l’attente et l’incertitude, craint le pire. « Nous avons cherché partout, mais personne ne peut nous dire où il se trouve. Nous pensons qu’il a été assassiné », confie un proche sous couvert d’anonymat. Malgré leurs efforts pour obtenir des réponses des autorités, aucune piste sérieuse n’a été fournie, laissant planer un silence inquiétant sur cette affaire.

Un contexte politique tendu  
Cette disparition intervient dans un contexte politique déjà volatile, marqué par des tensions autour des élections et des accusations récurrentes de fraudes électorales. La vidéo de Yerima, qui a mis en lumière des pratiques illégales dans la région de l’Adamaoua, a touché un nerf sensible, mettant en cause des figures influentes du parti au pouvoir. Sa disparition soulève des questions sur la liberté d’expression et la protection des lanceurs d’alerte au Cameroun.

Appel à la transparence  
Face à cette situation, des organisations de défense des droits de l’homme et des activistes appellent à une enquête indépendante et transparente. « Il est inacceptable qu’une personne puisse disparaître sans laisser de trace. Les autorités doivent rendre des comptes », déclare un représentant d’une ONG locale. La pression monte pour que la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsables soient tenus pour responsables.

La disparition de Djoubaïrou Yerima et les révélations troublantes du document des renseignements généraux soulignent les défis auxquels fait face la démocratie camerounaise. Alors que sa famille continue de réclamer justice, cette affaire rappelle l’importance de la transparence et de la protection des droits fondamentaux. Dans un pays où les tensions politiques sont palpables, la résolution de cette affaire sera un test crucial pour la crédibilité des institutions et la confiance des citoyens.

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