Scandale à l'Assemblée nationale : Boukar Abdoulrahim accusé de tentative de coup de force
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À l'Assemblée nationale du Cameroun, la gestion quotidienne semble de plus en plus assimilée à celle d'une épicerie, avec des scandales qui s'accumulent au fil des jours et des semaines. Le dernier épisode en date, survenu la semaine dernière, implique Boukar Abdoulrahim, le directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril. Ce dernier est accusé d'avoir tenté un coup de force en envoyant à la CRTV (Cameroon Radio Television) deux actes visant à expulser deux hauts fonctionnaires de l'institution.

Les deux personnes ciblées par ces actes sont Kaïnou, directeur adjoint du cabinet du président de l'Assemblée nationale, et Abdoulaye Daouda, secrétaire général adjoint n°1 de l'Assemblée nationale. Ces deux figures sont connues pour être en désaccord avec Boukar Abdoulrahim, qui semble avoir cherché à les écarter de leurs postes. Cependant, l'affaire a pris une tournure inattendue lorsque la CRTV, après réception des documents, a contacté Cavaye Yeguie Djibril pour vérification. Ce dernier a nié avoir signé les actes en question, révélant ainsi une tentative de manipulation de la part de son directeur de cabinet.

Cette révélation a permis d'éviter un nouveau coup de force au sein de l'Assemblée nationale, mais elle soulève des questions inquiétantes sur la gestion interne de l'institution. Boukar Abdoulrahim, souvent qualifié d'"indéboulonnable" en raison de son influence et de son long mandat, est au cœur de cette controverse. Ses actions, perçues comme une tentative de consolidation de son pouvoir, ont suscité des critiques et des inquiétudes quant à la transparence et à l'intégrité des processus décisionnels au sein de l'Assemblée nationale.

Ce n'est pas la première fois que Boukar Abdoulrahim est impliqué dans des affaires controversées. Son style de gestion autoritaire et ses méthodes souvent qualifiées de brutales ont déjà été pointés du doigt par plusieurs observateurs politiques. Cette dernière affaire renforce l'image d'une institution en proie à des luttes de pouvoir internes, où les intérêts personnels semblent parfois primer sur l'intérêt général.

La réaction de Cavaye Yeguie Djibril, qui a nié avoir signé les actes, montre également une possible fracture au sein de l'équipe dirigeante de l'Assemblée nationale. Cette situation pourrait avoir des implications majeures sur la stabilité et le fonctionnement de l'institution, déjà critiquée pour son manque de transparence et son inefficacité dans la gestion des affaires publiques.

Ce nouvel épisode de scandale à l'Assemblée nationale met en lumière les défis auxquels fait face l'institution. Les tentatives de coup de force, les luttes de pouvoir internes et les accusations de mauvaise gestion sapent la crédibilité de l'Assemblée nationale et soulèvent des questions sur la capacité de ses dirigeants à servir l'intérêt public. Il est essentiel que des mesures soient prises pour restaurer la confiance et garantir une gestion transparente et responsable de cette institution clé de la démocratie camerounaise.

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