Louis Paul Motaze et Joshua Osih en sapeurs-pompiers.
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CAMEROUN :: Louis Paul Motaze et Joshua Osih en sapeurs-pompiers. :: CAMEROON

L’un est ministre de la République et l’autre député de la Nation et président du parti d’opposition Social Democratic Front (SDF). Louis Paul Motaze est descendu dans la région du Sud-Ouest, en proie aux velléités sécessionnistes, tandis que Joshua Osih s’engage à résoudre les crises sécuritaires au Cameroun en 100 jours.  

Les évêques du Cameroun se sont réunis la semaine dernière à Buea, capitale régionale du Sud-Ouest en proie aux velléités sécessionnistes, lors de la 48ᵉ édition de leur séminaire annuel. Le communiqué final issu de cette rencontre dresse un réquisitoire sans complaisance contre le régime de Yaoundé en place depuis le 6 novembre 1982, concluant sur une question cruciale : Que faire ? Continuer à entretenir le rêve ou lui tourner définitivement le dos ?  

En réponse, le ministre des Finances Louis Paul Motaze s’est rendu dans la même ville du Sud-Ouest sous prétexte de lancer le budget 2025. Avec un clin d’œil aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le ministre a même rendu une visite de courtoisie à l’un des prélats perçus comme « rebelle », Michael Bibi, évêque en poste à Buea.  

Le programme budgétaire 2025 prévoit la poursuite du programme présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en renforçant la cohésion sociale, en réhabilitant les infrastructures et en revitalisant l’économie locale. « Le compte d’affectation spéciale du programme présidentiel de reconstruction bénéficie d’une enveloppe de 36,4 milliards de FCFA. Afin d’optimiser sa mise en œuvre, les actions à mener ont été identifiées et inscrites directement dans la loi de finances depuis l’exercice 2020. »  

Par ailleurs, face aux crises sécuritaires au Cameroun, le quotidien Le Messager s’interroge : « Joshua Osih est-il l’homme de la situation ? » Pour le journal, Joshua Osih, leader politique et figure emblématique de l'opposition camerounaise, président national du SDF, a, lors de son discours des vœux de fin d’année, fait une déclaration audacieuse qui suscite à la fois beaucoup d'espoir et de vifs débats dans l'opinion publique. Il s’est engagé à résoudre les multiples crises sécuritaires qui minent le Cameroun en seulement 100 jours, s'il accède au pouvoir après la présidentielle d’octobre 2025.  

Une promesse de cette ampleur n’est pas anodine dans un pays confronté à des problèmes complexes : insurrection de la secte Boko Haram dans l’Extrême-Nord, crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, tensions internes liées à la mauvaise gouvernance et à la corruption largement entretenue par le régime Biya.  

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