Jean-Marie Bockel soutient Macron sur la présence militaire française en Afrique malgré les critique
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FRANCE :: Jean-Marie Bockel soutient Macron sur la présence militaire française en Afrique malgré les critique

Jean-Marie Bockel, envoyé spécial de Macron pour la reconfiguration de la présence militaire française en Afrique, a récemment exprimé son soutien aux propos controversés du président français concernant l’ingratitude des dirigeants africains. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, Bockel a défendu les déclarations de Macron, qui avait dénoncé le manque de reconnaissance des pays africains envers la France, affirmant que sans son intervention, certains pays seraient devenus des califats islamiques.

Nommé le 2 février 2024 comme « envoyé personnel » d’Emmanuel Macron, Bockel avait pour mission de refonder les relations entre la France et les pays d’Afrique subsaharienne, où sont encore stationnées des bases militaires françaises, notamment au Gabon, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad. Environ 2 500 militaires français sont déployés dans ces pays. Sa mission consistait à revoir les formats et modalités d’action du dispositif militaire français en Afrique, particulièrement après les coups d’État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui ont conduit au retrait des forces françaises de ces pays.

Bockel avait initialement exprimé sa satisfaction quant au maintien des troupes françaises dans certains pays, affirmant que le Tchad, le Gabon et la Côte d’Ivoire ne souhaitaient pas leur départ. Cependant, cette position a été remise en question lorsque le Tchad et le Sénégal ont demandé le retrait des troupes françaises avant le 1er février 2025. Cette décision a été un revers majeur pour Bockel, qui avait décrit une relation positive avec ces pays.

Dans son interview, Bockel a également soutenu l’amertume exprimée par Macron face aux critiques des dirigeants africains. Il a rappelé que des soldats français étaient morts au Mali, soulignant que son propre fils faisait partie des victimes. Malgré cela, les propos de Macron ont été vivement critiqués par plusieurs dirigeants africains, dont Ousmane Sonko, le premier ministre sénégalais, qui a affirmé que le Sénégal n’avait rien négocié avec la France et que celle-ci n’avait ni la capacité ni la légitimité pour défendre les pays africains.

Bockel reste cependant optimiste quant à la présence française en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Gabon, où les relations semblent plus stables. Il a également évoqué la base de Djibouti comme un pivot essentiel de la présence militaire française sur le continent. Malgré les défis, Bockel insiste sur l’importance de maintenir un dialogue constructif avec les pays africains pour redéfinir les partenariats militaires.

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