Présidentielles 2025 : L’UPC divisé sur le soutien à la candidature de Paul Biya
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La course à l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun s’annonce déjà mouvementée, notamment au sein de l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Le parti, historiquement ancré dans l’opposition, est actuellement traversé par des divisions profondes concernant le soutien à la candidature de Paul Biya, le président sortant.  

Hier, les militants de l’UPC ont annoncé avec fracas la tenue d’un comité directeur inclusif le 15 janvier 2025 à Bafoussam. Lors de cette réunion, il a été révélé que le professeur Jean Bahebeck avait été désigné comme candidat du parti pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette décision, soutenue par 139 présidents de section, semblait marquer une nouvelle orientation pour l’UPC, loin de l’alliance traditionnelle avec le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).  

Cependant, cette annonce a rapidement été contestée. Ce matin, Robert Bapooh Lipot, une figure influente du parti, a dénoncé cette décision en des termes virulents. Il a qualifié les organisateurs de la réunion de « groupe de malfrats intellectuels et d'agitateurs invétérés, adeptes du banditisme politique ». Selon lui, son nom a été injustement associé à cette réunion « imaginaire » de désignation du candidat de l’UPC.  

Robert Bapooh Lipot a réaffirmé que le candidat de l’UPC pour l’élection présidentielle de 2025 serait celui de l’Alliance UPC/RDPC, c’est-à-dire Paul Biya. Cette déclaration met en lumière les tensions internes au sein de l’UPC, partagé entre une ligne indépendante et une alliance historique avec le parti au pouvoir.  

Ces divisions reflètent les défis auxquels fait face l’UPC dans un contexte politique camerounais marqué par la longévité du régime de Paul Biya. D’un côté, certains militants souhaitent rompre avec l’alliance avec le RDPC pour incarner une véritable alternative politique. De l’autre, des figures comme Robert Bapooh Lipot défendent le maintien de cette alliance, arguant qu’elle est essentielle pour garantir une stabilité politique.  

Cette situation pose également la question de la crédibilité de l’UPC en tant que parti d’opposition. Les divisions internes et les accusations de « banditisme politique » risquent d’affaiblir son image et de réduire son influence auprès des électeurs. Dans un pays où la transparence électorale est souvent remise en question, ces querelles internes pourraient encore fragiliser le processus démocratique.  

En conclusion, l’UPC se trouve à un carrefour décisif à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Les divisions autour du soutien à la candidature de Paul Biya illustrent les tensions entre tradition et renouveau, entre alliance politique et indépendance. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si le parti parviendra à surmonter ses divisions et à proposer une vision claire pour l’avenir du Cameroun.  

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