Escroquerie  : Un Gérant de Taxi d’Origine Camerounaise Mis en Examen pour Surfacturation
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FRANCE :: Escroquerie : Un Gérant de Taxi d’Origine Camerounaise Mis en Examen pour Surfacturation

Un gérant de société de taxi, âgé de 60 ans et d’origine camerounaise, a été mis en examen jeudi à Versailles (Yvelines) pour escroquerie et blanchiment, avant d’être écroué. Cet entrepreneur, basé à Élancourt, est soupçonné d’avoir surfacturé des transports de malades dans toute la région parisienne, causant un préjudice estimé à 2,4 millions d’euros pour la caisse primaire d’assurance maladie et plusieurs mutuelles. Une enquête déclenchée par un signalement de Tracfin a révélé des malversations commises entre 2021 et 2024.

Une Enquête Lancée Suite à un Signalement de Tracfin

Le 30 novembre 2023, le parquet de Versailles a ouvert une enquête après avoir reçu un signalement de Tracfin, l’organisme chargé de surveiller les transactions bancaires. Les investigations ont rapidement désigné une société de transport conventionnée par le ministère de la Santé, spécialisée dans le transport de malades pour leurs consultations et examens médicaux. Selon les premières estimations, le gérant, d’origine camerounaise, aurait encaissé plus de 1,7 million d’euros en surfacturant ses services.

Des Trajets Fictifs Facturés à la CPAM

Le gérant, d’origine camerounaise, assurait lui-même les courses et rédigeait de fausses déclarations. « Il aurait surfacturé ses activités. En clair, il se faisait payer des trajets qu’il ne réalisait jamais », précise une source proche du dossier. Ces pratiques frauduleuses ont permis à l’entrepreneur de détourner des fonds publics à grande échelle.

Des Fonds Détournés Vers des Comptes Personnels

Les enquêteurs de la brigade de lutte contre la criminalité financière (BCF) de Versailles ont suivi les flux d’argent et découvert que la quasi-totalité des fonds de la société étaient virés sur les comptes personnels du sexagénaire. Ce dernier utilisait plusieurs banques, y compris des néo-banques en ligne basées en Bulgarie, en Estonie et à Malte, pour dissimuler ses transactions.

Un Portefeuille en Cryptomonnaie et des Voyages au Cameroun

L’enquête a également révélé que le gérant, d’origine camerounaise, disposait d’un portefeuille en cryptomonnaie, utilisé pour blanchir une partie des fonds détournés. De plus, il a séjourné pendant de longs mois au Cameroun, où il aurait investi dans l’immobilier et réglé des dettes. Ces déplacements ont permis de faire transiter des fonds sans trop de contrôle.

Une Interpellation et des Aveux Complets

Le 7 janvier 2025, les policiers ont interpellé le suspect à son domicile d’Élancourt. Lors de la perquisition, des cartes bancaires, des documents et des informations sur son compte en cryptomonnaie ont été saisis. Placé en garde à vue, le gérant a rapidement passé aux aveux, reconnaissant avoir floué 19 caisses de la CPAM pour un butin total de plus de 2,4 millions d’euros. « Ses aveux dépassent ce qui avait été détecté », a indiqué une source judiciaire.

Des Investissements en Cryptomonnaie et en Immobilier

L’argent détourné aurait été investi en cryptomonnaie et en immobilier, notamment en Afrique. Devant le juge d’instruction, le gérant, d’origine camerounaise, a exprimé des regrets et s’est dit prêt à tout rembourser. Il a été conduit au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy dans la soirée.

Cette affaire met en lumière les failles dans le système de contrôle des transports de malades et la nécessité de renforcer la surveillance des transactions financières pour prévenir de telles escroqueries. Le cas du gérant d’Élancourt, d’origine camerounaise, rappelle également l’importance de la transparence dans la gestion des fonds publics pour protéger les ressources de la caisse primaire d’assurance maladie et des mutuelles.

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