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© Correspondance : Alain Florent
- 07 Jan 2025 00:00:18
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CAMEROUN :: Candidature unique de l’opposition et gouvernement de transition :: CAMEROON
Les camerounais de tous les bords politiques ,de toutes les obédiences philosophiques et de toutes les confessions religieuses sont désormais unanimes là-dessus : Une candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025 sera celle de trop, il en va de même pour une candidature filiale.
En cette nouvelle année le peuple sera une fois de trop confronté à un dilemme qu’il devrait arbitrer rapidement et de manière conséquente pour éviter que le pays ne sombre dans la guerre civile qu’une telle candidature pourrait susciter. C’est un secret de polichinelle, les élections au Cameroun depuis la réinstauration en 1990 de la démocratie au suffrage universel sont des forfaitures permanentes. En effet, lors des consultations électorales, le peuple est invité aux urnes mais en réalité, sa voix ne compte que de manière très relative.
Tenez par exemple, au niveau des élections locales, une marge de manœuvre est permise aux Partis de l’opposition qui peuvent faire élire quelques conseillers municipaux et députés pour faire semblant. C’est cette subtilité électorale qui laisse penser aux jeunes hommes politiques ambitieux, pressés et naïfs qu’on peut tout remporter par les urnes et de manière démocratique ; par contre, sur ce qui concerne l’élection présidentielle, tout est verrouillé à la faveur d’un seul homme qui règne quasiment sur le pays depuis 1982,Paul Barthélemy Biya Bi Mvondo. Il faut le reconnaitre et le dire sans retenue pour le bien de tous, le régime de Paul Biya est très répressif et hostile au changement, et tout ça fait désordre. On aurait pu le comprendre si son bilan en 42 de règne sans partage sur le Cameroun avait été élogieux et pertinent, et qu’il y aurait dans cette gouvernance calamiteuse et approximative qu’il a conduit manu militari, une haute idée de l’état ! Qu’est qui explique donc selon vous un tel caractère réfractaire, antagoniste, agressif, où la moindre observation ou le moindre regard critique suscite une levée de boucliers du camp présidentiel ? Qu’est ce qui leur fait peur à ce point ? L’amour pour le pays? Le souci de bien faire où tout simplement la peur de perdre une position dominante et extrêmement lucrative au profit de la Caste gouvernante et de ses sous-fifres alimentés par le pillage de la fortune publique pour l’élite, et boîtes de sardines importées du Maroc pour les militants de base, pour un pays qui a pratiquement 600 Km de côte maritime débouchant sur le prestigieux océan atlantique ? L’évidence saute aux yeux ! ces gens-là ne gouvernent pas, ils ne peuvent pas gouverner car, s’ils le pouvaient, ça se saurait et le peuple en redemanderait, que nenni ! Ne vous fiez donc pas aux apparences, aux agitations par-ci et par-là, aux « motions de soutien »,aux élucubrations de quelques illuminés arguant que Biya serait le choix du peuple, et enfin aux « appels à candidature » qui revêtent tous un caractère malicieux reflétant toute l’ignominie de ce régime proto-colonial dans tout son caractère hideux et anti-africain ! On ne peut développer et bien conduire les affaires d’un pays comme le Cameroun que si on a une âme transcendante, une âme généreuse, une âme africaine qui sait se mettre au-dessus de la mêlée et sait détricoter le vrai du faux .Vous conviendrez avec nous, le tribalisme d’état est dans le mode d’exercice du pouvoir de ce régime qui, d’ailleurs, a réactualisé un tribalisme sociétal qui était en dormance jusqu’en 1984 dans le pays car, à la moindre critique, on regarde vos origines ethniques.
Le président Ahidjo, pur produit de la colonisation, à côté de nombreux crimes commis par lui au bénéfice de ses maîtres coloniaux, avait voulu au moins construire une nation que l’actuel locataire d’étoudi a systématiquement détruit en donnant le sentiment aux camerounais que c’est sa tribu qui dirige le pays. Au vu des Statistiques sur la répartition des fonctions régaliennes on peut le penser sans risque de se faire taxer de noms d’oiseaux de mauvaise augure. La structure actuelle du gouvernement laisse présager un lendemain sombre pour le Pays si on s’en tient à sa structure verrouillée – Il donne raison à ceux qui pensent que l’état a été ramené au village. Ministre de la défense Béti Assomo,Sécrétaire d’état à la défense chargé de la Gendarmerie, Gallas Etoga,Délégué général à la sureté national Mbarga Nguelé, Chef d’état-major des armées Remy Meka, directeur du Cabinet civil de la présidence Samuel mvondo Ayolo,Ministre D’état secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre des Finances Louis Paul Motazé, Directeur de la Beac national Pierre Nkoa Ayissi, Directeur général de la CNPS Alain Olivier Mekulu Mvondo pour ne citer que ceux-là...
Pour les Non camerounais lisant cet article, ces hautes personnalités dirigeantes citées ci-dessus sont toutes originaires de la même aire ethnique dans ce que certains va-t-en-guerre ont appelé la tribu « Ekang »,une tribu imaginaire qui s’étendrait jusqu’aux confins du Gabon et de la guinée équatoriale, et qui entend conserver le pouvoir et actera sa sécession si elle n’arrive pas à ses fins comme le préconisent ses suprématistes tels que le Statisticien et pseudo-docteur(mensonge sur le titre) en économie Dieudonné Essomba, et le Juriste Mathias Eric Owona Nguini dont l’engagement pour le village a propulsé au rang de vice-recteur de l’université de Yaoundé 2 et de Maître de conférence. Leur homme d’affaires vedette est Amougou Belinga dont l’ascension dans le milieux des affaires est toute aussi fulgurante pour une fortune qui ne repose sur rien, ce dernier cité dans plusieurs affaires scabreuses de marchés publics médite actuellement son sort à la prison centrale de Kodengui où il est incarcéré pour complicité de meurtre sur la personne de Martinez Mbani zogo, un journaliste engagé et lanceur d’alerte retrouvé mort dans la périphérie de Yaoundé.
Son seul tort est d’avoir dénoncé les malversations financières où de très hautes personnalités de la république seraient impliquées, dont l’homme d’affaires Amougou Belinga qui serait le questeur de ces derniers – à côté bien entendu – c’est eux qui le disent –, de ses fonctions de chargé d’exécuter les basses besognes du clan entre enlèvements ,arrestations arbitraires, séquestrations, bastonnades nocturnes et assassinats. Amougou est le promoteur du Groupe l’anecdote, groupe qui porte bien son nom si on s’en tient aux ramassis et ragots qu’on peut entendre quotidiennement dans les Médias d’un groupe qui promeut la haine ethnique dans le pays.
La prédation foncière figurerait aussi dans le listing des activités du clan. L’immeuble « Ekang »,l’immeuble phare de ladite « tribu » par exemple, serait outrageusement bâti sur la propriété foncière de l’homme d’affaires Paul Ndingué, de la famille Mahop,de la famille Biloa,Epoupa et Nganso selon Naja TV et le site en ligne www.237actu.com .
L’engagement du peuple
Face à toute cette gabegie élitiste et l’adversité d’un peuple meurtri et aplaventriste, nous avons pensé qu’il était urgent de saisir le taureau par ses cornes dans cette espèce de corrida morbide où les séquestres de l’outil de l’état neutralisent systématiquement leurs adversaires légaux et légitimes au nom d’une loi à géométrie variable. Nous tenons à indiquer ici que le droit n’est pas la vérité ! le « Répondre devant la loi » et ou le « Force revient à la loi » dans le cas du Cameroun relève d’un systémisme outrancier donc l’esprit est antirépublicain et inique ! il y a comme le disent certains tromperie sur la marchandise car dans l’application de ces lois le droit humain est permanemment blessé, les vies humaines blessées, les familles meurtries par la douleur des condamnations abusives d’un ami, d’un parent, d’un proche, d’un citoyen. Au Cameroun ça ne va pas mais que faire pour rétablir le vrai esprit républicain dans les cœurs, l’amour véritable pour la nation et non pour une position privilégiée quelconque ? Le peuple doit s’engager totalement, mais il doit bien s’engager, s’engager autour des leaders non opportunistes dont l’ardeur au travail, la pugnacité et l’opiniâtreté, la pertinence de l’intelligence, la sagesse ancestrale et la constance dans l’engagement sont visibles et perceptibles depuis de nombreuses années. On juge le leader par sa capacité à organiser et à structurer l’organisation dont il a la charge, à rassembler autour de ses idéaux et non autour de sa personne. On juge le leader par sa vision du monde et l’esprit que cache son engagement. La politique ne doit plus être le métier des gens car l’engagement à servir ses concitoyens ne peut être le métier à plein temps d’un individu.
La transition
Voici donc en quelques points ce que nous proposons pour une transition dans la paix au Cameroun en 2025. Il est de l’intérêt des gouvernants actuels de soutenir cette initiative et de ne pas s’y mêler de près comme de loin.
A compter du 1er Mars 2025 il sera mis sur pied :
- Un organe de gestion de la transition politique Cameroun 2025 – 2028 (OGTC )
L’organe sera chargé de gérer le processus technique et le suivi de l’agenda de transition politique au Cameroun de 2025 à 2028 qui lui sera remis.
Il sera constitué de 15 Membres indépendants désignés pour la durée de la transition
Le rôle de l’organe est d’organiser et d’assurer la régularité et la mise en œuvre dudit agenda de transition pour la durée de celle-ci, c’est à dire 3 ans.
Elle rend compte au Bureau directeur de la transition constitué de présidents des Partis dûment concernés, d’acteurs majeurs de la société civile, aux clergés de toutes confessions confondus, aux élus locaux à la demande de ceux-ci et au peuple camerounais de qui elle tiendra en réalité son mandat.
Aucun membre désigné du comité technique de transition ne peut être destitué de ses fonctions. Les fonctions des honorables membres désignés prendra automatiquement fin à la fin de la durée de la transition. Nous y reviendrons.
Candidature unique
On a longtemps épilogué sur une candidature unique de l’opposition comme seule alternative pour évincer le système en place. Penser à une canditure unique face au parti-état n’est pas synonyme de l’hyperpuissance de celui-ci, faisons très attention quant à nos jugements. Le processus électoral étant entaché d’irrégularité et verrouillé ,une candidature unique prend tout son sens ici. Ce qu’ Il faut comprendre dans le cas du Cameroun comme de nombreux autres pays africains est qu’une petite caste de prédateurs prennent souvent en otage tout un pays et pensent plus à conserver le pouvoir par tous les moyens que de gouverner pour le bien de tous. L’énergie des dirigeants dans un tel contexte, est consacrée à leur survie politique qu’à autre chose et il faut mettre fin à cela. Vous conviendrez avec nous que deux camps se dégagent finalement, celui de la bourgeoise compradore et celui de ceux qui détiennent réellement le pouvoir, c’est-à-dire le peuple. Il est donc sage et urgent d’ériger une barrière très haute qui mettrait fin à cette gabegie et à cette pourriture qui font de nous des éternels assistés et mendiants de l’aide internationale. La dignité ne s’achète pas, elle se mérite. Dans le cas du Cameroun, un parti de l’opposition seul ne saura faire plier la balance. On a bien vu en 2018 comment un parti qui revendiquait la victoire a été esseulé, neutralisé et violenté à dessein et moqué par d’autres partis même de l’opposition – ce qui montre à quel point le degré de pourrissement est élevé au sein de la société. Il faut apprendre de ses erreurs et laisser son orgueil de côté. Le processus électoral au Cameroun est fossoyé et peu crédible ! Il faut assez de moyens et d’hommes pour le déconstruire. Pour les 360 circonscriptions électorales recensées il faut selon nous 100.000 observateurs du camps de l’opposition formés et aguerries à traquer la moindre irrégularité et avoir l’entièreté du peuple de son côté au cas échéant…
Faisant ainsi on évite les divisions inutiles qui renforcent l’autocratie regnante.Une fois la transition passée on saura qui est le parti le plus fort car tous les partis iront en compétition sur des bases légales et égalitaire communes et le plus fort à l’issue du scrutin l’emportera et gouvernera selon ses moyens et son programme.
La sélection du candidat unique
Le candidat unique sera choisi selon de simples critères objectifs de l’OGCT après audition et vérification des données :
- Le parti du candidat consensuel a-t-il un siège depuis l’élection présidentielle de 2018 ?
- Le pedigree et curriculum vitae du candidat
- Les activités du candidat en dehors de la politique depuis les 5 dernières années précédant le scrutin à venir(dire qu’on fait la politique à plein temps n’est plus acceptable, il faut apprendre à se générer des revenus en dehors de la politique)
- Le nombre de militants inscrits depuis la création de l’organisation politique et le nombre de militants en activité
- Les activités régulières de l’organisation depuis les 5 dernières années
- La constance des idéaux du parti politique en question
- Le budget de fonctionnement annuel
- Le respect des textes par la direction du parti
- Le classement lors de la dernière élection Présidentielle
- La côte auprès des camerounais, des institutions internationales et des bailleurs de fonds
- La maturité et les capacités techniques à diriger un Pays complexe comme le Cameroun
- La connaissance des dossiers
Le candidat ayant obtenus plus de point sera désigné comme candidat unique de l’opposition avec pour mission de gérer la transition pour 3 ans .Le mandat de transition aura pour rôle de faire l’audit général de l’état(avoirs et dettes), de réécrire les lois et textes en vigueurs et de réorganiser les institutions et la forme de l’état après avoir demandé aux camerounais ce qu’ils souhaitent comme forme de l’état et pourquoi, de revisiter et réouvrir les procès politiques et économiques, par exemple l’opération épervier, les détenus de la crise anglophone, les militants du MRC et autres. Nous y reviendrons.
Pour le comité de réflexion pour la candidature unique et la transition en 2025
Alain Florent
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