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© Camer.be : Alain Ndanga
- 05 Jan 2025 00:20:43
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CAMEROUN :: Commune de Bazou : l’Arbacan remet des médicaments au Cma :: CAMEROON
Le Centre médical d’arrondissement (Cma) de Bazou a reçu des médicaments de plusieurs catégories de maladies, hier 3 janvier 2025, par l’Association des ressortissants bazou du Canada (Arbacan).
Sur le banc à la véranda du Cma de Bazou, Manuela Yota, portant une grossesse de quelques mois, est venue faire l’échographie. La jeune maman en devenir veut se rassurer de la bonne position du fœtus. Si elle doit patienter avant de passer dans la machine, maman Anne quant à elle, ne sait plus à quel saint se vouer. Elle ne trouve pas les médicaments de l’ordonnance qui lui a été prescrite. « Je suis allée même à Bangangté (chef-lieu du département du Ndé, ndlr) sans suite », se lamente-elle. Elle espère trouver son compte dans le don venu du Canada. Sortis de la salle de la pédiatrie, les parents du petit Amadou Bassirou sont en joie.
Le membre de l’Arbacan, Amélie Mbatchou, chargée de médicaments dans des valises, vient de payer près de 20.000 Fcfa de la facture d’hospitalisation du petit.
Au nouveau bâtiment construit par la mairie de Bazou, et équipée par la Royale des jeux du Cameroun (RJC) de la pdg, Kuiya Lajoie, le personnel et malades assis en rang discipliné, exultent et jouent la prolongation des fêtes de fin d’année. Le responsable de cette formation hospitalière, Dr Hyacinthe Cheugui Tsapbeng, reçoit les dons des mains de la dynamique membre de cette organisation.
Le maire de la commune de Bazou, Dr Frédéric Djeuhon, par ailleurs président du comité de gestion dudit centre a indiqué que ce don « vient à point nommé. Nous en avions besoin ».
Comme l’édile de cette municipalité, le patron du centre s’est dit admiratif des efforts de cette « diaspora consciente » qui n’a pas oublié le terroir de leurs parents et de leurs ancêtres. Le professionnel de santé, nouvellement affecté à Bazou, a rassuré les donateurs que les médicaments offerts seront utilisés à bon escient. Il sera question de les mettre gratuitement à la disposition des malades reconnus indigents. Les couches capables de payer les factures d’hospitalisation doivent par contre les acheter.
Le centre a établi un procès-verbal de réception pour déterminer la source de provenance et marquer la nature du don. Ces documents seront transmis au fonds régional qui est le fournisseur de l’Etat en collaboration avec la Cename des médicaments conventionnels des formations hospitalières publiques.
Amélie Mbatchou, elle-aussi professionnelle de santé maternelle au Canada a fait le tour des différents services de l’hôpital, à l’effet de s’enquérir de l’état des lieux. Elle a indiqué que le don de médicaments n’est que le début d’une collaboration qui s’annonce plus large. Elle fait allusion aux équipements médicaux devant améliorer le plateau technique de l’hôpital ; de même que des programmes de formation et master class dont le besoin a été exprimé. « Nous ferons une évaluation après trois mois à compter de la date de réception, pour savoir exactement comment le don a été utilisé et envisager par la suite la deuxième phase de notre programme d’aide », a-t-elle déclaré.
Se réjouissant des médicaments qui constitueront la pharmacie communautaire, le maire a insisté sur des équipements médicaux et s’est félicité de ce que sous son impulsion, la municipalité a réalisé des ouvrages dans le centre ceci pour avoir une bonne capacité d’accueil et que les premiers soins soient faits dans un cadre idéal.
Dr Cheugui a applaudi des deux mains cette plateforme qui se met en place et souhaite qu’elle se bonifie avec le temps. Surtout que la formation hospitalière qu’il dirige est encline à nos nombreux goulots d’étranglements: d’abord le manque du personnel qualifié, ceux en service étant des contractuels payés par des fonds générés par l’hôpital. Il a également mentionné la vétusté du plateau technique et l’obsolescence de nombre de machines existantes.
Pourtant la municipalité est en proie à des maladies qui méritent une sérieuse prise en charge. Dans ce chapitre, il a cité les maladies cardiovasculaires, des inflammations de plusieurs ordres, les gastro-entérites saisonnières, les naissances en post termes, entre autres. Avec neuf naissances enregistrées au cours du mois de décembre, le chef de la formation a renseigné que la population de Bazou est vieillissante et que la consommation d’alcool y est accrue.
L’histoire de don commence par la conseillère au bureau national de l’Ofrdpc, Mme veuve Tchoumba née Eugénie Berthe Ngatchou. Elle a incité sa fille, Amélie Mbatchou, à intégrer l’Arbacan dirigée par Aline Wandji. Lors du séjour de la conseillère au Canada, elles sont allées à une fête de l’Arbacan. Amélie explique que c’est pendant cette cérémonie qu’elle est tombée amoureuse du projet social porté par l’organisation. Le don de médicaments étant la manifestation de cette vision qui consiste à aider les parents restés au pays.
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