Vœux de nouvel an des associations combattantes de la diaspora Camerounaise de Belgique
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Vœux de nouvel an des associations combattantes de la diaspora Camerounaise de Belgique :: BELGIUM

Camerounaises, Camerounais, chers (es) compatriotes, 2024 s’achève. Le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), le Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine (CEBAPH), la Fondation MOUMIE, Action Solidaire pour Marafa (ASMA), ASI (Action Solidaire Internationale), le Mouvement de février 2008 au Cameroun, Le Comité Citoyen pour la Libération des prisonniers politiques au Cameroun (CCL- Libération) sont heureux de vous présenter leurs meilleurs vœux pour l’année 2025.

Nous savons aussi que plusieurs d’entre vous souffrent dans leur quotidien, rendus miséreux par une politique incohérente où les malades sont abandonnés à eux-mêmes dans le mépris total d’un gouvernement défaillant.

Nous, regroupés au sein des associations de la diaspora Camerounaise combattantes de Belgique voudrons dire à nos compatriotes qui sont dans cette situation, qu’ils doivent rester debout et dignes, car le Cameroun appartient à une grande Nation de culture, de persévérance et les turpitudes du moment ne doivent pas nous éloigner de notre attachement des uns envers les autres. 

Ce qui nous lie est plus fort que ce qui nous divise. Autour des mains rassemblées, nous sommes plus forts.

L’année 2024 s’achève sous de très mauvais auspices pour notre pays. A cause de la gestion chaotique du pouvoir en place, notre pays est devenu en Afrique centrale un pays de moquerie où tout va à reculons. Car la souffrance humaine et la crise sociale se côtoient dans un quotidien de plus en plus invivable.

2024, ce fut l’année des mauvais choix : le choix de la répression du peuple couplée d’une justice aux ordres. L’organe judiciaire ferme les yeux sur les actes de musellement de la parole et les atteintes aux droits de l’Homme perpétrés par un pouvoir qui use d’un barbarisme hors norme.

2024, fut l’année du choix de l’impunité qui laisse libre court à une mauvaise gestion financière qui plébiscite les voleurs et les corrupteurs.

2024, fut l’année de la continuité dans les mêmes erreurs, dans les mêmes pratiques dilapidatrices des fonds publics au détriment d’une politique coordonnée de développement en associant les aspirations profondes des Camerounais.

2024, fut l'année du summum de la dérive dictatoriale du pouvoir en place suite à la répression et l'embastillement aveugle du peuple qui n'aspire qu'à une société juste et égalitaire. Pour reprendre Nelson Mandela, de regrettée mémoire,  "Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de sa haine, il est enfermé derrière les barreaux de ses préjugés".

Dès le 2 janvier 2025, inscrivez-vous massivement sur les listes électorales dès leur réouverture et votez le moment venu, surtout protéger et défendre vos votes.

Le choix des associations de la diaspora Camerounaise combattantes de Belgique, c’est celui d’une école juste et égalitaire pour tous les enfants du Cameroun. Il n’y a pas de meilleur viatique que l’éducation et la formation de qualité pour préparer le peuple à dominer l’adversité et baliser la voie de la réussite.

Chers compatriotes, le Cameroun s’enfonce inexorablement dans une crise politique dans laquelle les positions se cristallisent dangereusement et ce ne sont pas les manœuvres politiciennes orchestrées par le pouvoir avec certains sbires en perte de repères qui arrangeront la situation, bien au contraire.

La situation est grave. 

Le Cameroun est malade. Nous voulons vous rassurer de notre engagement et de notre détermination à nous battre résolument jusqu’à l’aboutissement de notre combat démocratique pour le départ de Paul Biya.

Ensemble, nous ne pouvons plus et nous ne devons plus continuer d’accepter que l’on bafoue notre souveraineté ou que l’on nous dépouille, en toute impunité, de notre honneur et de notre dignité de citoyens camerounais.

Nous devons reprendre en main notre pays pour le conduire résolument vers de meilleures destinées et ce ne sont pas les menaces et les intimidations de toutes sortes, exercées sur les opposants et les membres de leurs familles, les répressions policières, les détentions illégales des adversaires politiques, les entraves aux libertés publiques et individuelles, la confiscation des médias de service public au profit exclusif du RDPC, la mise au pas à outrance de l’Administration publique qui nous en empêcheront ; car ils sont autant de méfaits qui ne peuvent garantir ni la paix civile et sociale, ni le développement harmonieux du Cameroun, et nous avons l’obligation de tirer la sonnette d’alarme.

Gardons à l’esprit que les grandes victoires ne sont pas faciles.

Nous ne le dirons jamais assez : c’est Paul Biya qui a fait de l’Extrême-nord du Cameroun un terrain de prédilection pour les terroristes. C'est Paul Biya qui a envenimé la situation critique dans les régions anglophones du Cameroun.

Quelles sont les mesures prises pour renforcer la sécurité des populations camerounaises ? Les camerounais se sentent-ils en paix chez eux ? Les frontières camerounaises ne sont-elles toujours pas aussi poreuses ? Ce sont des questions auxquelles le régime au pouvoir de notre pays ne peut répondre, car le bien-être des populations n’est pas sa priorité.

La sortie de crise dans les régions anglophones exige un dialogue inclusif diligenté par une personnalité neutre et l’émergence d’une nouvelle classe politique des visionnaires et missionnaires politiques qui ne s’éternisent pas au pouvoir.

Diriger, c’est savoir anticiper, c’est savoir lire les signes des temps.

Il est temps de mettre fin à la tragédie des fonctionnaires et ouvriers politiques qui s’éternisent inutilement au pouvoir. La politique est avant tout une vision assortie d’une mission. Notre vision est de bâtir avec notre peuple un Cameroun nouveau. Il faut ainsi préparer la porte de sortie appropriée pour Mr Paul Biya et ses sbires.

Nous devons tous nous mobiliser pour mettre fin au système des ouvriers et fonctionnaires politiques, sans vision pertinente pour le pays, qui s’accrochent au pouvoir pour leurs intérêts personnels et égoïstes

L’année 2025 sera l’année d’une mobilisation inattendue pour la reconnaissance du génocide au NOSO au niveau national et international. La justice sera rendue à tous nos martyrs et héros, car un peuple qui oublie ses morts est un peuple d’office mort et écarté de l’histoire des nations libres, stables et prospères.

Chers compatriotes, le combat que nous menons est noble. Il doit nous permettre de restaurer la démocratie et le pluralisme politique dans notre pays ; il doit nous conduire vers la mise en place d’un véritable Etat de droit, qui sache protéger les droits et encadrer les devoirs des citoyens ; il doit faire du Cameroun une République moderne, dépouillée des oripeaux du tribalisme, du népotisme, de la délation et du clientélisme politique. Ce combat vaut la peine d’être mené.

Notre engagement politique, vous l’avez compris a un sens. Il consiste à faire du Cameroun un pays qui accorde la chance à tous les citoyens et qui sache récompenser les mérites.

D’ores et déjà nous invitons le peuple camerounais, les leaders d’opinion, les syndicats, les organisations de la société civile, les confessions religieuses et toutes les autres forces vives de la nation à la mobilisation générale pour mettre un terme à cette situation honteuse pour notre pays et inadmissible pour chacun de nous.

Paul Biya devra comprendre que les peuples muselés oublient mais, ne pardonnent pas.

Bonne et heureuse année 2025 à tous et à toutes

Fait à Bruxelles le 31/12/2024

- Maître Akam Elie pour le CEBAPH (Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine),

- Ophilia BIH, pour le CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora),

- Dr Janvier Kingue pour la Fondation MOUMIE,

- Fabrice Nyambe pour Action Solidaire Pour Marafa (ASMA),

- Gisèle Emegue pour ASI (Action Solidaire Internationale)

- Christian Kwongang pour le Mouvement de février 2008 au Cameroun

- Pivard Jean Marie pour le Comité citoyen pour la libération des prisonniers politique (CCL-LIBERATION)

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