Laurent Esso en attente d’autorisation pour se soigner à l’étranger : polémique au Cameroun
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Laurent Esso en attente d’autorisation pour se soigner à l’étranger : polémique au Cameroun :: CAMEROON

La santé de Laurent Esso, ministre de la Justice du Cameroun et figure emblématique du gouvernement, suscite des inquiétudes croissantes. Alors qu’il a officiellement demandé l’autorisation de quitter le pays pour se faire soigner à l’étranger, l’indispensable accord de la présidence de la République se fait toujours attendre. Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les hauts responsables camerounais en matière de santé et de bureaucratie, tout en soulevant une polémique sur l’état des hôpitaux camerounais.  

Un état de santé préoccupant  
Âgé de 83 ans, Laurent Esso, l’un des piliers du régime du Président Paul Biya, voit sa santé se détériorer depuis plusieurs mois. Selon des sources proches du ministre, son état s’est aggravé après un malaise survenu lors des célébrations de la fête de l’Unité nationale, le 20 mai dernier à Yaoundé. Cet incident l’a contraint à être hospitalisé dans un établissement médical camerounais, où il a reçu des soins d’urgence.  

Cependant, face à la complexité de son état, les médecins auraient recommandé un traitement à l’étranger, dans un centre spécialisé disposant des équipements et de l’expertise nécessaires. Cette recommandation a conduit Laurent Esso à solliciter l’autorisation officielle pour quitter le pays, une démarche obligatoire pour les hauts fonctionnaires camerounais.  

Une autorisation qui tarde à venir  
Malgré l’urgence de la situation, l’autorisation de la présidence de la République se fait attendre. Cette lenteur administrative soulève des questions sur les procédures en vigueur et leur impact sur la santé des responsables politiques.  

Laurent Esso, connu pour son influence et son rôle clé dans le gouvernement, est l’un des ministres les plus anciens et les plus respectés du Cameroun. Son absence prolongée pourrait avoir des répercussions sur le fonctionnement du ministère de la Justice, une institution centrale dans la gestion des affaires juridiques et judiciaires du pays.  

Une polémique sur les hôpitaux camerounais  
Cette situation a également relancé un débat brûlant : pourquoi les dignitaires du régime ne se font-ils pas soigner dans les hôpitaux camerounais souvent mis en avant comme des réalisations phares du Président Paul Biya ? Les contempteurs du régime pointent du doigt cette contradiction, soulignant que si les infrastructures sanitaires du pays étaient aussi performantes que vantées, les hauts responsables n’auraient pas besoin de se rendre à l’étranger pour se soigner.  

Cette polémique met en lumière les lacunes du système de santé camerounais, malgré les investissements annoncés. Elle interroge également sur l’accès aux soins pour l’ensemble de la population, alors que les élites privilégiées optent pour des traitements à l’étranger.  

Les enjeux d’une telle situation  
Cette situation met en lumière plusieurs défis majeurs :  
1. La santé des dirigeants : Les problèmes de santé des hauts responsables politiques soulignent l’importance de disposer de systèmes de soins efficaces, tant au niveau national qu’international.  
2. La bureaucratie : Les retards dans l’octroi d’autorisations pour des soins à l’étranger posent la question de l’efficacité des procédures administratives.  
3. La crédibilité des infrastructures sanitaires : La polémique sur les hôpitaux camerounais remet en cause la qualité des soins disponibles dans le pays.  

Un ministre incontournable  
Laurent Esso est une figure majeure de la politique camerounaise. Nommé ministre de la Justice en 1997, il a joué un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes judiciaires et la gestion des dossiers sensibles. Son expérience et son leadership en font un acteur indispensable au sein du gouvernement.  

Sa santé fragile rappelle également le vieillissement de l’élite politique camerounaise et la nécessité de préparer la relève pour assurer la continuité des institutions.  

Les réactions de l’opinion publique  
L’annonce de l’état de santé de Laurent Esso a suscité des réactions variées au sein de l’opinion publique. Alors que certains expriment leur soutien et leurs souhaits de rétablissement, d’autres critiquent les lenteurs administratives et l’hypocrisie perçue concernant les infrastructures sanitaires du pays.  

Cette situation a également relancé le débat sur la nécessité de moderniser les procédures administratives et de garantir un accès rapide aux soins pour tous les citoyens, y compris les hauts responsables.  

La santé de Laurent Esso, ministre de la Justice du Cameroun, reste une préoccupation majeure alors qu’il attend l’autorisation de la présidence de la République pour se faire soigner à l’étranger. Cette situation met en lumière les défis liés à la santé des dirigeants, à la bureaucratie et à la crédibilité des infrastructures sanitaires camerounaises. Espérons que cette autorisation sera accordée rapidement, afin que le ministre puisse recevoir les soins dont il a besoin et retrouver son rôle essentiel au sein du gouvernement camerounais.  

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