LE GABON QUE NOUS VOULONS
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LE GABON QUE NOUS VOULONS

La diaspora gabonaise et Yunus SA promeuvent l’entrepreneuriat jeune pour stimuler développement économique et équité.

À l’instar de nombreuses économies africaines, le Gabon mène une lutte acharnée contre la précarité. Depuis une décennie, ce pays  s’efforce de résoudre les problématiques liées à l’emploi et à l’entrepreneuriat. L’intégration croissante des jeunes sur le marché du travail apparaît comme une priorité stratégique. Toutefois, en attendant de se lancer dans des entreprises à grande échelle, ces jeunes adoptent des stratégies de survie, déployant une ingéniosité remarquable dans l’économie informelle, qui représente près de 70 % de leurs activités. Cette créativité, souvent sous-estimée, témoigne d’un potentiel entrepreneurial dont l’ampleur dépasse toute imagination.

C’est dans ce contexte que s’est tenu à Paris, les 14 et 15 novembre 2024, le World Diaspora Business Summit, une rencontre internationale consacrée à l’entrepreneuriat. Parmi les intervenants de marque, M. Jéhu Ndoumi a mis en lumière plusieurs défis majeurs qui freinent  l’élan économique des jeunes Africains, en particulier au Gabon.  Tout d’abord, il a pointé une inadéquation significative entre les formations dispensées et les besoins du marché.

En effet, les compétences acquises dans le cadre académique ne répondent pas aux attentes des employeurs, entraînant un déséquilibre entre une offre de travail surqualifiée ou inappropriée et une demande orientée vers des expertises spécifiques.  

Ensuite, il a souligné la faible employabilité des jeunes, illustrée par des carences en compétences techniques, sociales ou professionnelles, ainsi que par un manque d’expérience pratique. Ce constat est aggravé par une productivité limitée du capital humain, résultat d’une sous-utilisation des talents et d’un environnement de travail souvent inadapté à l’épanouissement des individus. 

L’intervenant a également insisté sur l’insuffisance de création d’emplois. Les entreprises et les secteurs économiques ne génèrent pas suffisamment de postes pour absorber une jeunesse en quête d’intégration. Ceux qui parviennent à s’insérer se heurtent souvent à la précarité de l’emploi, caractérisée par des contrats temporaires, des rémunérations peu compétitives, et l’absence de protections sociales fondamentales.  Par ailleurs, des problématiques telles que le développement personnel et la santé reproductive continuent de freiner l’autonomie des jeunes.

Qu’il s’agisse de défis liés à la confiance en soi, au manque de ressources, ou à l’accès limité à des services de santé adaptés, ces obstacles constituent un frein à leur épanouissement global. Malgré un potentiel indéniable, l’engagement des jeunes dans l’entrepreneuriat reste timide. Ce phénomène s’explique par des freins multiples : insuffisance de formation ciblée, manque de soutien institutionnel, et absence de financements adaptés. Ces éléments découragent de nombreuses vocations entrepreneuriales.

Enfin, le système d’accompagnement, déterminant  pour soutenir les jeunes entrepreneurs, demeure peu structuré et inadapté. Les dispositifs de mentorat, de formations pratiques, et de conseils restent trop rares. À cela s’ajoute l’absence de mécanismes financiers accessibles et adaptés ; ceci empêche  les jeunes de concrétiser leurs ambitions faute de ressources adéquates. C’est dans cet élan d’engagement en faveur de la jeunesse gabonaise que le Gouvernement, en collaboration avec le Système des Nations Unies (SNU) et divers partenaires au développement, a initié un projet novateur pour renforcer les initiatives axées sur l’entrepreneuriat.

L’objectif est clair : intensifier les actions en direction des migrants de retour et des membres de la diaspora, afin de maximiser leur contribution au tissu économique national. Dans cette dynamique, l’Association des Ingénieurs et Consultants Gabonais de l’Étranger, forte de la diversité et de la richesse des compétences de la diaspora gabonaise répartie sur les cinq continents, s’associe avec des partenaires institutionnels et privés, dont la holding YUNUS GROUP, dirigée par son Président-Directeur Général, Jéhu Ndoumi. En étroite coordination avec les autorités gabonaises en charge de la jeunesse, de l’emploi, et de la formation professionnelle, cette initiative vise à concrétiser le projet ambitieux intitulé :

« Appui à la promotion de l’emploi des migrants de retour et de la diaspora gabonaise à travers l’employabilité et la création d’entreprises dans tous les secteurs de l’économie nationale. » Ce projet se veut une réponse durable aux défis structurels auxquels fait face la jeunesse gabonaise. Il s’inscrit comme une alternative crédible à la migration irrégulière, en misant sur la création d’opportunités économiques tangibles et pérennes. À travers une approche systémique, il ambitionne de faciliter l’accès des jeunes aux ressources productives et aux services financiers, tout en stimulant l’esprit entrepreneurial et en favorisant leur réintégration socio-économique.

Un projet structuré autour de quatre axes prioritaires

Le projet se déploie autour de quatre piliers complémentaires, définis pour maximiser son impact et assurer sa durabilité :

1. Sensibilisation et promotion des potentialités locales

La première étape vise à sensibiliser les jeunes sur les dangers de la migration irrégulière, tout en mettant en lumière les opportunités offertes par les ressources et potentialités locales. Ces dernières, durables et adaptées aux aspirations des jeunes, doivent servir de tremplin pour encourager l’entrepreneuriat local et dynamiser les économies régionales.

2. Renforcement de l’employabilité

Le second axe s’articule autour de la formation, avec une double approche : d’une part, des formations générales sur l’entrepreneuriat et, d’autre part, des modules techniques adaptés aux filières choisies par les bénéficiaires. Ces formations, appuyées par un renforcement institutionnel des structures locales, visent à doter les jeunes des compétences nécessaires pour répondre aux exigences du marché.

3. Promotion de l’entrepreneuriat et facilitation du financement

La troisième priorité concerne l’octroi de financements aux jeunes entrepreneurs, accompagné d’un appui soutenu pour améliorer leurs compétences managériales. Ce soutien inclut des actions visant à promouvoir l’éducation financière, encourager l’épargne, et faciliter l’accès à des services non financiers essentiels, dans une perspective de développement économique local intégré.

4. Coaching et suivi-évaluation digitalisé

Enfin, un dispositif de coaching, développé en partenariat avec le Groupe Yunus SA, sera mis en place. Ce système inclura une plateforme digitale interactive, dédiée à l’accompagnement et au suivi des bénéficiaires. L’objectif est de suivre l’évolution des microentreprises, d’identifier les facteurs de succès, et de minimiser les risques d’échecs grâce à une évaluation continue et des ajustements stratégiques.

Une vision alignée avec les politiques nationales et internationales Ce projet s’inscrit parfaitement dans la vision stratégique du Gouvernement gabonais, telle qu’exprimée dans ses politiques et cadres d’intervention. Il s’harmonise notamment avec :

La Politique Générale de l’État ;

Le Plan National de Transition ;

La Politique Nationale de la Jeunesse ;

Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF) 2024-2028 ; Ainsi que le programme ambitieux « Le Gabon que nous voulons ». En mobilisant les ressources humaines, financières, et institutionnelles disponibles, ce projet ambitionne de devenir un levier incontournable pour l’autonomisation de la jeunesse gabonaise. Il traduit une conviction profonde : l’avenir économique du Gabon repose sur l’inclusion de ses jeunes, qu’ils soient sur place, de retour au pays ou issus de la diaspora.

 

CADRE OPERATIONNEL POUR  2025

 Plusieurs actions sont en vue. Mobilisation de la jeunesse pour le développement économique et la fin de la précarité

Objectif général : Favoriser l’autonomisation des jeunes gabonais en renforçant leurs compétences et en développant des initiatives entrepreneuriales pour réduire le chômage et la précarité.

Axes stratégiques et activités prioritaires

1. Sensibilisation et mobilisation des jeunes

Objectif spécifique : Informer et motiver les jeunes à s’engager dans des initiatives entrepreneuriales et économiques durables. Actions clés :Organiser des campagnes nationales de sensibilisation sur les opportunités locales et les risques de la migration irrégulière. Créer des forums régionaux sur l’entrepreneuriat avec des témoignages de jeunes entrepreneurs. Diffuser des contenus pédagogiques via des plateformes numériques et des médias sociaux.

2. Renforcement des compétences et employabilité

Objectif spécifique : Doter les jeunes des compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail ou créer des entreprises. Actions clés :Lancer des formations techniques et entrepreneuriales adaptées aux secteurs porteurs (agriculture, technologies, artisanat, services). Mettre à jour les outils pédagogiques pour répondre aux besoins du marché. Former des formateurs pour assurer une transmission des compétences de qualité.

3. Promotion de l’entrepreneuriat et accès au financement Objectif spécifique :

Accompagner les jeunes dans la création et la gestion d’entreprises viables. Actions clés :Octroyer des financements adaptés (microcrédits, subventions) pour les projets des jeunes entrepreneurs. Proposer des sessions de formation sur la gestion financière, l’épargne, et le développement d’entreprise. Faciliter l’accès aux services non financiers : mentorat, conseil en gestion, mise en réseau avec des partenaires.

4. Suivi et accompagnement digitalisé Objectif spécifique :

Assurer un encadrement continu des jeunes pour maximiser le succès de leurs initiatives. Actions clés :Mettre en place une plateforme numérique interactive pour le coaching et le suivi des projets.
Suivre les performances des microentreprises à l’aide d’indicateurs clairs et ajuster les interventions en fonction des résultats. Créer des outils d’évaluation pour identifier les bonnes pratiques et minimiser les risques.

5. Renforcement des cadres institutionnels

Objectif spécifique : D’abord le respect des institutions établies et collaborer avec les institutions publiques et privées pour aligner les politiques de jeunesse et d’emploi. Soutenir les centres de formation professionnelle et les structures d’accompagnement local. Établir des partenariats avec des acteurs internationaux pour renforcer les ressources disponibles.

Résultats attendus d’ici fin 2025

Engagement accru des jeunes :

Une grande participation active d’au moins 70 % des bénéficiaires ciblés aux programmes proposés. Création de compétences : Formation de 10 000 jeunes dans des secteurs prioritaires, avec un taux d’insertion de 60 %. Entreprises créées : Lancement de 1 000 microentreprises soutenues par des financements adaptés et un suivi continu. Réduction de la précarité : Diminution du taux de chômage des jeunes de 10 % et amélioration des conditions économiques locales.

Ce programme de travail 2025 vise à mobiliser les jeunes gabonais pour transformer leur potentiel en atouts économiques durables. En combinant sensibilisation, formation, entrepreneuriat et accompagnement, il contribuera à créer un avenir prospère tout en éradiquant les racines de la précarité.

(Sources, world diaspora Business, le gabon que nous voulons, interventions de PDG de YUNUS  à la rencontre avec le FI.CO.GA.D, « forum des ingénieurs et consultants gabonais de la diaspora »)

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