Scandale de trafic de cartes d'identité à l'approche de la présidentielle 2025 - Maurice Kamto
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CAMEROUN :: Scandale de trafic de cartes d'identité à l'approche de la présidentielle 2025 - Maurice Kamto :: CAMEROON

Une nouvelle controverse secoue le paysage politique camerounais à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Une vidéo virale met en lumière un possible trafic de cartes nationales d'identité, ravivant les inquiétudes concernant l'intégrité du processus électoral dans le pays.

La séquence vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre un individu présenté comme un militant du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) en possession d'un nombre important de documents d'identité. Cette révélation a déclenché une réaction immédiate de Maurice Kamto, président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), qui dénonce un système organisé de fraude électorale.

Les allégations impliquent plusieurs acteurs clés, notamment Ali Bachir, ancien député de la Vina et membre du comité central du RDPC, qui serait selon les commentaires accompagnant la vidéo, l'organisateur présumé de ce réseau. La polémique s'étend également aux institutions, avec des questions soulevées sur le rôle d'ELECAM (Elections Cameroon) et de la police nationale dans cette affaire.

Cette situation fait écho aux événements survenus à Massagam, dans la région de l'Ouest, en avril 2024, où des kits d'inscription sur les listes électorales et de production de cartes d'identité auraient été découverts chez un militant du parti au pouvoir. Ces incidents successifs soulèvent des préoccupations quant à la transparence du processus électoral à venir.

Le président du MRC rappelle les irrégularités constatées lors du scrutin de 2018, notamment les accusations de faux sondages, la présence contestée d'observateurs internationaux, et la manipulation présumée des procès-verbaux. Face à ces antécédents, l'opposition appelle à une vigilance accrue pour le scrutin présidentiel de 2025.

Les autorités concernées sont sommées de réagir. Le Délégué Général à la Sûreté nationale est appelé à clarifier la situation concernant la gestion des cartes d'identité. Le directeur général d'ELECAM doit également répondre aux interrogations sur les liens présumés entre son organisation et le parti au pouvoir dans ces allégations de fraude.

Une attention particulière est portée sur la responsabilité du président Paul Biya, en tant que président national du RDPC. Son obligation de loyauté envers la République nécessite, selon l'opposition, une prise de position claire sur ces accusations répétées de fraude impliquant son parti.

La déclaration de Maurice Kamto souligne l'urgence d'une enquête judiciaire approfondie, mettant en garde contre les risques de tensions pré ou post-électorales si ces allégations ne sont pas traitées de manière transparente et équitable.


DECLARATION SUR LE TRAFIC DE CARTES NATIONALES D'IDENTITÉ EN LIEN AVEC LE SCRUTIN PRÉSIDENTIEL À VENIR.
Grâce à la vigilance des Camerounais, nous avons connaissance d'une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Cette vidéo scandaleuse montre un individu, vraisemblablement un militant du RDPC si l'on en juge par son accoutrement, assis devant un important stock de cartes nationales d'identité. 

Les commentaires qui accompagnent la vidéo font ressortir le nom d'un ancien député de la Vina, dans l'Adamaoua, monsieur Ali BACHIR, comme pouvant être celui qui, dans l'ombre, mettrait en place, avec les autorités de la police nationale et d'ELECAM, ce dispositif de fraudes électorales. 

Cette vidéo, qui n'est pas une preuve isolée des fraudes électorales massives en préparation par le régime RDPC, ne présage rien de bon pour le scrutin présidentiel à venir. Ces fraudes en préparation annoncent des temps difficiles pour notre pays : en 2018 où on s'était contenté de dénoncer les faux sondages, les faux observateurs internationaux de Transparency International, les trafics de cartes électorales, les exclusions de nos représentants de nombreux bureaux de vote, les achats de votes et autres formes de corruption électorale, la falsification des procès-verbaux, et j'en passe, et à la fin, comme vous l'avez vécu en direct, le Conseil Constitutionnel nous avait volé la victoire; 

Pour le scrutin présidentiel de 2025, le Peuple du Changement par l'Alternance ne tolérera plus cette barbarie des fraudes électorales d'où qu'elles viennent. Il faut mettre fin immédiatement à ces actes de provocation du peuple camerounais, ces actes criminels contre l'État de droit et la démocratie. Ils ne pourront plus rester impunis. Aussi, j'invite monsieur le Délégué Général à la Sûreté nationale, qui s'est remis, je l'espère, des secousses des routes défoncées, à s'expliquer sur ces scandales récurrents au sujet des cartes nationales d'identité en lien avec les élections à venir. 

Car à la lumière de la vidéo sus-citée, la responsabilité de la police nationale est désormais engagée sur tout ce qui adviendra lors du prochain scrutin présidentiel en lien avec les fraudes électorales basées sur l'utilisation de la carte nationale d'identité. Le directeur général d'ELECAM doit expliquer aux Camerounais pourquoi tous les cas allégués de préparation des fraudes électorales mettent toujours en scène son organisme et le parti au pouvoir, le RDPC. 

Or voici que ce parti est, une fois encore, au cœur des préparatifs des fraudes électorales. L'obligation de loyauté de son président national, monsieur Paul BIYA, envers la République lui impose de s'expliquer sur ces implications répétées de son parti dans ces fraudes électorales endémiques. La réaction déterminée des populations de Massagam, dans le Département du Noun, Région de l'Ouest, en avril 2024 à la suite de la découverte des kits d'inscription sur les listes électorales et de production de cartes nationales d'identité clandestins chez un militant du RDPC devrait conduire le président national de ce parti à se désolidariser expressément de toutes les fraudes électorales en cours à son profit. Au risque de voir sa responsabilité personnelle engagée en cas de crise pré ou post-électorale dans notre pays.

Les autorités judiciaires, en ce qui les concerne, doivent ouvrir de toute urgence une enquête sur ce scandale électoral aux conséquences incalculables pour la paix dans notre pays. 
Monsieur Ali BACHIR, membre du comité central du RDPC et président de section de ce parti dans la Vina, dont le nom est cité dans la vidéo doit être interpellé pour enquête.    


   
Fait à Yaoundé le 19/12/2024                  
Le Président National du MRC, 
Maurice KAMTO

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