Violations des Droits Humains au Cameroun: Torturés, ces avocats du Mrc n’ont été pas désarmés
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Violations des Droits Humains au Cameroun: Torturés, ces avocats du Mrc n’ont été pas désarmés :: CAMEROON

Me Hypolite Méli T, Me André Marie Tassa, Me Alphonse Ngaliemou, Me Serge Emmanuel Chendjou,  Me Jean Jacques Kengné et Me Hypolite Méli T font partie de la liste des militants ou manifestants du Mrc torturés par le régime Biya.

« Me Hyppolite Méli T. est un avocat sensible à la cause des militants du Mrc (Mouvement pour la renaissance du Cameroun, ndlr) embastillés suite aux diverses manifestations de 2018 à 2022. Même sorti de prison, il continue de m’apporter son soutien psychologique. En publiant cette liste de militants ou des manifestants du Mrc  torturés, il clarifie la position des uns et des autres et permet à la communauté nationale et international de savoir qui sont réellement ces militants qui ont pris des risques et ont payé de leur liberté pour leur engagement en faveur de la résistance nationale portée par le Pr Maurice Kamto après le hold up électoral de 2018.» 

Après publication, le 04 décembre dernier, d’une liste de 700 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun torturés par les policiers et gendarmes camerounais pour s’être impliqués lors des manifestations postélectorales et antisystèmes entre 2018 et 2022, Philippe Roger Tamkou Ngouo, l’un des manifestants ayant passé plusieurs mois d’emprisonnement à Bafoussam de septembre 2020 à aout 2022, salue la témérité des hommes en toge noire encagés dans le collectif Sylvain Souop. 

En plus de Me Hypolite Méli T., il s’agit, entre autres, de Me Serge Emmanuel Chendjou, de Me Jean Jacques Kengné et  de Me André Marie Tassa. Arrêté à Bafoussam, en totale violation des règles du code de procédure pénale, au petit matin du samedi  26 janvier 2019, cet avocat a bien été torturé. Sa mise en garde à vue derrière un véhicule de la police pendant des heures et son convoiement, sans aucun mandat vers le commandement central du Groupement mobil d’intervention (Gmi) de la police à Yaoundé  ou son casernement dans ce camp, constituent, pour bon nombre de juristes, des actes de torture. Libéré, il a continué à défendre les restants embastillés. 

La libération de nombreux prisonniers politiques militants ou  embastillés dans la région de l’Ouest  dont  Raïssa Solange Djimegni, Serge Branco Nana et Tamkou Ngouo Philippe Roger, est à mettre à son actif. 

Froissés ou bastonnés devant les poste de police ou les brigades de gendarmerie, les autres avocats, membres du collectif Sylvain Souop, sont restés téméraires pour la défense des militants du Mrc emprisonnés, au détriment, parfois des dossiers des clients classiques de leur cabinet d’avocat.   

Me Alphonse Ngaliemou, dirigeant local du Mrc à Bafang, a subi des sévisses similaires. Carine Ngueya, Pascale Njitat, Diane Tafandji et Rigobert Nkonla, actuellement inscrit, en majorité,  comme avocats stagiaires au tableau de l’ordre du barreau du Cameroun, torturés lors des manifestations postélectorales, figure sur la liste édictée par les membres du collectif Sylvain Souop. Okala Ebodé, trésorier adjoint du Mrc, est lui aussi listé comme un militant torturé.

Avocat au barreau de Paris, le Pr Maurice Kamto, a lui, aussi, subi des actes de torture. Et n’entend pas renoncer. Tout comme ses conseillers, Albert Dzongang et  Sa Majesté Biloa Effa. Ou encore son porte-parole, Olivier Bibou Nissack et le trésorier national du Mrc, le Pr Alain Fogué Tedom. Torturés, ces deux dirigeants du Mrc, ont été condamnés à sept ans d’emprisonnement ferme par le tribunal militaire de Yaoundé. Et subissent au fil des jours les affres d’une détention dans des conditions, selon les avocats du collectif Sylvain Souop, « inhumaine et dégradante ». 

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