Commentaire sur l'usage de " tombé au sol " de Boris Bertolt par Darren Lambo Ebelle
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Par " tombé au  sol ", Boris Bertolt n'a commis aucune faute. Permettez-moi de dire à brûle-pourpoint,  qu'il n'y a aucune redondance,  tautologie ou perissologie dans son expression.
Il faut d'emblée intégrer que dans la recherche de l'efficacité discursive,  il peut arriver que la  visée phrastique  soit à la remorque de la visée pragmatique - l'intention de communication ou de discours -. J'emprunte à la Psychomécanique du langage. 

Dans le cas de Boris Bertolt, un initié lui trouverait des circonstances atténuantes en parlant d'écart  L'écart en grammaire se comprend simplement comme une violation volontaire ( à dessein) de la norme, pour, généralement,  des visées pragmatiques - la volonté de se faire comprendre de façon crue, ou encore de s'adapter à un milieu social linguistique particulier. Mais on ne peut parler d'écart que si le sujet parlant est un locuteur compétent, et donc sachant ce qu'il fait.

Le verbe "tomber" est un verbe, tantôt à construction transitive, tantôt à construction intransitive ( selon les cas). Précisons déjà qu'il est très difficile de parler de verbes intransitifs, c'est-à-dire des verbes sans complément d'objet ( direct ou indirect). Pour des contraintes liées aux politiques éducatives, il est vivement déconseillé à un professeur des lycées de parler de verbes à construction transitive ou intransitive à ses apprenants, mais uniquement de verbes transitifs ou intransitifs ( ce qui est techniquement discutable). On peut toutefois s'accommoder  de ces approximations au niveau de l'enseignement secondaire. Mais pour les  adultes que nous sommes, il ne serait pas criminel et  prétentieux  d'aspirer à mieux. Soit. 

Et généralement, le verbe " pleuvoir " est cité à tort comme intransitif. On peut pourtant dire " il pleut des cordes ", 
" il pleuvait des bénédictions sur sa tête ". La construction ici est transitive. Ce qui balaie du revers de la main le mythe de l'instransitivité du verbe pleuvoir. 

Le verbe " tomber " renvoie-t- il fatalement au sol ? Ne tombe -t-on qu'au sol ?
Non et non, on tombe aussi des nues , on tombe de son piédestal , on tombe dans le fleuve, on tombe dans la fosse. 

Excellente matinée à tous.

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