La dévaluation du FCFA hante le sommet des chefs d'État de la CEMAC à Yaoundé
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À l'initiative des présidents Paul Biya du Cameroun et Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine, les chefs d'État des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale ont rendez-vous ce jour au Palais de l'Unité de Yaoundé. 

Il s'agit de passer en revue la situation économique de la sous-région, caractérisée par le poids de la dette tant extérieure qu'intérieure. Une situation qui met les économies de la sous-région sous perfusion et les soumet au diktat des institutions de Bretton Woods. Il leur faut un remède de cheval pour relever ces économies. Dans les coulisses, on parle de la présence du FMI et d'une deuxième dévaluation du FCFA.

Aussi, dans une tribune parue dans le quotidien Le Messager, intitulée « SOS Protégeons le CFA ! », Célestin Bedzigui, un économiste connu des plateaux de télévision et des journaux, estime qu'une énième dévaluation en Afrique centrale serait un coup d'épée dans l'eau. 

Pour ce leader de parti politique, chef d'entreprise et chef traditionnel, « Si l'avantage essentiel de la dévaluation est l'amélioration de la compétitivité extérieure de nos produits agricoles d'exportation et que l'arrimage de notre monnaie à l'euro en fait une monnaie forte sans aucun rapport avec la nature de nos économies, le risque majeur de l'adoption d'une telle mesure dans le contexte actuel est celui d'une poussée de l'inflation, notamment dans nos pays où la structure de la consommation fait ressortir une dépendance extérieure très élevée ».

Pour conclure, il pense que « nous sommes face à un défi majeur pour la CEMAC de se trouver une place dans un monde en mutation rapide où les pressions sociales et géostratégiques imposent que soient mis en œuvre des changements capables de prévenir le pire. Dans ce monde nouveau, c'est par un changement de paradigme que devra s'opérer la transformation structurelle du modèle monétaire qui a régi les économies d'Afrique centrale au cours des 70 dernières années.

La dévaluation de la monnaie CFA d'Afrique centrale serait un replâtrage illusoire et sans lendemain. En adhérant à l'euro, la France elle-même s'est débarrassée du franc, oripeaux des temps passés et dépassés. Il ne serait que temps que nos pays quittent ce rôle de gardien de la tombe coloniale pour monter sur la colline et s'offrir la vision d'un nouvel horizon avec... enfin notre monnaie, une préfiguration de la Confédération des Nations d'Afrique centrale. »

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