Un gamin de 11 ans tue son père à Bafoussam
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C’est une histoire aussi tragique qu’étonnante qui secoue aujourd’hui les réseaux sociaux. Au centre de ce drame, un enfant de seulement 11 ans, propulsé dans l’œil du cyclone médiatique à cause d’un geste irréparable. Une vidéo devenue virale sur les réseaux nous dévoile une facette bouleversante de cette affaire : un garçon épris d’amour pour sa mère, qu’il souhaitait retrouver à tout prix. Pourtant, un obstacle de taille se dressait devant lui : son propre père le nommé , Signe Soh Christian.

Selon les témoignages, ce jeune collégien, animé par un désir irrépressible de rejoindre sa mère, aurait longuement réfléchi à la manière d’atteindre son objectif. Dans un acte qu’il qualifie lui-même d’impulsif et non prémédité, il s’est emparé d’un couteau et a poignardé son père alors que ce dernier dormait profondément. L’intention, assure-t-il, n’était pas de tuer : « Je voulais qu’il aille à l’hôpital pour que je puisse partir chez ma mère », a-t-il confié lors des premiers échanges avec les enquêteurs.

Pourtant, cet acte, aussi désespéré soit-il, a eu des conséquences irréversibles. L’homme, transporté d’urgence à l’hôpital, n’a pas survécu à ses blessures. Un coup fatal, non seulement pour la victime, mais aussi pour l’enfant, qui devra désormais vivre avec le poids d’un tel acte. Ce geste tragique révèle une douleur profonde : celle d’un enfant privé de sa mère, tentant par tous les moyens de retrouver une figure maternelle essentielle à son équilibre.

Quand la Société Échoue à Protéger les Enfants
Cet événement met en lumière plusieurs dysfonctionnements. D’abord, celui du système familial dans les contextes de séparation ou de divorce. Trop souvent, les doléances des enfants, leurs besoins affectifs et leurs souffrances sont relégués au second plan, écrasés sous les conflits parentaux ou des décisions judiciaires mal adaptées. Dans ce cas précis, l’enfant semblait souffrir d’une coupure brutale avec sa mère, un vide que son père n’a pas su ou pu combler.

Ensuite, cet événement pose des questions sur l’impact des réseaux sociaux dans la vie des enfants. Ces plateformes, en normalisant certains comportements extrêmes, semblent avoir brouillé les repères moraux de ce garçon, qui a perçu son acte comme un moyen légitime de devenir « héros » de sa propre histoire, quitte à en faire un drame familial.

Les Limites de Notre Système
Au-delà de l’acte lui-même, d’autres défaillances apparaissent. Si ce garçon a pu nourrir une telle idée, c’est aussi parce que le système ne lui offrait aucune alternative. Aucun cadre social ou éducatif ne semble avoir été capable de lui fournir les outils nécessaires pour exprimer sa détresse autrement. Plus encore, l’inefficacité de nos structures hospitalières est pointée du doigt. Un homme poignardé, pris en charge dans un hôpital, devrait pouvoir bénéficier de soins d’urgence efficaces, ce qui n’a manifestement pas été le cas ici.

Quel Avenir pour l’Enfant ?
En vertu de son jeune âge, cet enfant ne risque pas de lourdes condamnations pénales. Toutefois, son acte soulève des interrogations juridiques. À 11 ans, un élève de classe de 6e peut être considéré comme conscient des conséquences de ses actes. La jurisprudence pourrait jouer un rôle clé dans cette affaire, car tuer son père, un ascendant direct, révèle une transgression extrême des normes sociales et familiales.

Mais au lieu de punir uniquement l’enfant, c’est le système qui doit être mis en question. Comment une société en arrive-t-elle à de telles fractures familiales et sociales, qui poussent un enfant à de tels extrêmes ? Les services sociaux doivent désormais rééduquer ce garçon, qui, après avoir perdu sa mère de manière affective, se retrouve aujourd’hui orphelin d’un père qu’il aimait sans doute malgré tout.

Ce drame n’est pas qu’un fait divers. Il est le reflet d’un système à réformer d’urgence, où l’intérêt de l’enfant ne doit plus être un simple slogan, mais une priorité. Une leçon douloureuse, mais nécessaire, pour une société qui a trop longtemps fermé les yeux sur la détresse silencieuse de ses plus jeunes. Quant au petit brave qu’il soit consigné pour quelques temps et peut être lui ouvrir les portes de l’armée, afin qu’il bataille pour la patrie et un jour sur un front qu’il puisse mourir dignement en  revanche à son propre forfait.

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