Affaire Me Tamfu : enquête sur des violences impliquant des gendarmes à Douala
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L’affaire Me Tamfu Richard, avocat au Barreau du Cameroun, prend une tournure retentissante à Douala. Les violences présumées dont il a été victime lors d’une intervention gendarmerie suscitent de nombreuses interrogations. L’enquête, menée à la Légion de Gendarmerie du Littoral, soulève des éléments troublants, notamment lors des confrontations entre les parties.

Retour sur les faits : un différend à 20 millions de FCFA
Le 27 novembre 2024, Me Tamfu rencontre sa cliente, Dame Ndansi Olivia, qui évoque un conflit commercial autour d’une somme de 20 millions de FCFA. Alors qu’une tentative de médiation est en cours, la situation dégénère. Des gendarmes, arrivés à la boutique de sa cliente à Bonabéri, auraient tenté d’interpeller celle-ci sur la base d’une simple convocation. Me Tamfu, estimant cette démarche illégale, s’y oppose et se présente comme l’avocat de la mise en cause. C’est alors qu’il aurait été violemment pris à partie par les agents, selon ses dires.

Des accusations croisées entre Me Tamfu et les gendarmes
Lors de la confrontation, trois des quatre gendarmes présents ce jour-là nient en bloc les accusations. Le sous-lieutenant Medjo Eko, cité comme le principal acteur des violences, aurait déclaré : « On ne peut rien me faire. » Les gendarmes reprochent à Me Tamfu plusieurs infractions, notamment des propos discourtois et des entraves à l’exercice de leurs fonctions. De son côté, Me Tamfu affirme avoir simplement exigé que la procédure respecte les lois en vigueur.

Un témoignage accablant de la cliente
Dame Ndansi Olivia décrit une intervention musclée des forces de l’ordre, affirmant que Me Tamfu a été brutalisé et humilié, traîné au sol puis embarqué dans un pick-up appartenant à la plaignante. Elle précise que les gendarmes n’étaient pas venus pour une identification, mais pour procéder directement à une arrestation.

Un climat tendu autour de l’enquête
L’enquête, supervisée par le Colonel Zang, récemment promu, s’est poursuivie tard dans la nuit. Des comportements jugés arrogants et des écarts, tels que la consommation d’alcool par les gendarmes incriminés, jettent une ombre sur la rigueur des investigations.  

Vers un dénouement judiciaire ?
Cette affaire soulève des questions sur l’usage de la force et le respect des droits des citoyens dans le cadre des interventions des forces de sécurité. Elle met également en lumière la nécessité d’un encadrement strict des procédures pour éviter des abus qui ternissent l’image des institutions.

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