Agression de Me Tamfu: La lettre de Shanda Tonme adressée au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Agression de Me Tamfu: La lettre de Shanda Tonme adressée au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats :: CAMEROON

"Il me revient avec douleur, peine et révolte, que votre confrère, Maître TAMFU, a été victime d’un mauvais traitement d’une rare barbarie, dans la journée du mercredi 27 novembre courant, par des éléments de nos forces de sécurité. Son tort serait semble-t-il, de s’être montré loyal et honnête à l’endroit d’un client, justiciable, en assumant jusqu’au bout et dans les conditions régulières, sa défense, son assistance

L'intégralité de la lettre du Médiateur Universel
 
"Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun

Expression de solidarité et de compassion après le mauvais traitement infligé à Maître TAMFU, Avocat au Barreau du Cameroun par des éléments des forces de sécurité à Douala
 
Monsieur le Bâtonnier et cher frère, 

C’est toujours un honneur exceptionnel d’aller vers vous, de vous dire et redire mon attachement, mon profond respect ainsi que ma grande considération pour votre corporation.

Aussi, vous comprendrez aisément que tout ce qui peut porter atteinte à votre intégrité, à la réputation et à l’image de cette profession noble de défense des droits et des libertés, je ne veux pas dire de défense de la justice tout court, m’attriste.

En effet il me revient avec douleur, peine et révolte, que votre confrère, Maître TAMFU, a été victime d’un mauvais traitement d’une rare barbarie, dans la journée du mercredi 27 novembre courant, par des éléments de nos forces de sécurité. Son tort serait semble-t-il, de s’être montré loyal et honnête à l’endroit d’un client, justiciable, en assumant jusqu’au bout et dans les conditions régulières, sa défense, son assistance.

Saisissant l’occasion pour vous réitérer mon entière solidarité dans vos œuvres professionnelles consacrées, je me permets d’exprimer en même temps ici, ma protestation des plus véhémentes. Les regrets sont immenses et la dénonciation est très ferme. Nous vivons un temps historique où l’introspection, la réserve et le sens de la dignité s’imposent, d’abord de la part des gouvernants et de ceux qui gèrent le ministère de la sécurité au quotidien, et ensuite de la part de ceux qui les instruisent, forment, missionnent et commandent.

Je tiens à vous assurer de ma place au premier rang de ceux et de celles, qui vous soutiennent et louent votre travail, qui croient en votre corporation comme le porteur et le protecteur des idéaux sacrés et consacrés, des normes qui régentent les civilités sociales, en garantissent la paix. Que serait ou que deviendrait une société sans les garants que vous êtes, sans les contradicteurs des seigneurs et commandants suprêmes des décisions des tribunaux ? Les contemporains de notre histoire, savent, retiennent et vénèrent, ce que furent vôtre rôle, votre vision et votre détermination dans les années dites de braise, ces années mémorables et charnières de luttes, qui ont marqué à jamais le destin de la nation camerounaise. La corporation des Avocats a ainsi déjà écrit certaines des pages les plus glorieuses du Cameroun, et elle en écrira encore d’avantage.

Nul doute, que les éléments auteurs de cette grossière bavure, ont manqué de jugement, de sérénité et de maîtrise à un moment donné. Ils ont surtout oublié l’esprit de dialogue, ils ont violé les consignes, ils ont fauté. 

Néanmoins, je vous exhorte à prêcher le pardon, le dialogue, la paix et la réconciliation. La nation doit être sauve, l’esprit de rassemblement généralisé, et le peuple uni dans un même et unique combat, celui du bonheur.

A votre confrère, l’amitié, la solidarité et la compassion des justes.
Fraternellement et éternellement vôtre./."

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Camer.be sur tiktok

Vidéo de la semaine

évènement

Camer.be sur tiktok

Vidéo


L'actualité en vidéo